Compte-rendu synthétique par Michelle MEYER — Café Citoyen de Strasbourg (26/03/2010)
Animateur du débat : Michelle MEYER
» Politique et Société
Crise ou changement de société ?
« Le Poète Citoyen » vous remercie chaleureusement de votre présence à notre premier café citoyen. En préambule, nous vous lisons la charte de la Nouvelle Arcadie dont vous avez un exemplaire devant vous et rappelons le sens du mot politique, celui qui s’intéresse aux affaires de la cité.
Le changement systémique est souligné dans les livres de François Julien qui appelle ce changement mis en œuvre depuis des années « la révolution silencieuse » et par Martine Bulard « L’occident malade de l’Occident».
Après les élections régionales, François Fillon, premier ministre, évoque la crise financière, économique, sociale.
L'État ne peut résoudre la crise, il n’a d’autres moyens que les impôts. Chaque citoyen est concerné par les remèdes à apporter. Plutôt qu'État, disons la Nation.
La crise est devenue visible pour le nombre à partir de 1973, avec le choc pétrolier. Mais un intervenant estime que la crise est engagée à partir du moment où Nixon, en 1971, refuse que le dollar ait pour référence l’étalon or. Autrement dit les USA refusent de reconnaître leur endettement et font marcher la planche à billets.
Un autre intervenant met en exergue le consensus de Washington de 1979 où il faut exporter absolument et Jean Ziegler dénonce les paradis fiscaux tandis que l’économiste américain Galbraith démontre les méfaits du libéralisme en Indes, une politique que les USA ont soin de ne pas s’appliquer, notamment au niveau des tarifs douaniers.
Plutôt que crise, on pourrait parler de mutations dont les racines ne sont pas faciles à saisir. Toujours est-il qu’après la suppression de l’étalon or, les USA ont voulu affirmer leur suprématie militaire et se sont engagés dans bien des conflits et encore aujourd’hui avec l’Irak et l’Afghanistan.
Plusieurs insistent sur les subprimes qui ont exporté la crise financière en Europe avec une France surendettée. Cette dette touche les entreprises et l’écart des salaires qui était, en 1950, de 1 à 25, est passé, aujourd’hui de 1 à 400. Non seulement fermetures de sociétés mais aussi casse des équilibres écologistes. Le prétexte de la crise devient un argument pour justifier la suppression d’acquis sociaux et l’accroissement des inégalités. Dans ce changement de société, on peut se demander quelle est la place faite à l’homme. L’homme ne devrait-il pas être au centre des préoccupations ? Des populations souffrent du manque de droits élémentaires comme l’eau gérée par des multinationales qui échappent en bonne part à l’impôt car à l’abri dans des paradis fiscaux. Et quel devenir pour l’Europe dépendante du yuan alors que les chefs d'État US et chinois se rencontrent pour décider de son cours ?
Interventions
Marre de retaper vos coordonnées ? Créez un compte ! Créer un compte permet d'être averti des nouvelles contributions, d'être reconnu et donc de ne pas avoir à taper ses coordonnées pour participer aux débats.