Comment faire société lorsqu'on est tous différents?

...mais c'est parce que nous sommes différents que nous pouvons et devons faire société : si nous étions tous pareils, chacun vivrait dans son coin comme les méduses...ou sans lois écrites comme les fourmis.
Maintenant, ce qui nous distingue le plus de nos ancêtres, ce ne sont pas tant nos qualités intrinsèques que notre environnement naturel et notre environnement technique.
Selon les anthropologues, ce n'était pas tant la diversité que la masse, qui empêchait de faire société : au delà de 300 personnes, l'homme ne reconnaisaît plus personne : la vraie faute n'était pas individuelle : elle était urbanistique-managériale.

Un couple étant fait d'un homme et d'une femme qui se complètent sans forcément pouvoir se comprendre, une famille étant faite de deux, trois, voire quatre générations provoquées par des déplacements de population intempestifs, certains ayant connu "la" terre d'origine, d'autres non, la diversité était rarement le problème...bien au contraire : beaucoup s'accordait à dire que les micro-sociétés non-mixtes hommes/femmes ou jeunes/vieux fonctionnaient très mal.
Exemple perso, ce n'est pas la diversité des soins possibles qui me faisait perso-envisager de fuir le pays : c'était sa conception totalitaire du service dû aux mourants : non, moi je ne voulais pas finir en chaire à mandarin.

Présentement, lorsqu'on parlait de diversité, on parlait essentiellement de diversité de couleur de peau, quelque chose sur quoi on ne pouvait quasiement rien ;
- on avalait des fraises irradiées à longueur d'année, était tous élevés en batterie sur trente étages, voyageait en wagons-à-bestiaux...
- mais tout le monde était chaudement prié de ne se préoccuper que de la couleur de son nombril ;
- le drame, c'est que plus on regardait son nombril, plus on était condamné à le regarder se flétrir et se rétrécir.
Bien mieux, bien pis, ce sont les défenseurs de la seule égalité des chances qui allaient ensuite en pleurnichant que la société française fut une société-casino de plus en plus inégalitaire alors qu'ils en étaient cause...bgrrr.