Le sens du sacrifice ?
LE SENS DU SACRIFICE ? Le sujet est vaste et complexe car il touche plusieurs champs de connaissances et peut être abordé de plusieurs manières. Je vous propose de nous limiter à la place du citoyen dans la cité (territoire – pays – planète) au rapport de l’homme avec soi, avec les autres et tout le vivant et de ne pas trop nous étendre sur les différents mythes : civilisation grecque avec les différents sacrifices pour satisfaire telle divinité en échange de faveurs ou de protection et ceux liés aux religions : le sacrifice abrahamique, etc… "La Nation comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements." (Ernest RENAN philosophe 1823/1892) QUELS SACRIFICES… QUI SE SACRIFIE ? On se sacrifie ou on est sacrifié de façon volontaire ou contrainte. Le sacrifice ne l’est pas toujours par choix, souvent d’autres décident pour lui, en fonction d’un intérêt jugé comme étant supérieur, que son sacrifice est indispensable. Ce qui est sacrifié peut être unes idée jugée noble, une personne, un groupe de personnes ou des intérêts collectifs. QUELQUES EXEMPLES : - Jusqu’au début du siècle dernier, la question de savoir si on devait sacrifier la mère ou l’enfant lors d’un accouchement difficile se posait fréquemment. - La première guerre mondiale avait commencé en 1914 avec le sacrifice consenti d’une grande partie des hommes de cette génération. Ils étaient partis "La fleur au fusil" au service d’un idéal patriote. Mourir pour la patrie était un honneur d’où l’expression "mort au champ d’honneur". Nous voyons ici qu’en utilisant certains ressorts, il est possible de conduire les personnes à offrir leur vie en sacrifice ou de façon plus ordinaire à renoncer à leur bonheur individuel au profit de l’intérêt général. Quant aux objecteurs de consciences, ces pacifistes qui ont manifesté leur opposition à faire la guerre, ont été sévèrement châtié par leur gouvernement… leur sacrifice, était-il moins honorable ? - Nelson MANDELLA a sacrifié toute sa vie dans la lutte contre l’apartheid, dont 27 années d’emprisonnement. - Daniel CORDIER, ce remarquable résistant, secrétaire auprès de Jean MOULIN (figure emblématique de la résistance). - Iréna SENDLER qui sauva deux mille cinq cent enfants du ghetto de Varsovie. Elle fût arrêtée et les nazis lui brisèrent les jambes. - Tous ces citoyens, militants associatifs, syndicaux, politiques ; par altruisme ont fait ou font des sacrifices considérables, espérant des jours meilleurs… pour l’intérêt général (exemple : les milliers de gilets jaunes sur les ronds points. - De façon plus individuelle, un sacrifice peut être consenti en échange de l’obtention d’un remerciement, d’un vœu important pour soi ou un être cher tel que le succès à un examen ou à la guérison d’une maladie grave (exemple : si mon fils guérit de sa maladie je ferai le pèlerinage de la Mecque…de Compostelle, si je réussi mon concours pour entrer dans telle grande école j’arrête de fumer… etc… Il n’y a rien de rationnel dans ces promesses mais le sentiment que ce que l’on obtient est au prix d’un sacrifice consenti. Il y a un prix à payer Peut-on transformer son état sans sacrifice ? Pour dominer, dompter la colère, l’avarice, l’envie, l’orgueil qui est en chacun de nous et qui nous plombe dans l’égoïsme…dans la médiocrité. Si l’on considère que le sens du sacrifice est une dimension vertueuse de l’être humain, que faire pour que cela reste en éveil en chacun de nous ? Comment le pratiquer, le développer sans faire allégeance à quelques systèmes philosophiques ou religieux que ce soit, en gardant son libre arbitre… sa liberté entière ?
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Ce débat a eu lieu le 24/04/2019 à Graulhet. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
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