Compte-rendu analytique par Jean-Marie Seeuws — Café Citoyen de Caen (24/06/2006)
Animateur du débat : Pierre-Michel Bon-Gloro
» Monde
Quelle est la place aujourd'hui de la France dans le monde ?
Animateur - C’est ce jour la dernière session de l’année du Café Citoyen. Je rappelle que nous faisons partie d’un réseau national, actuellement il y a plusieurs Cafés ouverts en France. C’est un lieu libre de parole et d’échange d’idées exprimées librement, les sujets étant choisis à la fin de chaque débat. Il y a quelques règles à accepter : chacun est libre de défendre toutes les opinions qu’il souhaite, on évite quand même les positions trop dogmatiques ou trop partisanes. C’est un lieu d’échange interactif, ce qui veut dite qu’il faut veiller à ce que tout le monde puisse s’exprimer notamment en essayant de synthétiser sa pensée pour que le débat s’installe. On évite de développer plus de quatre ou cinq minutes donnant ainsi l’occasion aux autres de rebondir sur ces propos. Donc le sujet retenue la dernière fois : » la place de la France dans le monde ». Une fois n’est pas coutume, la personne qui a proposé le sujet étant absente ne pourra pas le présenter. Si quelqu’un a réfléchi au sujet il peut ouvrir le débat.
1 - Je pense n’être pas le seul à y avoir réfléchi. Habituellement je réfléchis avant de venir pour préparer mes interventions, ce qui n’est pas toujours facile car les sujets sont souvent très généraux. Je pars de base simplement démographique. Actuellement la France compte environ 62 millions d’habitants ce qui représente un habitant sur cent dans le monde. Etre français représente une certaine identité, à mon sens un certain idéal, certaines valeurs qu’on essaie de faire rayonner dans le monde chaque que l’on a l’occasion de rencontrer des gens d’autres pays, quelques valeurs fondamentales, à mon sens après avoir revisité l’Histoire de se rendre compte à quel moment la France a attiré l’attention, les regards des autres pays du monde. Alors moi ce qui me frappe le plus c’est le concept qui a émergé principalement à la révolution française qui travaillait le peuple depuis très longtemps, c’est notre devise nationale, mal appliquée mais c’est l’idéal qui nous inspire. Le principal à mon sens est celui de la fraternité, et en tant que citoyen du monde, je ne renie pas ma nationalité française, même si je suis fils d’immigrant et je pense que c’est une valeur qui est à développer. Actuellement il semble que globalement dans le monde la tendance dominante est la prédominance de l’économie.
2 - En préparant le sujet cette semaine je me suis posé la question de savoir quelle est l’image de la France aujourd’hui dans le monde et quelle est l’image quelle a eu autrefois, la différence de peuple On pourrait partir, même si c’est éminemment un peu plus difficile pour ceux qui font partie de l’objet étudié, d’avoir une opinion sur cet objet là, on pourrait éventuellement essayer de voir quelle est l’image que l’on a de nous. Je pense que c’est aussi un exercice intéressant à mon avis, quelle est l’image que les étrangers ont de la France, et c’est intéressant de savoir comment naît et vit cette image là. Pour ma part si j’essaie de répondre à cette question je vois deux choses. D’une part un rayonnement de la France qui est encore bien présente dans certains pays. On voit notamment son rayonnement en Afrique, dans les pays en voie de développement où la France est encore considérée comme le Pays des lumières, de liberté d’égalité de fraternité des concepts qui donnent envie aux opprimés de suivre cet exemple de voir s’ils ne peuvent pas faire la même chose chez eux. Et puis d’un autre coté, depuis une dizaine d’années, elle perd de son aura, parce que politiquement parlant on ne s’intéresse qu’à notre propre pays, on fait en plus à mon avis en sorte que le français qu’à ses problèmes. Et toujours en essayant d’aller plus loin qui ne s’intéresse qu’à ses problèmes personnellement, quand ça ne touche pas des problèmes nationaux très chauvins, on essaie de faire se retourner sur eux-mêmes les français qui se préoccupent d’eux-mêmes. Peut-être faudrait-il voir cette déviance dans l’image que l’on a de nous, donc on basculerait sur le chauvinisme, voir l’égoïsme, et c’est quelques chose qui est en contradiction avec différentes étapes où la France a réellement rayonné.
Animateur - c’est vrai qu’aujourd’hui certains facteurs essentiellement d’ordre économique d’ailleurs laisseraient penser que la France montre une certaine incapacité du point de vue économique auquel se plie d’autres pays qui suivent la loi du marché. Il est vrai que la France, on peut le lire dans la presse spécialisée économique, est très présente à l’étranger, mais elle est de plus en plus sur les grands mouvements internationaux et un peu en retrait dans l’aura dans le message qu’elle essaie de faire passer depuis les lumières, si ce n’est une certaine élite, on a pu le constater à l’occasion, avant le déclenchement de la guerre en Irak et la présence assez élevée de la France au conseil de sécurité. Est-ce que quelqu’un a une idée sur la réalité de la place de la France, ce qu’on pense nous Français de la place de la France dans le monde. [interruption]
3 - [interruption] toute la France était accrochée pour savoir, une majorité, et il y a toujours au dernier moment le fameux réflexe nationaliste et je dis si la France n’existait pas il faudrait l’inventer. Parce qu’elle partait comme ça amorphe, égoïste, mais au dernier moment il y a toujours un déclic, je ne parle de foot hein ! pour réagir, quelquefois violemment même s’il y a une espèce de léthargie de laisser-aller ou autre. Je crois que c’est la France qui compte’ dans le monde. Il n’y a pas plus docile qu’un Français mais je crois que la France sera toujours là quand il y aura, qui nécessite une réaction. Dans le référendum européen elle a joué le trouble fête et, c’est une idée personnelle je dis tant mieux heureusement, ben oui si la majorité des français a dit non c’est que les français sont vigilants, pourquoi ils ont dit non, ils auraient pu dire oui, c’est un problème qui a suscité une réaction. Comment je vois la France, moi, je la vois nécessaire.
