Qu'est-ce que faire de la politique ?

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Trop souvent aujourd'hui, nous avons le sentiment que faire de la politique consiste essentiellement à parler dans un micro ou devant les caméras, dans les espaces parlementaires et de décisions, pour faire en sorte de devenir représentatif aux yeux de l'opinion afin de solliciter un prochain vote favorable pour garder notre "gagne-pain".

De l'intérêt général de la population, de la nécessaire cohésion sociale, du juste équilibre des moyens par rapport aux besoins, nous assistons depuis ces 10 dernières années à une refonte de nos différents systèmes sans que l'avis des citoyens soit considéré à juste valeur.

Le "Mieux Vivre Ensemble" est devenu pure utopie dans la mesure où une majorité impose ses décisions en considérant que 51% de la population peut "oublier" les attentes des 49% autres....

Dans la plus grande majorité des organisations de droite ou de gauche qui se succèdent ainsi pour diriger le pays, on assiste à une déconstruction de ce que la majorité précédente avait mis en place, les citoyens n'ayant pour rôle que de payer par l'impôt les impacts très négatifs qui agissent sur la conduite des affaires en général.

Les lois de cohésion sociale ne sont guère suivies d'effet, surtout quand elles sont suspendues à la publication du décret correspondant. Les concitoyens sont aujourd'hui totalement désabusés par cette pratique devenue beaucoup trop courante alors que des sujets urgents ne reçoivent pour toute réponse qu'il faudra "attendre" encore un peu !!!!

Faire de la politique consiste pour moi avant toute chose de devoir faire de la gestion car on ne peut prétendre faire des investissements publiques sans avoir un suivi prévisionnel des recettes et des dépenses. C'est pourtant ce que nous constatons dans de nombreuses villes de France où la majorité précédente a laissé un bilan déficitaire sans en être inquiétée pour autant. Dans le même temps, nous savons que les budgets destinés aux plus démunis seront amputés pour satisfaire le redressement comptable comme nous le voyons de plus en plus souvent aujourd'hui.

La paix civile comme la paix sociale auxquelles chacun de nous aspire passent obligatoirement par une bonne gestion des affaires, ce qui est un gage certain pour ne pas provoquer inutilement les sensibilités. Vouloir éradiquer un phénomène à l'origine de troubles sociaux par l'unique action du Karcher n'a pas vocation de durer très longtemps ....

Quel responsable d'entreprise se bornerait à produire des séries de matériels dont il n'aurait plus la vente ???

C'est pourtant ce que nos politiques décident fréquemment dans la gestion des moyens et des réels besoins d'où un gâchis monstrueux en terme d'investissements et de compétences. Et le parlement européen dans ce domaine ne donne pas non plus une image exemplaire, surtout quand on apprend les budgets colossaux que son fonctionnement nécessite alors que de nombreuses décisions semblent trop éloignées des préoccupations sur le terrain.

Aussi, je me demande très souvent pourquoi autant de prétendants à la fonction politicienne qui se disent avocats n'ont-ils pas le sens majeur de la défense des intérêts de tous les concitoyens ???

Pour moi, il existe à ce stade une ambiguïté certaine ..... à moins que le but ne soit de venir défendre des intérêts "partisans" et non l'intérêt général du peuple ????

Je préfère l'origine des mots. L'éthymologie du mot "politique" est "la vie de la cité" : tellement préférable. Dans le mot politique on y met tout et n'importe quoi ainsi que la "politique politicienne". Dans la "vie de la cité", plus pure et plus louable, on ne peut dire la "la vie ...citéienne". Les mots, les pensées font tellement plus et mieux quand on sait les choisir................................

La vie de l'Assemblée nationale ne devrait-elle pas prendre alors plus en compte la vie de la cité : tellement préférable au mot politique effectivement.

Les mots prennent trop souvent à mon goût des allures énigmatiques pour oser prétendre que nos "politiques" auraient des idées de temps à autre.

Mais je ne connais que peu de choses comparé à notre élite gouvernementale qui produit à longueur de journée des textes tellement indigestes pour prétendre leur mise en place qu'ils ont rarement l'honneur d'être cités, en terme de bons mots ou de bonnes idées....

Ceci ressemble de plus en plus au charabias de nos médecins du 18ème siècle afin de préserver leur prestance bien avant leur intelligence.
La rupture avec le peuple va s'amplifier au fur et à mesure que nous allons faire le contraire de l'idée d'un certain Victor Hugo : fermer les écoles pour ouvrir des prisons.

Est-ce là le nouveau souffle voulu pour notre démocratie ?

"Faire de la politique", voilà bien une expression qui reflète notre époque. Oui, aujourd'hui, on "fait" de la politique comme on "fait carrière". La politique est vécue par beaucoup comme un métier. Alors qu'il s'agit d'un service. Ce n'est pas à mettre sur le même plan que les activités socio-économiques au sein de la société. A force de laisser celles et ceux qui se disent faire de la politique, on croit petit à petit que la politique est une affaire de spécialistes.

Merci pour ce complément sur la vue que nous avons du "politique".
Ce matin, je reçois plus qu'un écho à ma façon de penser, un véritable plaidoyer favorable aux jugements que se font les petites gens vis à vis de cette élite qui s'abroge de toutes les responsabilités de leurs égarements financiers.

Je cite :
Ce qui me rend mélancolique, et beaucoup de citoyens avec moi, est de devoir constater que l'indignation n'a plus de frontières, qu'elle ne s'arrête plus devant tel ou tel parti mais qu'elle est poussée à dénoncer les violations de l'éthique partout et au sein d'institutions sans la qualité desquelles l'air public devient irrespirable. Le pire est que le nauséabond chuchoté ou proclamé n'étonne plus personne. Il y a comme une évidence de l'absence de rectitude dans notre pays.
(fin de citation)

extrait de :
http://www.marianne2.fr/L-exemplarite-dans-un-sale-Etat_a210319.html?preaction=nl&id=5917091&idnl=26457&;

Un élu est avant tout une personne vers qui nous acceptons de lui déléguer les charges pour conduire "au mieux de nos intérêts" le destin de notre Nation, pouvoir s'exerçant sur la plus petite parcelle de notre territoire.

Nos Maires en premier, premiers magistrats de nos communes, sont loin de montrer l'exemplarité de leur rigueur quand dans le même temps, ils applaudissent pour la réintroduction de la morale à l'école .... c'est se foutre du monde.

Oui, certains sont très respectables mais il serait urgent qu'ils fassent le ménage dans leurs rangs, et notamment au sein de l'Association des Maires de France.