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Energies renouvelables et/ou sobriété énergétique ?

Energies renouvelables et/ou sobriété énergétique

Café citoyen du 20 avril 2011

Le débat commence par l’intervention du patron de Total qui a affirmé que le cout du super serait de 2 € le litre.

Un intervenant indique : « Mon travail, c’est de gérer des immeubles de bureaux en matière énergétique, afin de réduire les consommations en énergie des bâtiments. On peut réduire de 25 % les consommations énergétiques. Il y a pas mal de technologies qui permettent de réduire la consommation d’énergie. On entend beaucoup que l’individu peut réduire ses consommations, mais en fait les industries et les entreprises ont un poids plus important pour réduire le poids. On se rend compte que la modification des comportements individuels est mineure par rapport au gain collectif que l’on peut obtenir par rapport à des biais collectifs. »

Par rapport au terme de sobriété, il y a un autre versant, il y a du gaspillage qui est entretenu. Le poids des emballages est impressionant alors qu’il pourrait être considérablement réduit. Les individus ne parviennent pas à peser.

Une autre intervenante n’est pas d’accord et indique que les individus peuvent peser par leurs comportements qui cumulés, peuvent faire poids.

Le développement durable est conditionné par sa rentabilité. Or dans un point de vue simplement économique, le développement durable n’est pas rentable, il sera donc difficile à implanter.

Il se trouve que la notion environnementale est incontournable dans les bilans financiers des entreprises. Pourquoi ? parce qu’il y a des consommateurs qui se sentent vraiment impliqués et les entreprises ont intérêt à soigner leur image de marque. Par exemple, un immeuble qui est n’est pas HQE aujourd’hui est un immeuble qui a du mal à se louer.

C’est rentable d’être écologique, mais l’intérêt au prime abord n’est-il pas avant tout qu’économique malgré tout ? souligne un intervenant.

Les grandes entreprises ont développé la prise en compte du développement durable en fonction des demandes de la clientèle.

Je pense qu’avec 9 milliards de personnes dans le monde, les énérgies renouvelables ne parviendront pas à substituer aux autres formes d’énergie. Je pense que la sobriété dans le mode de vie doit être adopté comme un mode de vie écologique.

La sobriété peut se faire mais pas au détriment du confort. Le potentiel de production géothermique de la planète permettrait de produire 4000 ans de consommation à condition qu’on se donne les moyens de faire. Aujourd’hui, il y a encore des progrès techniques à faire et il faut aussi des investissement. La question de l’investissement se poste.

Le terme d’énergie renouvable n’est pas approprié. Car il faudrait plutôt l’appeler source d’énergie renouvelable. Je pense que l’on surconsomme aujourd’hui. La tendance qui l’on veut que l’on consomme plus d’ énergie correspond à la logique de manger plus qui a été une tendance de l’humanité. Il n’y a pas d’issue. Je ne suis pas inquiet de manque d’énergie. Il suffit d’avoir de la matière. A partir du moment où il existe de la matière, il y a beaucoup d’énergie disponible, mais la question est de savoir comment on peut produire au mieux l’énergie.

S’il n’y a pas de croissance, on nous explique que cela ne peut pas marcher. Je ne comprends pas pourquoi on n’est obligé pour vivre mieux d’avoir de la croissance.

Je voudrai revenir au thème. La sobriété énergétique n’est pas une abérration. L’énérgie renouvelable est meilleure que les autres.

Quand on parle d’énergie renouvelable, il faut aussi des processus industriels. Il faut quand même consommé des choses pour pouvoir arriver à produire du renouvelable. Dans tous les cas, il s’agit toujours de développement.

Sobriété de croissance. Je ne crois que dans ses besoins fondamentaux l’homme a besoin d’internet. Certains pensent que l’homme pourrait devenir un instrument uniquement composé de robotique, d’informatique, etc. Est-ce cela qu’on veut ?

Contrairement aux grosses villes, il y a pas mal de projet qui peuvent être développés. Il y a pas mal d’idées qui peuvent être développées pour mieux utiliser les énergies renouvelables. Les entreprises devraient investir à nouveau.

Dans les dispositifs que l’on utilise pour les panneaux solaires, il y a beaucoup de matériaux qui sont utilisés qui sont peu propices à l’environnement. Toutes les technologies qui permettent de faire du renouvelable ne sont pas si simples que ça. Or on ne sait pas stocker les énergies. Le seuil est de 20 % au delà duquel on a du mal à aller plus loin.

En France, on a développé le Nucléaire alors qu’au Danemark une grosse partie de l’électricité vient de l’éolien.

L’entreprise AREVA investit dans les énergies renouvelables.

Pourquoi en France, on est à 80 % nucléaire, c’est parce que De Gaulle a voulu que la France soit indépendante énergétiquement. Si la dimension géopolitique n’existait pas, il y aurait un développement tout autre de la politique énergétique.