Animateur - Est-ce qu’ils ont dit non par peur de perdre certains acquits ou avec l’idée de proposer chacun une idée plus ou moins confuse chacun quelque chose de différent. Et ça
3bis - Pour savoir, il a dit non il a exprimé une opinion claire et nette, bon et ça a été majoritaire. Pour perdre des avantages, quels avantages, moi je les cherche, c’est parce que les français on a tendu la perche on a dit non c’est la parlement qui décide qui a fait marche arrière qui ont eu peur du résultat, je crois les français ont été assez lucides pour réfléchir en général et ils ont vu que des choses se glisser petit à petit qui n’étaient pas de leur ressort de leur volonté, on a beaucoup travaillé à Bruxelles je me suis dit il y a beaucoup de choses qui couvent qui doivent se décider sans l’approbation du citoyen
4 - Pour répondre à la question du jour à savoir quelle est la place de la France dans le Monde, il me semble intéressant de savoir la place dans quoi. Cela peut être une influence économique, une influence militaire, une influence politique ou une influence culturelle. Donc avant de répondre il faut savoir dans quelle catégorie on veut répondre. D’autre part faire une comparaison entre la place dans le monde aujourd’hui et celle qu’elle avait dans le temps est un exercice difficile. Par exemple les facteurs économiques ont été largement modifiés, jadis un pays pouvait dominer sans posséder d’autres matières premières qu’alimentaires. Aujourd’hui ce n’est plus vrai. Sur le plan politique il faut se demander quelle influence on a réellement par rapport à celle que l’on pense avoir. Je pense en disant cela, je ne dirais pas à un épiphénomène parce que ce serait désobligeant, mais puisqu’il a été fait allusion au discours de Monsieur Villepin devant les nations unies, qu’en est-il résulté de concret. Je pense aussi à De Gaulle, est-ce lui qui avait une influence ou la France ? Sur le plan culturel on sait par exemple que la langue Française n’est plus utilisée dans les mêmes proportions que jadis. Et sans revenir sur le débat Européen force est de constater la perte d’influence de la France dans l’Europe, qu’il ne faut pas analyser de façon simpliste qu’au travers du référendum
5 - Je pense qu’avant de répondre à une question il faut faire une analyse. L’analyse je la situerai sur trois éléments. La France d’hier, la France d’aujourd’hui qui est notre interrogation et la France de demain. Alors le rayonnement de la France d’hier était conséquent, aujourd’hui il l’est certainement moins, il faudrait se dire pourquoi, quant à la France de demain, quitte à ajouter tous les paramètres des évolutions, le comportement des français et même pour que la France devienne une nation rayonnante et dominante ayant un rayonnement. C’est une question qui nécessite une très grande analyse et y répondre sans avoir préparé une analyse complète je ne vois pas pourquoi répondre à cette question.
Animateur - sur le rayonnement de la France, je rebondis sur vos propos parce que, je ne sais pas si vous avez fait attention dans la presse, il y a eu un événement il y a un mois un mois et demi, des pays d’Afrique francophone notamment, les pays faisant partie des anciennes colonies françaises, somme la France de reprendre sa place sur un certains nombre de plan de façon à mettre un autre éclairage sur le monde et de reprendre sa place non seulement sur le plan politique. Nous sommes sommés par certains pays d’Afrique notamment et appelé à manifester de nouveau son rayonnement.
6 - Ca va être très rapide, effectivement à cette question on peut aussi apporter des réponses techniques très pointues, mais l’effet des cafés citoyens est de faire en sorte que c’est le citoyen pas des experts qui planchent sur des sujets de sociétés. Evidemment on pourrait faire quelque chose de très exhaustif et notamment de cacher des réalités parce qu’on connaît le rôle des experts. Ici dans un cadre démocratique les citoyens sont les décideurs, ceux qui réfléchissent et donnent leur opinion et finalement la vérité démocratique. C’était juste un petit point sur l’esprit des cafés citoyens.
Animateur - le café citoyen c’est donner la parole à des gens y compris à ceux d’entre nous qui ne possèdent pas forcément les outils d’analyse très pointues d’expertise, mais ne bouderont pas non plus notre plaisir à écouter de temps en temps des analyses assez poussées qui peuvent apporter des éléments de réflexion supplémentaires.
6bis - En tant que gardien de la charte juste expliquer pourquoi j’insiste sur ce point, évidemment des experts qui viennent et qui donnent leur opinion en tant que citoyen, comme tous citoyens nous les écoutons, mais il ne s’agit pas de faire en sorte que l’expert ait raison. En démocratie c’est l’assemblée des citoyens qui a raison, c’est le sens de notre démarche, l’expert c’est la cible mais la raison démocratique est différente de la raison logique. L’expert ne doit pas avoir une place centrale il ne faut pas lui donner une tribune. Aux cafés citoyens c’est le citoyen qui est en charge de l’opinion et bien évidemment l’expert qui vient en tant que citoyen et ne prétend pas avoir un titre particulier dans l’assemblée on l’écoute comme n’importe qui, voilà !
7 - Il est prétentieux de vouloir avancer sans la vérité.
8 - Moi je rebondis un peu toujours, l’expert ça rejoint ce qu’on a dit tout à l’heure, ce qui est depuis un certain temps sur le tapis, le citoyen, je crois que l’opinion générale du peuple prime avant les grands techniciens qui ont la faculté ou le don de penser pour les autres, c’est ce que je voulais dire tout à l’heure. Quand je dis que la France compte toujours et beaucoup, ce n’est pas au travers des gens qui la gouvernent. On a parlé tout à l’heure de l’influence de De Gaulle et de Chirac c’est pas cette influence là qui joue, c’est l’esprit du pays, la France est toujours là qu’on le veuille ou non, qu’elle soit économiquement forte, faible en faillite, l’esprit de la France existe toujours, à travers la révolution et ses valeurs, c’est ça qui jour, c’est pas un homme, les hommes vont s’approprier son prestige, cette référence, ce sera De Gaulle, ce sera qui vous voulez ce sera l’esprit du peuple qui restera toujours sauf changement de régime et changement de je ne sais quoi et telle qu’elle est elle sera toujours épiée et pas forcément écoutée mais toujours en porte drapeau, c’est ça, c’est l’esprit du peuple qui est prêt à aller pas à la Bastille, elle est déjà bouffée mais à arracher la Tour Eiffel si on veut.
9 - Moi non plus ce n’est pas une parole d’experte, c’est juste mon ressenti. D’abord ce qui est gênant c’est qu’on parle de nous entre nous, on est français, donc ce qui serait intéressant ce serait de savoir ce que les étrangers pensent réellement de nous, parce qu’on est très concernés donc on se croit très importants. Je crois que la France a eu un rayonnement important pendant des siècles, la révolution française c’était un événement inoubliable, ensuite parce que c’était un pays colonisateur avec tout un rayonnement notamment sur l’Afrique. Il ne faut pas oublier les défauts de la colonisation bien sur. Maintenant on est un petit pays par sa population, un petit pays face à des civilisations qui sont en train de se développer telle l’Asie, face à des civilisations comme les Etats-Unis qui veulent nous ignorer pas mal et puis face aussi à d’autres civilisation comme les Arabes qui sont en train de se développer avec une autre culture. Alors est-ce qu’on a encore un rayonnement je n’en sais rien, je pense que oui, mais est-ce que c’est important d’ailleurs de rayonner sur le monde. Non je ne trouve pas, l’essentiel est qu’on ait nos qualités d’humanisme et qu’on les garde qu’on essaie de les protéger, aussi face à l’Europe qui essaie de nous mettre dans un moule. Qu’on garde notre spécificité nos valeurs on finira toujours pas gagner, je pense, j’espère.
Animateur - Si on veut garder cette spécificité française, est-ce que cela ne passe pas par l’obligation de faire valoir notre point de vue. De même c’est très inquiétant d’observer par exemple qu’un pays émergent comme la Chine considère que si on veut une sécurité sociale il faut se la payer, qu’il faut travailler, que nous les français on ne sait plus ce que c’est le travail il y a un rapport, une défiance par rapport à l’esprit français bien réel, et je pense que c’était l’esprit de Denis, mais il n’est pas là pour en parler, mais le sujet qu’il a proposé c’était grosso modo un carrefour, je crois qu’il le voit comme ça, et ce carrefour est : est-ce que l’on va réussir à gagner cette bataille, à garder cette identité par seulement chez nous, mais aussi dehors, ou perdre cette bataille. Regardez ce qui se passe à Dubai, c’est le laboratoire du monde ou presque, cette émergence spontanée économique sans autre chose, c’est plus le laboratoire de ce qui se fait que de ce qui sera fait, c’est plus inquiétant.
