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Comment ramener la population à plus de civisme ?

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Le civisme, « action dans la Cité » ou encore « citoyenneté pratique » s’oppose aujourd’hui à un certain nombre de mouvements observés dans la société : l’apparition d’un repli subculturel des communautés, le manque d’exemplarité de nos élites nationales, l’intervention toujours plus affirmée de l’état dans la vie des individus. Ce débat est donc l’occasion d’affirmer que tout n’est pas Loi, et d’insister sur l’importance de la responsabilité individuelle dans le comportement quotidien de chacun (vitesse en voiture, papiers par terre, déjections canines…).

Un citoyen cite Saint-Exupéry « être un homme, c’est être responsable », et l’on dénonce en retour la déresponsabilisation croissante de nos sociétés (automatisation des procédures, manque d’information concernant ce que nous payons). Les élus, qui ne sont jamais tenus de rendre compte de leurs mandats, ne sont pas les seuls fautifs : les medias ont leur part de responsabilité dans le relais qu’ils font d’images montrant la récupération des symboles nationaux par les partis d’extrême droite. Ces symboles devraient être de nouveau mis en avant par les citoyens, notamment lors de fêtes à vocation civique.

L’incivisme pose pour certains le problème plus général de la relation au groupe. La participation à la collectivité, le respect des lois, ne sont que la contrepartie d’avantages que l’on tire du groupe, en particulier la capacité qu’il a de nous projeter dans un avenir serein. Quel sens donner aujourd’hui à ce dernier, quand le concept de nation est tiraillé entre les phénomènes liés de régionalisme et de mondialisation. Le civisme lui-même a-t-il un sens, quand l’histoire semble porter d’autres forces ? Un participant objecte à ce constat que la nation porte également l’idéal démocratique et ses valeurs, qu’elle est pour l’instant la seule à assumer cette fonction.

La cohérence du groupe, autrefois véhiculée en partie par la Religion, est aujourd’hui mise à mal par des valeurs et repères contradictoires. Quelles sont les valeurs que véhiculent Loft Story et son argent facile ? Autrefois, on apprenait en famille à respecter ses frères et sœurs, à l’école à respecter les autres élèves. Certains regrettent les cours d’instruction civique, une institutrice rétorque que l’instruction civique est toujours diluée dans la pédagogie.

Finalement, on observe que les individus attendent beaucoup des autres, et font peu par eux-mêmes. Cette schizophrénie sociale, qui nous fait dissocier nos idées et nos actes, ne viendrait-elle pas de la démocratie elle-même ? En créant l’idéal du Citoyen, être abstrait qui englobe l’individu, on a créé une égalité virtuelle, base première d’une société que l’on voudrait mais qui n’est pas. Cette dualité, vécue par le citoyen, se traduirait par ses actes, ou ses non actes.