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Les Droits de l'Homme sont-ils menacés ?

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Les Droits de l'Homme ne sont jamais acquis. Voilà comment l’on pourrait résumer les échanges de ce Café Citoyen de Metz, samedi 17 janvier. Une fois n'est pas coutume, l’affluence était plutôt réduite (une vingtaine de personnes) mais la qualité des débats était au rendez-vous. On regrettera le départ précipité d’un participant sur un mouvement d’humeur… Mais la colère est humaine.

Plusieurs idées et quelques propositions ressortent de ce débat. Petit rappel d’abord : l’universalité des droits de l’Homme se heurte à l’espace juridique dans lequel ils sont mis en œuvre. Les droits de l’Homme restent une déclaration d’intention qui préside aux règles du droit international afin de garantir des grandes protections pour l’individu. Mais les Droits de l’Homme ont aussi leur contradiction. Par exemple, « la résistance à l’oppression » est un des droits de l’Homme mais il motive des soulèvements populaires difficiles à contenir parfois.

De l’avis de tous les participants au Café Citoyen, la première menace qui pèse sur les droits de l’Homme serait la lâcheté des citoyens. Faire valoir les droits de l’Homme passerait sans doute aussi par une meilleure éducation au droit et à la citoyenneté. Rôle de l'Éducation Nationale.

La Ve République Française, dont l’équilibre des pouvoirs est menacé (concentration des pouvoirs dans les mains du Chef de l'État), serait aussi une menace pour les Droits de l’Homme. Garantir le parlementarisme et la stricte séparation et égalité des pouvoirs sont donc essentiels. La majorité des participants au Café Citoyen estiment que la nomination (et la révocation) par le chef de l'État d’un PDG de télévision, ainsi que le remplacement du juge d’instruction par un procureur dépendant du gouvernement, sont à ranger au chapitre des atteintes aux Droits de l’Homme.

Au niveau international, l’Europe garantirait mieux les Droits de l’Homme que la France, selon une majorité de participants. Enfin, la situation de guerre au Proche-Orient est vue comme une grave entorse aux Droits de l’Homme mais les solutions semblent difficiles à entrevoir. Le Café Citoyen se garde bien de trancher la complexité d’un tel conflit mais il apparaît que le rôle du Conseil de sécurité des Nations-Unies devrait être réaffirmé. Ce qui passe peut-être par une nouvelle distribution des sièges au sein de ce Conseil, dont le rôle est précisément de faire respecter les droits fondamentaux et d’éviter les conflits armés.