L'évolution de la notion de temps

M'avait semblé que l'appréciation du cours du temps dépendait étroitement de notre énergie personnelle, en clair : de notre inéluctable vieillissemment.
Il est maintenant possible qu'il y ait accélération du temps...non point parce que nous serions plus doués que nos aïeux mais parce que nous ne savions plus rien faire...parce que pour faire, il fallait du temps...se donner du temps...accepter de donner du temps au monde environnant, exemple : il fallait plus de temps pour élever une pêche qu'aller en acheter dix au coin d'une rue...et, à la fois, le plaisir de croquer dans une pêche qu'on aurait soi-même élevée devait être incommensurablement plus gratifiant que s'enfiler dix pêches d'acheti : il se pourrait que l'angoisse du temps qui file dans les super-marchés recouvrît des angoisses plus essentielles !...?
Une autre cause serait que les sociétés allaient à l'abîme et que pour camoufler un désastre, on comptât toutes les heures perdues dans les transports comme de la richesse supplémentaire...alors que pour la fouletitude des usagers,c'était de la pauvreté pure et dure.