10 - Il me semble que la France vit le dilemme des idéalistes qui vivent la contradiction entre ce qui est et ce qu’il faudrait, et la France a toujours marqué sa différence justement parce que justement elle se situait dans le monde des idées, avec une application possible ou non de ses idées, mais en tous les cas, alors on dit c’était le pays des lumières. Lorsque l’on parle de la France on parle de façon très abstraite, on parle des lumières, de toutes ces choses qui font que finalement la France c’est le berceau d’une certaine forme d’idéal de vie de pensée du monde. Et cette pensée du monde est confrontée à la réalité. Aujourd’hui c’est le pragmatisme partout, c’est d’ailleurs notre conflit historique avec les pays Anglo-Saxons il est principalement du à cela. Lorsque les anglais font leur révolution, il ne leur vient pas à l’idée de décapiter leur roi, évidemment, parce qu’ils sont, ils ont une vision du Monde fondamentalement différente de la notre, je ne dis pas qu’elle est meilleure ou qu’elle est plus mauvaise, elle est différente. Or lorsque dans un monde ou l’économie par essence et le pragmatisme économique règnent, l’idéalisme devient la petite flamme, vous savez je ne sais pas si vous avez vu la guerre du feu, cette petite flamme que les hommes essaient de préserver, elle est toute petite mais elle est encore là. La France aujourd’hui c’est ça, c'est-à-dire le grand drame français c’est que, alors au sens historique on peut le dire, les grandes puissances on a perdu ce qui faisait notre force en terme de pouvoir d’influence économique etc depuis d’on n’est plus un pays colonisateur, on n’est plus cela. N’empêche que nos idées sont toujours là, donc on a 62 millions d’habitants qui par exemple on fait les 35 heures, et je n’ai pas d’avis là-dessus, qui est une ineptie économique de faire travailler 35h et de payer 39 et pourtant on ose faire ça en France. Tout le monde nous regarde avec des grands yeux quand on fait ça et les anglo-saxons disent il n’y a qu’en France que vous pouvez faire ça, il n’y a qu’en France que vous pouvez politiquement décider un certain nombre de choses qui justement confrontent un idéalisme politique à une réalité concrète économique. D’autres choisissent de ne pas le faire, ils choisissent avant tout d’être au plus près de la réalité et donc d’axer la politique sur la réalité économique. En France on ose autre chose, alors après forcément il y a des grands mouvements, il y a des choses un peu fortes qui se passent, soit il y a des grandes réformes comme par exemple les 35 heures mais en tous les cas on ose, on ose faire des choses. Qu’est-ce que cela signifie, cela signifie qu’on est rapidement confronté aussi à la réalité sous toutes ses formes, mais quand parfois d’un point de vue économique les choses deviennent difficiles, que le gens ont du mal à se situer par exemple dans un monde du travail de plus en plus dur, parce que lorsqu’on pense que la valeur prédominante n’est plus le travail alors que tous les autres pays pensent le contraire, forcément dans une économie mondialisée on va avoir des problèmes. Je me demande par contre si on n’a pas raison, c’est à dire, est-ce que on ne peut pas dire quand même que d’un point de vue purement économique, de toutes façons qu’on le veuille ou non l’économie dite capitaliste va largement se déplacer vers l’est et que l’on travaille 35 heures ou 50, qu’on ai 15 jours de vacances ou 3 semaines comme en Angleterre, ça ne changera pas les choses. La France est peut-être trop en avance et du coup les politiques se trouvent confrontés réellement à ce paradoxe, c'est-à-dire vivre dans une réalité qui est, un qu’on a besoin enfin on a envie d’être réélus, enfin on en vit, deux être obligés de faire de la réal politique, c'est-à-dire par exemple la gauche française va devenir de plus en plus une gauche à tendance social-démocrate, et c’est vrai qu’il n’y a plus qu’en France qu’il y a un partie communiste par exemple, je ne dis que c’est bien, je ne dis que c’est mal je dis que c’est une réalité. Alors le fait qu’il y a un parti communiste est intéressant en soi, il y a encore ces idées là qui sont là qui sont présentes, qui peut-être ne sont qu’une petite étincelle, mais qui ont le mérite d’exister. Il n’y a qu’en France qu’il y a cela. Donc il me semble que la France garde toujours quelque chose d’intéressant, parce que justement elle est prise entre l’idée globalement admise de réal politique à tendance pragmatique, le fameux mot de Jospin c’était le pragmatisme à tout crin, c’est peut-être cela qui l’a fait perdre d’ailleurs, et cette idée radicalement française qui est d’oser penser le monde y compris toute seule.
Animateur - Qui veut répondre
11 - Je vais essayer de répondre, je trouve cela très bien d’oser, à partir du moment où l’on a encore une qualité de vie. Est-ce qu’il faut dire oui à cette réalité économique. C’est vrai que l’on est plus ou moins obligés de céder à plein de choses, mais est-ce qu’on va détruire notre planète, est-ce qu’on va continuer à avoir des gens extrêmement riches et des milliards d’autres qui crèvent de faim. Est-ce qu’il faut dire oui à tout cela parce que c’est une réalité économique. Je trouve qu’en France effectivement on a encore des idées à défaut d’avoir autre chose, c’est bien, peut-être qu’on ne pourra pas les appliquer, mais tant qu’on peut encore les avoir, je trouver cela formidable. C’est peut-être de l’idéalisme, probablement d’ailleurs.
Animateur - C’est très compliqué d’avoir raison tout seul, le monde change en effet, ça a été dit. Il y a encore un siècle ou deux, on va dire au 19° on peut tout de même noter que la richesse des états était fondée sur la terre, la richesse matérielle et dont toutes les colonies d’ailleurs, aujourd’hui ce sont des parts de marché. Cela pose question on ne peut plus fermer nos frontières, donc ça veut dire qu’on n’a pas le choix on doit rayonner on doit imposer notre vision. C’est comme cela que ça été dit par Boris, on est obligés de jouer les règles du jeu on ne peut pas le consentir.
12 - Je crois qu’il y a quand même des réalités. Je ne veux pas donner l’impression de jouer les experts, mais tout de même si on base un raisonnement sur l’affirmation que deux et deux font cinq, il ne doit pas être interdit de dire non cela fait quatre. Donc si on regarde la France ne serait-ce que depuis cinquante ans, si on regarde objectivement on s’aperçoit qu’elle n’a plus tellement d’influence. Quelques exemples : la guerre d’Indochine, les américains ont dit retirez-vous de là, on a signé le cessez feu et on est parti. Il est vrai qu’on n’était pas capable d’y rester seul. En 1956 on va à Suez, on nous a dit rentrez chez vous, vous êtes des petits garçons rentrez chez vous. Plus récemment l’Irak, on en retient le discours de Villepin pour croire que la France à encore une petite influence. Au conseil de sécurité la France a droit de veto, qu’on fait les américains, ils ont contourné l’ONU, parlez toujours cela n’a aucune importance. Il ne faut pas se leurrer, on n’a plus l’influence que l’on avait il y a deux siècles. On peut toujours disserter sur ce que l’on fait en France, mais ce que l’on fait chez soi est une chose la perception qu’en a l’extérieur en est une autre. J’ai été à Tokyo il y a quelques années au siège de l’Entreprise pour laquelle je travaillais, la plupart des employés que j’ai rencontrés ne situaient pas Paris sur une carte, ils connaissaient mieux Deauville. Cela surprend comment quelqu’un ne peut connaître Paris. Je crois qu’on se faite beaucoup d’illusion sur l’image que l’on a de notre influence mondiale.
