La crise, commencement ou fin ?
LA CRISE. Ne fait-elle que commencer pour le citoyen de la rue ? N'est elle pas finie pour les banques déconnectées de la réalité ? L'endettement excessif pour sauver les banques n'a rencontrée aucune hésitation a enfreindre les sacro-saintes règles imposés par le traite de Maastricht de la part des politiques, Eux qui l'appliquaient avec une rigueur déconcertante quand il s'agissait d'améliorer le quotidien des Français et Européens...ci joint vous trouverez un article écrit par un économiste Américain et traduit par le cite ContreInfo qui mérite notre attention........... ......Wall Street doit payer, par Dean Baker 12 novembre 2009...... Face à l’ampleur des déficits publics provoqués par la crise, un jour prochain l’augmentation des impôts deviendra d’actualité. Aux USA, les tenants de la rigueur budgétaire proposent l’instauration d’une TVA, impôt injuste par excellence, puisqu’il frappe proportionnellement bien plus les ménages les plus modestes... Appliquons le principe de base de la loi, leur rétorque l’économiste Dean Baker. Que ceux qui sont responsables paient les dégâts qu’ils ont causés, en l’occurrence par l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. --- L’application de ce principe devrait conduire aux mêmes conclusions en Europe. Car si les banques américaines sont bien les premières responsables de cette crise, les établissements européens en sont indubitablement les complices. Mais en appliquant strictement les règles autrefois prônées par les libéraux, on pourrait encore aller plus loin. Souvenez-vous. En 1997, l’AMI, négocié dans la plus grande discrétion par les instances européennes avant d’être abandonné devant la vague d’indignation soulevée après révélation de son contenu, prévoyait de rendre les Etats responsables des manques à gagner des entreprises en cas de désordres civils, de grèves. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, pas plus tard qu’en 2004, de grandes entreprises américaines ont exigé - et obtenu - réparation de l’Irak alors sous domination américaine, en compensation de la baisse d’activité qu’avait engendrée la première guerre du Golfe. Trainer les USA devant les tribunaux de l’OMC pour cause de récession mondiale née d’une gouvernance calamiteuse, voila qui ne manquerait pas de sel... Contre Info............. Par Dean Baker, The Guardian, 11 novembre 2009...................... Le camp de l’orthodoxie anti déficit public, qui a à son actif d’avoir complètement ignoré la bulle immobilière de 8000 milliards de dollars ayant anéanti l’économie, est à nouveau sur le sentier de la guerre, et réclame la création d’une forte TVA. Ses partisans affirment que les États-Unis ont besoin de revenus supplémentaires pour lutter contre les déficits budgétaires prévus. Bien que nous puissions avoir besoin de recettes supplémentaires à un certain point, il semblerait pourtant plus judicieux d’imposer une taxe sur les transactions financières, frappant essentiellement les banques de Wall Street responsables de ce désastre, plutôt que de taxer la consommation des familles de salariés ordinaires. Nous pouvons percevoir des sommes importantes en taxant la spéculation de haut vol à Wall Street, tout en ne pénalisant que légèrement le genre de transactions financières que la plupart d’entre nous effectuons habituellement. La logique d’une taxe sur les transactions financières est simple. Il s’agirait d’imposer une taxe modeste sur les marchés boursiers, les marchés à terme, les CDS et autres instruments financiers. A titre d’exemple, le Royaume-Uni prélève une taxe de 0,25% sur la vente ou l’achat d’actions. Cela a très peu d’impact sur les gens qui achètent des actions avec l’intention de les conserver sur une longue période. Si quelqu’un acquiert pour 10 000 dollars d’actions, il règlera 25 dollars d’impôts lors de cette transaction. En vendant ces actions 10 ans plus tard pour 20 000 dollar il devra payer à nouveau 50 dollars. Le prélèvement total équivaudrait à une augmentation de 0,8% de l’impôt sur les gains en capital. En revanche, si quelqu’un veut acheter des actions à 13 h pour les revendre à 14 h, cette taxe pourrait vraisemblablement peser sur les profits attendus. Il en irait de même pour ceux qui spéculent sur le marché à terme, les CDS et autres instruments financiers. Nous pouvons espérer plus de 140 milliards de dollars par an d’une taxation des transactions financières, soit un montant égal à 1% du PIB. Avant de considérer l’imposition d’une TVA, comme le veulent les orthodoxes, nous devrions réclamer que soit d’abord mises en place un ensemble de taxes sur les transactions financières. Une TVA pénaliserait principalement la consommation des travailleurs ordinaires. Les ménages vont devoir la régler sur l’ensemble de leurs achats quotidiens. Alimentation, vêtements, médicaments - tout coûtera un peu plus cher en raison de cette taxe, et les pauvres et les classes moyennes finiront par y consacrer une part plus importante de leur revenu. A la fois parce qu’ils dépensent une part plus importante de leur revenu que les riches, mais aussi parce qu’ils en dépensent une part plus importante aux États-Unis. Alors que les riches ont la possibilité de largement voyager en Europe ou dans des pays non touchés par la TVA, peu de ménages à revenu faibles ou moyens auront cette opportunité. Étant donné que le secteur financier est la cause des problèmes économiques et budgétaires que le pays connaît actuellement, il serait également logique que ce secteur porte le poids des nouvelles taxes qui pourraient s’avérer nécessaires. L’effondrement économique causé par l’exubérance irrationnelle de Wall Street a entraîné une augmentation énorme de la charge de la dette du pays. Il semblerait juste que Wall Street porte le poids des réparations. Une taxe sur les transactions financières est le moyen d’y parvenir. En résumé, nous devons conseiller aux orthodoxes, qui pour beaucoup ont obtenu leur fortune grâce à Wall Street, de se calmer. Le pays fait face à de graves problèmes budgétaires, même s’ils ne sont sans doute pas aussi graves que ce que ces gens prétendent. Cependant, si nous avons besoin de lever des impôts en raison du déficit budgétaire, alors c’est par Wall Street qu’il faut commencer. C’est seulement une fois que nous aurons mis en place une taxe sur la spéculation à Wall Street, si nous avons besoin d’argent supplémentaire, que l’on pourra alors envisager un impôt qui concernerait principalement la classe moyenne. Dean Baker est économiste. Il a fondé et co-dirige le Centre for Economic and Policy Research
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Ce débat a eu lieu le 06/01/2010 à Bordeaux. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
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