Le devoir de mémoire et la nécessité d'oublier
Que penser de l’apparition du terme « devoir de mémoire » dans les discours publics, lois « mémorielles », politiques éducatives, commémorations, associations, musées, tourisme ? Cette injonction à se souvenir du passé, est-elle finalement une nouvelle formulation d’une exigence sociale et morale qui parcourt depuis toujours les sociétés ? L'homme écrasé, vaincu par son passé, n'est pas un mythe, mais une réalité. L'exemple d'un homme qui sort de prison vit une contradiction qui lui fait prendre conscience de cette réalité : s'il ne peut se détourner de son passé, il n'est pas réellement sorti de prison, mais s'il oublie totalement, il n'est plus rien et n'a plus aucune identité. En réalité, le passé est ennemi de la vie humaine quand il est subi, mais l'oubli est en quelque sorte son contrepoids et peut rétablir un équilibre, celui de la liberté. Oublier, est-ce la condition de la vie humaine ? Mémoire et oubli doivent-ils nécessairement s'exclure ? Les amoureux du café philo pourront discuter autour du bâton de parole en toute convivialité. à très bientôt.
Poursuivre le débat
Ce débat a eu lieu le 20/12/2011 à Ajaccio. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
Interventions
Marre de retaper vos coordonnées ? Créez un compte ! Créer un compte permet d'être averti des nouvelles contributions, d'être reconnu et donc de ne pas avoir à taper ses coordonnées pour participer aux débats.