Animateur - je ne suis pas sur qu’un Français sache situer Los Angeles
13 - Bonjour à tous, depuis une heure comme l’a vaguement dit monsieur, on sait qu’on est au moins devant le Togo, j’espère que Mardi on sera peut-être devant l’Espagne. Ceci pour garder mon humour traditionnel. Donc moi je me positionne uniquement en humble citoyen, La France qu’est-ce qu’elle dit, qu’est-ce qu’elle vaut hier aujourd’hui et demain, pour moi mes petites notions me font remarquer que la France ça ne veut rien dire. Moi je suis un petit citoyen, être humain d’ici d’ailleurs et du monde. La France momentanément est une entité géographique sur laquelle on a écrit France, hier on avait écrit Gaule et après demain ce sera peut-être écrit banlieue de la Chine. Donc France français, qu’est-ce qu’elle dit qu’est-ce qu’elle fait, moi ça me laisse un peu indifférent. Je voudrais limiter le débat à un petit truc d’actualité qui me fait rire justement cette valeur qui n’en est pas une puisque la travail n’est pas une valeur sinon tout le monde serait cité de la même façon tout le monde aurait les mêmes rêves et ainsi de suite. Ce qui à une valeur c’est l’amour, c’est la vie, c’est la justice, c’est la liberté. Une valeur c’est éternel, c’est intangible, le travail n’est pas une valeur Le revaloriser c’est ceux qui veulent nous bassiner aujourd’hui avec cette valeur. En 1850, ce n’est pas un expert, c’est un agriculteur qui me permet de voir ça, le temps de travail représentait 70% du temps total de vie, au début du siècle d’avant c’était encore 50%, aujourd’hui c’est 15%. Alors tous ceux qui font des grands discours sur la valeur au travail devraient savoir que pendant toute leur vie c’est seulement 15% de travail. C’est logique puisque j’avais cru comprendre que le progrès était censé libérer l’homme. 1936 qu’on fête ces jours ci, il avait été libéré un peu, il a pu se promener à la plage tout ça pendant quinze jours. Donc le progrès c’est ça, c’est une société de vie tout court, et c’est pour ça que j’évoquais Dubai tout à l’heure, qui représente le summum de l’absurdité du bonheur, tous ces grands hôtels, ces villas avec piscine réservées aux milliardaires, donc aux rois d’hier et aux nouveaux rois d’aujourd’hui. A qui on va couper les têtes demain. Les pauvres qui vont se révolter parce qu’ils ne vont pas pouvoir aller à Dubai, les pauvres chômeurs qui n’ont pas le droit au travail parce que leur patron se sont octroyé des salaires indécents, alors là en tant que français il peut se dire effectivement on est une petite poussière sur toute cette mappemonde Quand on était fort on avait nos missionnaires de l’église catholique romaine qui intoxiquaient les âmes et les esprits donc elle était forte, sur le plan économique puisqu'elle a été plus ou moins pionnière, aujourd’hui on est dominé par le pays le plus ultra libéral du monde qui s’appelle la Chine, parce que les Français ont peur du petit Sarko devienne ultra libéral alors qu’il n’est pas libéral du tout. Donc aujourd’hui l’influence française se résume à bouffer plus à consommer plus.
Animateur - on sort un peu du sujet
14 - Je reviens sur ce qu’ a dit monsieur, en fait la place de la France dans le monde, il y a la place géographique, la place qu’on s’imagine en tant qu’être humain au niveau sociologique qu’on a, ce n’est pas clair du tout, la question n’est pas claire. La place dans le monde si ça intéresse une personne d’un autre pays va dépendre de ce qu’elle a appris antérieurement. Effectivement on a eu notre impact comme disait monsieur, au niveau diplomatie, au niveau colonie qui s’est faite par la force par qu’il n’y a pas de valeur, si ce n’est le besoin de coloniser. C’était une autre époque, c’était une autre mentalité. L’intervention sur la place de l’humain, le travail dans la société, effectivement, si il n’y avait pas les trente cinq heures on ne serait pas là pour débattre on serait peut-être en train de bosser. Pour moi ce sont des valeurs qu’on ne partage pas encore dans le monde entier, des valeurs par exemple le chinois la place de la France qu’est-ce qu’il en pense à l’heure actuelle. Je ne pense qu’il y a en beaucoup qui s’imagine ce que nous on imagine qu’est la France.
Animateur - je pense que le chinois pense que le français n’aime pas faire des réformes assez tôt concernant les retraites par exemple
15 - Il y a un néologisme qui me vient à l’esprit qui me semble bien caractéristique de la confrontation entre l’idéalisme que peut avoir la France, et le réalisme qui s’impose à nous, d’autant plus fort aujourd’hui que la relation s’est encore développée, c’est quand même un phénomène du monde moderne, ces relations imposent des contraintes encore plus véritables et qu’un pays a de moins en moins de poids sur le monde puisque les règles s’amoncellent sont de plus en plus pressantes, c’est très difficile de vouloir imposer à un pays un chemin particulier. C’est très difficile de vouloir se couper du monde et de vouloir imposer même si toute la population le voulait, des règles différentes Donc je pense qu’aujourd’hui il y a encore plus de confrontation entre le réalisme et le pragmatisme qui fait que c’est de plus en plus difficile de penser des choses conceptuellement et de les appliquer. Je pense que les hommes politiques les rares qui restent à l’assemblée nationale à vouloir penser le monde se confrontent à cette difficulté d’appliquer les choses parce que les règles viennent de l’extérieur, encore plus de plus en plus. Il y a une idéologie qui me semble être assez comparable, c’est la démocratie. On se souvient que les anciens ont voulu mettre en place une démocratie, touts les pays d’Europe étaient tous sous la royauté et imaginez la tension que cela a pu exercer entre la France et tous les pays européens qui se liguent ensemble contre la France. C’est ce qui a notamment forcé à mettre en place une armée révolutionnaire pour combattre, c’était une période critique, charnière. Il y avait débat à cette époque là, je pense qu’aujourd’hui il est là cet esprit français qui n’est pas seulement l’idéalisme, mais toujours se confronter aux réalités. Aujourd’hui c’est vrai qu’on a plutôt tendance à traîner les pieds à essayer de contenter plus ou moins certains clans, une partie de la population faire du réalisme sans défendre des idées.
Animateur - c’est une intervention intéressante parce qu’on peut noter que depuis la chute de l’empire romain, les gens qui avaient pris le pouvoir après l’effondrement de l’empire romain, c’est ce qui a fait que le dogme de l’église catholique s’est installée dans la vieille Europe, c’est la hantise de perdre le pouvoir et tout était fondé pour savoir comment faire pour maintenir l’équilibre en place. Par exemple la révolution c’est toute cette puissance de conviction depuis la chute de l’empire romain qui a été mise en cause par le peuple français, mettre un autre système que celui qui permet de justifier l’injustifiable. Mais cet esprit français raisonné aujourd’hui en part de marché c’est plus compliqué.