On est complètement addict au pétrole. Le peak oil est passé pour la plupart des spécialistes.

Le système capitaliste est très consommateur d’énergie.

Une société a trouvé un modèle pour refaire devenir à partir des emballages.

Il faut faire la distinction entre deux types d’énergies. Il y a des énergies qui sont vitales et d’autres qui sont de l’ordre du gaspillage. Il y a une autre manière d’apprendre à vivre. Il faut savoir redonner sa part de contribution à l’homme pour reprendre ses droits dans sa manière de consommer. Se limiter uniquement à envisager d’autres modes d’énergie est déraisonnable.

Dans le cadre des énergies renouvelables, on parle aussi des agrocarburants. On utilise des produits agricoles pour faire du carburant. Les Mexicains ont des problèmes de nutrition. Les céréales sont devenus des sujets de spéculation. En Indonésie, on déforeste pour faire de l’huile de palme. Les ourangs outans sont les victimes de cette déforestation.

Le système tel qu’il est ne peut pas fonctionner sans croissance.

L’homme peut aussi se questionner et revenir en arrière. Il ne faut croire que l’évolution technologique peut tout résoudre.

Il y a de très faibles conversions des céréales en agrocarburant. Les céréales sont plus utilisés en mode alimentaire actuellement.

Depuis 2007, une façon de spéculer s’est mise en place sur les céréales s’est mises en place. Les agriculteurs essaient de se protéger face à la spéculation. C’est le problème actuel qui ne va peut-être pas duré.

On nous fait croire qu’il y a de la croissance, alors qu’il y a augmentation du PIB en euros. Ce qui est dommage, c’est de gaspiller l’énergie pour la perdre inutilement.

La croissance économique est liée au système capitaliste actuel. Mais par rapport au développement humain, la croissance n’apporte rien en tant que tel.

On nous donne envie de consommer depuis la plus tendre enfance. Et cela est comme ça depuis les années 70. On est une génération d’enfants gatés.

Deux logiques s’affrontent aujourd’hui : la durabilité et le consumérisme. Il faut des couts de production réduits et un renouvellement rapide des marchandises, ce qui est contraire à une bonne durabilité des matières.

Je pense que notre génération n’est pas vraiment une génération gatée, mais une génération d’enfants gatés. Il y aura des tensions sociales entre les pays qui restent d’obérer l’avenir.

Je pense que le problème arrive à notre génération. Je crois que l’investissement est une solution.

Je suis un litéraire. Un poème a été dit sur le thème.

Un reportage montrait qu’il y avait une réelle volonté des élus locaux de limiter le développement des éoliennes pour des considérations esthétiques. Il y a des conditions drastiques pour le développement de ces énergies.

Je pense qu’il y a une énergie qui est renouvable qui est l’énergie humaine. Il faut aussi avoir un certain optimisme pour changer de système économique actuel, comme le disait Edgaer Morin.

L’homme est entravé dans ses possibilités. Malheureusement, dans les entreprises, il y a des systèmes très pesants, voire dictatoriaux qui limitent les possibilités de changement.

L’espoir est que nous sommes tous concernés. Il faudra nécessairement changer, car il n’y a pas le choix. Il y a de plus en plus de gens qui réfléchissent et qui pense à évoluer.

La grande question qui pourrait faire opérer les prises de conscience. Il y a une prise de conscience de notre rapport avec la terre. Nous sommes liés au même destin. Tant que l’homme considère qu’il n’est rien face à l’immensité, il ne se passera rien. Il faut constater que l’écologie est désormais une préoccupation vraiment partagée.

Je ne partage pas le pessimisme ambiant. En tant que fils d’agriculteur, j’ai vécu en lien avec la nature. Je crois que l’objectif doit être d’être plus nombreux. Si c’est cela la croissance, je la veux bien.

Je suis aussi optimisme, mais je pense que le monde est fini. L’Homme est devenu Dieu. Notre chance est d’avoir la possibilité de se limiter. Si on veut rester humain, il faut reprendre la main.

Le débat est pour moi très abstrait. On est tous climatosceptiques. On ne peut pas comparer la situation actuelle avec ce qui s’est passé par le passé. Je fais partie des amis de la terre. On a le droit de vote et en fonction de toutes les catastrophes que l’on voit, cela permet de comprendre qu’on est dans la merde. Notre rôle est de faire prendre conscience.

Le problème du nucléaire a été aussi un problème d’accès à l’eau et en France on n’est pas à l’abri.

Il est évoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima, mais il faut aussi évoquer la catastrophe de BP.

Le prochain thème du café citoyen du 18 mai 2011 :

Pourquoi le gaspillage côtoie-t-il la famine ?