Vote communautaire : piège à cons ?

A quelques semaines des élections régionales, fédérales et européennes du 25 mai prochain, force est de constater que les problèmes qui touchent à l'intégration sont négligés pour ne pas dire ignorés. La question est souvent abordée dans le débat électoral par le biais des caricatures qu'en font les programmes électoraux des partis d'extrême droite au Nord comme au Sud du Pays. De même, l'exercice consiste à compter le nombre de personnes issues de l'immigration figurant sur les listes électorales des différents partis et le cas échéant à souligner le rang qu'elles y occupent. Cette double manière d'approcher les échéances électorales, aussi bien au sein des partis traditionnels que dans les partis émergents, postule l'idée qu'il existe bel et bien un vote dit communautaire. Par conséquent, en fonction de la stratégie du marketing électoral , on peut soit le stigmatiser (en espérant ainsi flatter les bas instincts d'un électorat majoritaire de souche), soit au contraire en faire son vivier électoral, confinant ainsi les représentants de la diversité au rôle « d'attrape-voix » bien utile. Dans le cadre du Café citoyen de Charleroi, l'occasion est donnée aux participants et aux représentants des partis de commenter ce constat et de proposer, le cas échéant, des solutions sur la base de ce que propose leur programme électoral en matière de politique d'intégration. La participation au Café Citoyen de Charleroi est libre pour autant que chacun s'engage à respecter les règles du débat démocratique.