Peut-on se passer de la propriété ?

Non...ou elle est collective, support de vie collective...ou elle est individuelle...et si elle est individuelle, elle n'a de sens que s'il y a une route pas trop loin : s'il n'y a pas de route, c'est, pour nombre d'entre nous, l'une des formes du vide...et si elle est censément collective, elle ne tarde généralement pas à échoir au grand-prêtre du moment.
Présentée comme absolue, elle ne l'est jamais : la propriété dépend d'une armée de juges, de gendarmes, d'huissiers, de cantonniers, de maçons, de couvreurs, de fontainiers, de porteurs-livreurs, d'éboueurs...quand elle ne vous a pas croqué le propriétaire : lequel possède l'autre, du propriétaire ou du toit qu'il a sur la tête ??? Qui souffrirait le plus du départ de l'autre ? La propriété ne commencerait donc à exister que lorsqu'on aurait tout mangé-brûlé-bu !?!