» Éducation

L'Ecole prépare-t-elle des consommateurs ou des citoyens ?

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au Bar Le Périgord - 33 avenue de Provence - Viry-Chatillon

Intervention : Un personne donne la définition du terme citoyen par le dictionnaire Larousse.

Intervention : quelques hypothèses de questionnements :
- rôle de l’éducation par rapport la libre pensée, l’autonomie
- priorités de l'éducation nationale?
- place de l'entreprise dans les établissements scolaires et les enseignements ?

Intervention: L’école laïque interdit les signes ostentatoires. Questionnement sur le rôle de l’uniforme en Angleterre aujourd’hui. En France autrefois, l'uniforme avait pour but d’éviter les attitudes discriminatoires. Dérives ensuite : l'uniforme devient le signe d’une identité collective. La question reste posée : le costume rend t-il l’école égalitaire ? Les marques de vêtement ou les marques du matériel scolaire sont-ils des signes ostentatoires, des facteurs de discrimination ?

Intervention : Ecoles Montessori, Freinet, Steiner… donnent la première place à l’enfant, à l’éveil. Ces méthodes d’apprentissage n’ont pas de place dans l’éducation nationale, son étouffées dans l’œuf.

Intervention : Il n’y a pas vraiment d’éducation aux valeurs. On reste dans le registre du professeur qui détient le savoir à des enfants ignorants.

Intervention : Quelqu’un reconnaît qu’il y a peu de place pour le dialogue avec les élèves, que l'on reste trop dans les contenus.

Intervention : Confusion entre instruction et éducation ; Entre acquisition de savoir et apprentissage de l’autonomie à réfléchir, choisir, se débrouiller. Il y a éducation quand la personne est parvenue à se construire, à s’épanouir ; « savoir faire et savoir être » sont différents de « savoir ». Les premiers semblent être mis de côté.

Intervention : Le développement durable est au programme de l’éducation nationale qui sous tend une réflexion sur un certain comportement de consommateur, la différence, l’écologie etc…devient la aussi une question d’acquisition de savoir ce qui au final ne change rien au plan du savoir être et n’ouvre pas à la relation aux autres, au monde…

Intervention : Pour les parents : l’enfant doit réussir pour que sa vie matérielle soit la mieux possible d’où les diplômes..En fait l’éducation nationale est le reflet de nos « sous texte », de ce que nous pensons, de nos peurs, de nos attentes.

Intervention : Un personne qui intervient dans les classes de primaire pour échanger autour du développement durable constate :
- que la première question posée par les élèves est : est ce qu’il y aura des devoirs notés ?
- la difficulté à les faire débattre, regard vers le prof, peur de dire des bêtises.
Ce qui amène la réflexion suivante : l’école : lieu de sanction dont l’un des enjeux serait : tu passes ou tu passes pas?

Intervention : Quelqu’un souligne la contradiction suivante : on se bat contre le système mais en fait on le nourrit. Plutôt que de s’acharner contre cette institution il vaut mieux penser, créer ou participer à des ailleurs où le savoir-être s’acquiert. On ne doit pas attendre une ouverture d’esprit seulement de l’éducation nationale on doit l’apprendre chez soi.

Certains admettent que l’école d’aujourd’hui ne peut pas le faire.

Intervention : Il n'y a pas d’espoir de changement si l’éducation nationale reproduit ce qui existe. Les milieux éducatifs doivent pouvoir se remettre en cause, mettre les choses à plat pour sortir du moule établi, faire preuve d’une capacité intellectuelle autonome pour inventer ou réinventer autre chose ; et sortir de cette capacité à reproduire ce que l’on a appris.

Intervention: « Moi j’ai appris à l’école des règles de civilité…..ça peut revenir »

Intervention: Une autre définition de la citoyenneté : ne pas se conformer, trouver de nouvelles voies….

Intervention: Quand on lit les projets de l’éducation nationale (voir site Internet : académie de Versailles), on trouve les matières incontournables comme l’anglais, les maths et le français. L’idée d’intégration professionnelle reste un objectif essentiel. L’école n’a pas la volonté de former des consommateurs mais plutôt des professionnels, des travailleurs productifs au service d’une économie de consommation.

Avec le chômage l’école est devenu le creuset d’un système économique qui n’est plus contrôlé par les pouvoirs publics ; on est formaté pour être utilisable et consommateurs.

L’éducation nationale ne changera pas de l’intérieur mais par la pression d’un changement de mentalité de société.

Intervention : On ne reconnaît pas l’enfant comme un individu qui possède ses connaissances, une expérience. Le savoir scolaire est une pensée unique ; et plus il y a de discipline - moins c’est dangereux - moins on parle.

Intervention : Un enseignant constate aussi que les lycéens ont des difficultés à réfléchir par eux même.

Intervention : Pour former à l’esprit critique, à la méthodologie l’éducation nationale fait appel à des intervenants extérieurs.

Intervention : La rigidité institutionnelle protège de l’intrusion du privé, permet de résister à tout ce qui vient de l'extérieur.

Intervention : Il est regrettable que la culture à travers les poètes, les artistes, le théâtre, la musique etc…ne soit pas plus présente à l’école car elle pourrait favoriser l’épanouissement, la sensibilité…

Intervention : Les associations de parents d’élèves ne pèsent rien dans les conseils d’administration ni les représentants des élèves.

Intervention : La véritable révolution n’est ni financière, ni technologique, elle sera culturelle.

Intervention : L’éducation nationale est en phase avec la réalité de notre société, elle forme des milliers de jeunes ; elle détient le monopole de l’éducation, elle domine, organise, décide…

Quant à l’éducation, il y a plein de milieux qui propose de l’éducation. Nécessité de passerelles, de partage, d’agir ensemble ?

Thèmes proposés pour le prochain Café Citoyen :
- Comment les actions de solidarité locales peuvent-elles amener à un changement de société ?
- La croissance résout-elle tout ?
- La presse au service de qui, de quoi ? -> Thème retenu