16 - Alors l’influence, je constate au coup par coup, je crois qu’un pays ne décide pas d’être influent, chaque pays a son influence par rapport à son histoire. Tout à l’heure on a parlé de l’Irak comme ça en passant, l’exception française toujours, la France a été la seule à ne pas vouloir y aller. Quelle influence, d’abord rien, mais après l’Espagne s’est retirée, l’Italie s’est retirée, la Pologne s’est retirée, ils se retirent tous les uns après les autres, peut-être il y a eu l’influence de la France, peut-être qu’elle a pas vu mais le fait est là eu mais il y a eu un déclenchement quelque part, peut-être il faut encenser la France, je ne n’irais pas jusque là mais chaque pays a son influence par rapport à son histoire et à ce niveau là elle influence les autres. L’Italie a eu une influence terrible aussi du point de vue de la culture, des arts, des sciences pas seulement des tableaux et des dessins, les sciences et autres. Maintenant du point de vue philosophie la France avec sa révolution a remis bien des choses en cause, peut-être à leur insu. La France comme tous les autres pays à une influence involontaire, elle est là. Est-ce qu’on peut imaginer tous les pays la France comme la suisse. Une fois quelqu’un a critiqué mon pays d’origine l’Italie, ouais c’était les Borgias, les papes, et c’est vrai, mais de là est sorti Raphaël, Vinci, et on a fait coucou vous savez coucou, non j’exagère, c’est lui, c’est pas moi, bon je veux dire on ne peut pas, la suisse a son influence, la monnaie j’en sais rien. Hier j’ai assisté à une exposition intéressante au musée de Caen sur la sicile. Quelqu’un a dit la Sicile a été un continent à lui tout seul, pourquoi, parce que c’était une terre d’invasion, d’asservissement, un carrefour, je suis d’origine sicilienne, j’en sais quelque chose, tout le monde est venu, mais tout le monde a laissé son influence, sa culture. Il y a eu une synthèse de toutes les cultures qui fait que ce pays là a été représentée au musée de Caen comme un pays éducateur de tolérance.
17 - Je ne vais pas parler de la France, je vais parler d’idéaliste, mais c’est pour illustrer le propos. L’idéaliste a une grande faiblesse, il ne vit jamais dans le présent, il vit dans le passé et dans l’avenir. Il vit dans le passé en projetant des références, et il vit dans l’avenir parce qu’il a toujours la vision d’un monde meilleur. Et je remarque que nos grands partis politiques français ont des références qui sont largement dans le passé. Donc même si ce sont des gens qui sont plutôt pragmatiques qui veulent avoir les pieds sur terre plutôt à ne penser qu’à l’économie. Je suis toujours fatigué de voir que les références de la majorité c’est De Gaulle qui est quand même un personnage qui a eu sa superbe il y a cinquante ans, et que les références pour le parti socialiste c’est des gens qui ont eu leur superbe il y a encore plus longtemps que ça. Même s’ils ont eu leurs idées, s’ils ont été des phares non seulement pour la France mais qui avaient une vision politique tout à fait intéressante on peut être d’accord ou pas mais en tous cas ce sont des phares. Ca n’existe pas ou très peu dans les autres pays. Les autres pays n’ont pas du tout cette vision là pas du tout cette référence permanente qui quasiment oblige et sclérose les idées puisqu’il faut avoir une référence permanente à un idéal du passé qui doit amener des idées pour les aider à construire. C’est très compliqué, c'est-à-dire que se réclamer du gaullisme au début du 21° siècle ou se réclamer du socialisme de Blum je crois que c’est extrêmement compliqué. Ces personnes là si brillantes qu’elles aient pu être, sont de toutes façons inclues dans un moment, dans un mouvement historique qui fait qu’elles n’avaient des raisons d’être qu’à ces moments là. Il y a une opportunité historique à ne jamais les mettre en cause, parce que les grands hommes historiques ne sont pas grands tout seul, ils sont grands parce qu’ils sont aussi là au bon moment et à la bonne place pour faire des bonnes choses. Donc avoir des références qui datent comme ça de très longtemps qui découlent d’une mentalité très différente, il me semble que c’est très dangereux, et encore une fois ça permets d’avoir une vision de l’idéal, du grand homme. Moi je remarque qu’en France on a toujours, cette idée du grand homme politique. Les français disent on n’a plus de grands hommes politiques, donc sous entendu il faut que les hommes politiques soient grands soient rayonnants. Dans les autres pays, pour être allé en Angleterre il y a peu de temps, ils ne votent pas pour ça, ils votent pour des gens qui très concrètement leur apportent ce qu’ils veulent j’allais dire ……et ça c’est vraiment une spécificité française, c'est-à-dire qu’il faut toujours être grand il faut toujours rayonner. Moi je suis parfaitement d’accord avec ça mais déjà on entrevoie ici toutes les limites toutes les faiblesses. Monsieur Seeuws dans son intervention, son intervention n’est pas empreinte d’idéalisme, et en ce sens on ne peut pas dire qu’il a tort, mais il n’empêche je ne crois que ce soit une question de tort ou de raison cette histoire là. Je ne crois pas que le pragmatisme fait plus ou moins rêver que l’idéalisme, ce sont deux visions, deux façons de voir le monde, et peut-être que finalement dans 15 ans, alors qu’on verra bien, que de toutes façons le travail il n’y en a plus pour personne parce que les trente cinq heures seront peut-être historiquement, sera une chose qui sera passée pour une avancée évidente, peut-être que les autres pays de rendront compte que de toutes façons même si on travaille 50 heures en Angleterre, les chinois produisent pour dix fois moins que nous et puis c’est comme ça. Donc que ce soit les 35 heures ou 50 heures ça ne change pas grand-chose. Mais voilà l’idéaliste se projette dans l’avenir en tant que phare et on ne regarde pas le phare quand on regarde le bateau dans lequel on est, quand on fait en sorte que le bateau marche dans de bonnes conditions, on ne regarde pas le phare. Deux façons de voir l’avenir qui soit différentes.
Animateur - et en même temps, c’est ce que disais Marc quand on est 62 millions sur 7 ou 8 milliards, pour rayonner il n’y a pas d’autres solutions que de convaincre.
