L'amour?

Samedi, tandis que je grignotais un flan accoudé à un comptoir, une inconnue a commencé à m'entretenir de l'amour "chrétien" ; m'est alors revenu en mémoire que chez les hébreux comme chez les hellènes anciens, c'était plutôt la joie, l'attribut premier du divin : l'avantage de la joie, c'est qu'elle n'avait théoriquement pas besoin d'objet, ne risquait pas de tourner à la dépendance !?!
La joie était sans doute un état rare-et-précieux lorsque vous étiez forcé de vivre à la traîne des grands ruminants, talonné jour et nuit par les ours, les lions, les loups...et les puces ; ce n'est qu'avec la sédentarisation et les conflits de territoires que l'amour et la possession pouvaient supplanter la joie dans l'échelle de nos valeurs.
Pour les puces, il faudra attendre encore longtemps !...
Donc, pouvait-on légitimement se demander si l'amour n'avait pas été, en OCCIDENT, au sortir de la préhistoire, que la sublimation de l'esclavage, système de production de richesses dominant : non seulement les premiers chrétiens semblaient avoir été tout sauf des libertaires mais encore en 2018, dominants et dominés de la même "confession" ne semblaient-t-ils jamais pratiquer la même "religion"... et c'est là que se reposait la question cruciale : avoir un costard-cravatte...ou pas !...!

S'il fallait croire qu'une croyance se devait toujours de servir à la survie du croyant, alors dira-t-on qu'au contraire, il n'y avait jamais eu plus heureux que nos aîeux clopinant à la traîne des grands ruminants : un hominien pas jouasse était alors un hominien mort.

Si l'on se demandait pourquoi le christianisme était apparu en l'AN ZERO, alors que l'esclavage se perdait dans la nuit des temps, c'est qu'on ne se posait pas la bonne question : ce n'est pas tant que le christianisme était né en l'AN ZERO, la question que tout le monde se posait, que pourquoi donc avait-il triomphé...et pas moi.
Réponse, à partir du moment où tous les gisements à esclave se sont retrouvés à deux ans de marche de ROME, il a bien fallu trouver un autre système que la guerre.
L'aviation ayant réduit la planète des romains de la rome antique à un village, leurs successeurs se trouvaient réduits à détruire pour reconstruire : la SYRIE était ainsi la dernière frontière à pulvériser...jusqu'à ce qu'il s'en trouve une autre.
A ce jeu, on avait déjà reconstruit la NORMANDIE deux fois !...
NOn seulement y avait-on englouti des millions de bombes mais aussi des ponts, des routes, de l'aspirine...et des chwing-gum...et pas un mort n'était jamais revenu s'en plaindre.

Comme très belle image de ce que pouvait être la joie nécessaire aux temps proto-historique, en CRETES, il y avait ces images d'acrobate qui se jouait des cornes d'un gros taureau...pour faire la pirouette, rien que la pirouette...alors même que la CRETES ne semblait avoir pû abriter un jour pareilles bêtes !?!