18 - Pour revenir sur ce que tu disais sur le passé sur les grands personnages, tu parlais de personnages politiques donc qui agissaient dans le présent. Je voudrais parler des philosophes. Depuis que l’humanité a des philosophes il y a des vérités qui ont été trouvées par certains on ne les mettra pas en cause. Par contre elles se distinguent bien de la vie quotidienne économique. On est dominés aujourd’hui par le pouvoir de la Chine, au niveau économique, mais je ne pense pas que la France , justement je peux parler de la France en tant que modèle qui est une forme de ……, c’est pas grave parce que la France, les français sont divers et variés de toutes provenance qui ont déjà même une conception de la France qui est très différente en fonction de leur niveau social de leurs origines, il y a beaucoup de mélange, il n’y a pas de français dits pure souche, donc pour revenir à ce que je disais pourquoi on essaie encore, beaucoup ces grands hommes essaient encore de défendre ces valeurs philosophiques dans un monde où de toutes façons elles se trouvent aujourd’hui à la dernière place parce qu’aujourd’hui l’objectif est d’être combatif au niveau économique. On n’a pas parlé de la langue française, combien de pays étranger la dispense chez eux et c’est peut-être ça aussi l’aura de la France, ou peut-être cela se dilue dans la langue anglaise ou je ne sais quelle autre langue, la France depuis qu’elle a dit non sera peut-être happée par une autre culture plus ibérique parce que les échanges se font de plus en plus importants on se rend bien compte que le monde prend une place de plus en plus importante dans notre quotidien………. [Il s’agit d’une intervention sur les langues. Mais ce passage est difficilement audible]
Animateur - en début de séance un intervenant a parlé d’analyse, il faut remarquer que la vertu de l’analyse est de définir un périmètre pour parler d’un sujet, il faudrait constamment concentrer les interventions sur le sujet de façon à éviter de diverger. Je rappelle le sujet, la place de la France dans le monde, cela veut dire qu’elle a été la place de la France hier sans parler de la langue forcément, quelle est la place aujourd’hui et quelle sera sa place demain
19 - Un autre aspect du sujet est de s’interroger sur l’impact qu’ont les personnes qui nous représentent. Je ne pense pas m’écarter du sujet mais en revenant sur l’intervention de Boris, il est assez paradoxal de constater qu’on cite comme grands hommes, des gens qui ont représenté la France comme des météorites. Blum a gouverné 11 mois, Mendes France 7 mois, alors je sais bien que Blum avait gagné son influence plus par son intervention au congrés de Tours en 1920, mais tout cela reste intérieur à la France. De Gaulle est plus connu par son action pendant la guerre, mais vous avez raison de vous étonner que l’ump continue à y faire référence alors qu’il est mort depuis plus de trente ans. Mais tout ce que ces gens ont pu faire reste intérieur à la France vis-à-vis de l’extérieur on doit s’interroger sur l’impact que nos politiques avaient. Par exemple les rendez-vous internationaux se fixent plusieurs mois à l’avance et donc jusqu’en 1958 il devait être rare que celui en fonction à la prise de date soit encore présent au jour du rendez-vous. Je pense que la France a subi les conséquences de ce manque de pouvoir, ce manque de représentants crédibles.
20 - La position de la France sur un sujet très précis qui m’est cher, les fameux droits de l’homme. La France est donneur de leçon sur les droits de l’homme………………………. Quelle est la position de la France par rapport à l’humain on est en droit de se poser la question. Sur le plan du travail, la position de la France et de ses dirigeants. Monsieur Mitterand a dit on a tout essayé sur le chômage. Monsieur Chirac a eu un slogan génial, fracture sociale, 11 onze ans la fracture sociale est encore plus grande. Il va rester dans l’histoire grâce à son musée sur les arts premiers qui a coûté quelque 200 millions, son influence sur les arts premiers va être mondialement célébrée. Mais avec ces 200 millions d’euros, si on avait donné ne serait-ce Que 5000 euros aux 500000 chômeurs qui sont potentiellement prêts à créer une petite entreprise et bien sur le plan du pragmatisme ou de l’idéalisme sur le plan du travail ce serait peut-être génial à essayer comme idée. Dans la même veine plutôt que de donner tous les ans 50 milliards d’euros pour les grandes entreprises pour aider les chômeurs, ce qui ne se passe jamais, si ces 50 milliards étaient donnés aux chômeurs et bien peut-être qu’ils créeraient leur propre entreprise et ça marcherait aussi bien, pas forcément plus mal que tout de suite.
Animateur - Je rappelle que la philosophe Hannah Arendt qui est morte dans les années 75, allemande d’origine juive émigrée aux Etats-Unis définissait la déliquescence des sociétés dans le fait que les gens n’avaient plus aucune conviction. Quand vous dites il vaut mieux donné 5000 euros à des créateur d’entreprise plutôt que de fonder un musée pour les arts premiers, c’est une opinion.
21 - Je pense effectivement que l’intervenant précédent se penche plus sur le fait que c’est décrété de façon arbitraire plutôt que d’être proposé aux français en tant que décision, on voit plus cela comme le bon plaisir d’un président en fin de règne qui décide ainsi sa contribution à la culture. Alors sur le sujet sur le fait que la France ne veut rien dire, qu’elle se dilue dans un magma, moi je ne suis pas du tout d’accord avec cela, je pense que c’est une tendance qui nous fait abandonner des concepts, parce que finalement ne plus avoir conscience d’un certain nombre de concepts fait qu’on perd tout notion de concept et on a du mal à concevoir les normes. Alors c’est vrai que c’est peut-être de plus en plus flou, que la France la façon de la délimiter, de la définir, de la ressentir, tout ça est un peu flou, mais à toutes les époques on ne se posait cette question là. Alors pourquoi nous posons nous aujourd’hui la question, qu’est-ce que la France. A mon avis ce n’est pas parce que la France a perdu son image c’est qu’on a perdu la relation qu’on avait avec la France, c’est à mon avis quelque chose de très différent on a perdu l’identité qu’avait la France au fur et à mesure des siècles et qu’on a du mal à raccrocher les wagons. Tout citoyen a du mal à définir la France parce que on a du mal à faire le lien avec ce qu’elle a été et ce qu’elle est aujourd’hui et puis à s’accrocher à l’avenir. A mon avis c’est quelque chose de flou qui n’existe plus, on a du mal à se projeter dans la France de demain, c’est évident, on a du mal à faire le lien entre ce passé et les idées que l’on a aujourd’hui à moins qu’on en n’est pas, c’est aussi un problème. Je pense que la France existe toujours, c’est notre rapport à la France qu’on a perdu et qu’on ne sait plus quoi faire avec. Peut-être même que des fois on dit je ne suis plus français, je ne sais pas trop quoi faire, comme je ne sais plus ce que je suis, je ne fais rien. A mon avis c’est quelque chose qui est bien présent.
Animateur - je ne fais rien ou je me recentre sur mon instinct de consommation de petit confort matériel de standardisation aussi, ben oui.
22 - Je crois que Marc a raison sur la difficulté qu’il y a maintenant parce qu’il y a une crise d’identité sur ce qu’est la France actuellement. Il y a un tas de facteurs qui jouent évidemment. On a parlé de l’influence politique de la France, l’influence économique qui est remise en question, il y a un doute profond, qu’est-ce que l’on est, qu’est-ce que l’on fait. J’ai été heureux de trouver ici dernièrement parce que je me sens aussi très touché par cela, tout en étant fils d’immigré qui a adhéré, collé à l’idéal français, tout en me sentant toujours flamand malgré tout, mais ce qui domine en moi par rapport à ce que j’ai reçu comme culture, c’est cet idéal français. On ne peut pas définir de manière totalement intellectuelle, c’est une direction, c’est une orientation pour reprendre le terme de Marc c’est plutôt une conviction, c’est extrêmement important. Ce qui est frappant quand on regarde du point de vue géographique, il y a eu toujours des migrations, la France a été tout à tout colonisée, colonisatrice et au milieu de tous ces débats de ces confrontations il y a eu une identité qui s’est fabriquée au fil des siècles et qui est typique de la France. Dernièrement je lisais un bouquin, je crois que c’est Max Gallo qui a écrit cela ; la fierté d’être français, je trouver que c’est pas si mal que quelqu’un réagisse parce maintenant la tendance on est dans les repentirs jusqu’au cou, quand on va au mémorial sur le thème de la mémoire, c’est accablant. Alors si on va au bout de cette démarche là on n’aurait plus envie de rien faire, ce serait une espèce de suicide collectif. Il faut réagir là devant et dire si peut-être on n’a pas une claire idée de la présence de l’influence de la France dans le monde il y a quelque chose qu’on peut découvrir au tréfonds de soi-même et partager avec d’autres. Quant à la langue, je voudrais faire une toute petite intervention, je pense que c’est réellement important. Actuellement on se rend compte, il y a beaucoup d’entreprises en France où l’anglais est imposé même dans la vie courante de l’entreprise,pas seulement dans les documents mais dans la journée de travail on est forcé de parler anglais. Je pense qu’il faut résister à cela même si on accepte une collaboration économique avec un pays américain.
23 - Moi je vais resté dans le cadre hein ! Les influences, je rebondis sur ce qu’a dit Didier, je me suis senti tout à fait d’accord avec lui. Je ne vais pas enfoncer le clou, je vais apporter un peu de piment. Il y a quelque chose qui m’a touché, les gens qui veulent le pouvoir, et il y a en a beaucoup il marque tous leur passage avec des réalisations. Je ne donne pas la liste, opéra Bastille, centre Pompidou, loi Aubry, il faut que ça marque le passage, ça coûte cher. Si on distribuait aux chômeurs, hein (intervention de l’animateur) ! Mais si on est dans le sujet je parle d’influence là de la France, si bien sur c’est une recherche d’influence à travers des gens qui cherchent leur influence, bon mais je ne vais pas m’exister là-dessus. Qu’est-ce qu’on peut faire avec le centre Pompidou, l’équivalent, 10000 ventilateurs dans les maisons de retraite, quelle influence de la France avec 10000 ventilateurs. Bon on ne va pas parler de ventilateur ou d’aspirateur mais la recherche d’influence des personnes couvre la recherche d’influence tout court. Qu’est-ce que je voulais ajouter et bien pour faire plaisir, rien.
24 - Deux choses, la première si la France n’a plus sa place c’est qu’à mon avis il y a eu une grande erreur politique, qui a été laisser toute la symbolique de la France aux partis extrémistes. La symbolique française qui a été la symbolique de la vision de la patrie, de la vision du drapeau, les partis ont laissé cette symbolique par exemple au front national. C’est pareil, il n’y a qu’en France qu’on voit ça, partout dans les autres pays il y a quand même une espèce de fierté nationale, mais aujourd’hui être fier d’être français est à la limite suspect, on a cette propension depuis quelque temps à avoir laissé toute la symbolique de la nation française, la symbolique révolutionnaire qui n’a rien à voir avec la vision fascisante du front national, on l’a laissé à ces partis là. C’est une erreur parce que si on enlève la partie symbolique on a l’impression d’être seul. Deuxième chose, moi je ne crois pas du tout que la France ne soit rien dans le monde et je pense qu’il y a un esprit bien français, par exemple l’esprit de résistance esprit radicalement idéaliste qui consiste, moi j’ai été stupéfait de voir que par exemple en Basse-Normandie il y a 150 ONG, c’est énorme 150 ONG rien qu’en Basse-Normandie, ça veut dire qu’il y a des gens qui donnent de leur temps pour tout un tas de causes dont les plus pragmatiques d’entre nous diront qu’elles sont perdues d’avance, mais quand même il y a des gens qui donnent de leur temps qui font en sorte que les choses n’aillent pas aussi mal qu’elles devraient aller si on été parfaitement réaliste. Je trouve que ça c’est vraiment très français. Lorsqu’on parle d’humanitaire par exemple vous avez la vision parfaitement pragmatique de créer une fondation pour aller dans un pays y faire des choses très belles mais qui en même temps ne va jamais oublier l’influence qu’elle a parce que quand on amène plaine de sous on a forcément une influence et on devient on a une capacité messianique assez importante. En France on a choisi le pari je dirais de l’inefficacité, c'est-à-dire qu’en Afrique par exemple nos ONG par rapport aux fondations américaines sont particulièrement inefficaces au sens pragmatique du terme et pourtant elles gardent quand même une grande influence parque qu’on essaie de moins en moins à faire les choses avec l’esprit du colon et ça alors peut-être que les écoles vont être moins bonnes, les dispensaires moins efficaces, c’est vrai, parce que moi je connais des gens qui sont profs à Caen et qui passent une partie de leur à construire un dispensaire alors qu’ils n’ont jamais manier la truelle de leur vie, donc forcément c’est moins bien qu’une fondation qui délègue une grande entreprise pour construire ça, évidement c’est moins bien, n’empêche que c’est fait quand même. Cet esprit résistant français qui existe depuis la guerre et même avant à mon sens est toujours très présent, alors évidemment tapi derrière cette espèce de masse pragmatique qui finalement consiste à voir la vérité au sens de ce qui est fait ce qui concret, or lorsqu’on est idéaliste on sait bien que le but n’est pas de voir les choses au sens de la réalité sinon on n’est plus idéaliste. Alors forcément passer la France au filtre du pragmatisme c’est lui donner une image quasi nulle inexistante, mais est-ce qu’il ne faut pas changer le filtre lorsqu’on ne parle pas de la même chose, ça me semble une question à soulever.
25 - J’arrive pour la première fois dans ce regroupement citoyen, je regarde la charte elle là, je lis, symbole d’harmonie entre l’homme et la nature. Je préfère le comportement des animaux dans la nature que celui des hommes, bien ça c’est mon sujet de référence. Si je prends le sujet d’aujourd’hui, la place de la France dans le monde, donc son influence, ce qu’elle a fait ou peut encore faire. J’aurais tendance à inverser la question, quelle est la vision du monde vis-à-vis de la France. Café citoyen, donc notre regroupement c’est une réaction d’analyse de réflexion de citoyen. Les élus sont le résultat de nos votes, donc moi je me rends compte nos élus deviennent des professionnels de la politique, je n’y vois plus la cité idéale que sera l’Europe et peut-être le monde. Donc les professionnels politiques que nous élisons ne nous représentent plus je ne crois pas, c’est un avis personnel qui n’engage que moi. Par contre ce genre de réunion que se fait a le mérite d’exister et devrait être plus connu. Avant de venir j’entendais une émission, à Mayotte il y a trente fois de plus de naissance que dans la plus grande ville du monde, pourquoi, parce qu’à Mayotte l’équipement pour les naissances est adéquat, il est top niveau et en plus de ça il est gratuit, moi je crois que la France rayonne encore.
Animateur - vous avez fait de rappeler l’esprit du café citoyen, rappelé aussi par Marc tout à l’heure. J’ouvre une parenthèse quand même sur le professionnalisme de la politique à opposer justement à ce genre de manifestation à faire en sorte que les citoyens se rapproprient le débat et donc la décision, si ce n’est que je rappelle quand j’en ai l’occasion, le professionnalisme politique actuellement dans certain secteur est une nécessité aussi, les finances publiques par exemple sont d’une complexité hallucinante, il n’est pas question aujourd’hui de reconfier au commun. Par contre il faudrait à contrario que la réappropriation progressive de la réalité des enjeux au travers desquelles les finances publiques évoluent est une nécessité. C’est l’esprit du café citoyen dans la forme ça reste un peu timide parce qu’on n’est pas très nombreux, mais ça se multiplie. Je termine là-dessus tout le monde est invité à s’exprimer, si on privilégie l’avis de chacun plutôt que celui de l’expert, mais évidemment le jour où quelqu’un sur un sujet donné, vient avec un certain niveau d’expertise il doit s’exprimer parce que ne peut pas non plus manipuler en vase clos des concepts trop complexes.
26 - Je rebondis comme ça rapidement, c’est sur qu’on reste dans un cadre, mais on est obligé quand même de faire une analyse un peu plus élargie. On parle de l’influence ou autre du poids du citoyen der son importance, et si on parle de ça il faut parler aussi des élections. Il faut voter, la confusion en France comme ailleurs sans doute, quand on vote pour quelqu’un ces gens là se disent serviteur de l’état et leur décisions sont parfois contestables. Il ne s’agit pas de ne pas voter il s’agit de marquer le coup une fois de dire on boycotte, on ne vote pas une fois, c’est la seule façon de faire prendre conscience que c’est le peuple qui est souverain
27 - Vous savez Jean Jacques Rousseau écrivait déjà : on croit élire nos représentants, on choisit nos maîtres. La question du jour était de savoir quelle est la place de la France dans le Monde et donc de son influence et j’ai fait partie de ceux qui pense qu’elle n’avait plus l’influence qu’elle avait eu et qu’en tous les cas elle n’a pas l’influence que l’on croit. Mais on peut aussi se poser une question différente, est-ce important de savoir si l’on est influent. Ce qui est important c’est de savoir ce qu’on vit, se comparer peut-être utile éventuellement pour corriger mais ça ne me semble pas être la partie la plus importante. Pendant une dizaine d’années j’ai eu un patron qui ne cessait de vouloir se comparer aux autres entreprises et j’essayais de le convaincre que le principal était de savoir comment l’entreprise évoluait, est-ce qu’on est mieux que l’année dernière, est-ce qu’on a une chance d’être mieux l’année prochaine, est-ce qu’on a suffisamment de bénéfice pour continuer. Le fait de savoir si on est deuxième troisième ou premier n’est pas d’une importance primordiale. Pour le sujet de ce soir que l’on soit plus ou moins influent qu’avant est-ce plus important que de savoir si on se sent bien. A plusieurs reprise on a parlé des 35 heures, si on trouve que c’est bien, être vexé parce qu’on ne le fait pas ailleurs, admettons que c’est idiot.
28 - Pour revenir à ce qu’on disait tout à l’heure je voudrais dire que pour rayonner il faut peut-être convaincre, quelqu’un l’a dit tout à l’heure. Moi ce qui m’inquiète un peu c’est dans l’avenir justement. Pour convaincre les autres il faut se convaincre soi-même et k’ai l’impression que l’on est à un carrefour. Actuellement en tous cas au niveau de notre personnel politique personne n’a l’air très convaincu, tout le monde veut la place mais personne n’a vraiment d’idée. On parle un peu du mariage des homos ou de l’adoption. C’est vrai que c’est un sujet important mais ce sont des petites choses, il n’y a plus personne pas plus à gauche qu’à droite qui veulent porter quelque chose et c’est ça qui manque. On a eu des grands personnages et il faut, ça va peut-être venir, il faut quelqu’un qui va apporter des projets pour qu’on puisse convaincre notre pays et ensuite les autres.
29 - Je voudrais revenir sur ce qu’a dit notre citoyen ami, je reviens sur le professionnel du politique que nous élisons. Il y a un homme célèbre qui a dit : si tu es un homme plein de vertu dès que tu approches la politique tu ne le seras plus. Il faut des citoyens qui n’aient pas comme objectif leur réélection. Le jour où on pourra avoir ce système on pourra avoir des réflexions qui porteront leur fruit.
30 - Juste un point pour revenir sur l’intervention de monsieur Seeuws qui me semble intéressant. Quelle est la place de la France dans le monde. C’est vrai qu’on a privilégié le regard de l’extérieur en tout cas le miroir, l’introspection l’extériorisation, le ressenti personnel qu’on avait sur nous-mêmes. Finalement est-ce important de savoir la vision de la France dans le monde, comment elle est perçue. N’est-ce pas plus important de croire en des choses les mettre en pratique et de vouloir faire en sorte que ce soit un modèle. Mais pour ça il faut avoir des convictions, il faut croire en quelque chose. Cette espèce d’humilité ce rayonnement de la France n’était pas voulu à l’origine, c’était avant tout et bien voilà on a fait la déclaration des droits de l’homme, elle n’était pas à l’origine universelle elle n’avait la prétention d’universalité, c’était en France la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et après elle est devenue universelle. Mais au début c’était des convictions et la volonté de faire parce qu’il fallait faire des choses, faire pour faire et non pas faire pour plaire. Animateur dernières interventions.
31 - Je reviens sur l’intervention de Boris. Je pense toujours à l’empire de Napoléon, à la guerre 14, à la guerre d’Algérie, est-ce que les citoyens qui ont vécu ces douleurs, ont été réellement fiers, se sont sentis grandis. Personnellement je ne pense pas. Cela a laissé pour compte les symboles de la France, elle a jailli des lumières et s’est perdu dans ces guerres. Je pense que ce n’est pas seulement l’ultranationalisme qui détruit ces symboles, c’est l’histoire qui les a détruits.
[Suite inaudible]
32 - Je ne vais pas être très long, quelle est la place de la France. Je pense que la France a encore cette place dans le monde, surtout en Afrique, elle a encore cette image que ce soit dans les pays qu’elle a colonisé ou pas. [Inaudible] La France que j’ai connu avant, j’ai l’impression qu’elle a perdu ses pouvoirs décisionnels. Je me réfère à la décision d’aller en Irak ou pas. Quand la France a décidé de ne pas y aller, tous ces pays, l’Angleterre, l’Italie etc, si la France avait encore ses pouvoirs n’y seraient pas allés. Est-ce que par derrières les états unis n’y sont pas pour quelque chose. [Inaudible]
Animateur - On va passer à la proposition des sujets pour le prochain café.
1 - Faut-il instaurer le référendum d’initiative populaire ? 5 voix
2 - Faut-il repenser le système de vote ? 6 voix
3 - Gaspillage de l’argent public: faut-il sanctionner la faute de gestion ? 9 voix
4 - Mais à quoi sert l’assemblé nationale ? 7 voix
5 - Incident à l’assemblé nationale, chance ou inconvénient ? 2 voix
6 - La politique est-elle télé-guidée ? 8 voix
7 - La femme est-elle vraiment l’avenir de l’homme ? 8 voix
8 - La santé des hôpitaux est-elle menacée ? 6 voix
PROCHAIN DÉBAT- Date à déterminer : Gaspillage de l’argent public: faut-il sanctionner la faute de gestion
Interventions
maringe
dimanche 31 octobre 2010 14:53:35 +00:00
Malheureusement ce n est pas a nous de nous poser cette question car nous aurions un point de vue certainement pas neutre la vrai question est comment sommes nous vue a l etranger commme un pays en declin ou en progres ?
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