Education parentale et Education nationale
Au lendemain d'annonces éphémères de réformes qui ne viennent jamais, et qui ne seront pas suivis de changement ni de la réflexion indispensable à cesser de provoquer la disparition de l'école laïque avec sa transmission des valeurs démocratiques et républicaines. La ministre de l'Education Nationale et de l'Enseignement supérieur fait quelques apparitions dans la sphère médiatique pour marteler que les choses vont changer. Elle récite ce qui devra être entrepris pour que "l'éducation reprenne sa place dans la vie des écoliers, des collégiens, des lycéens". Le thème "Education parentale et Education nationale" est un choix de l'équipe car l'éducation de la jeunesse ne peut s'effectuer sans l'une ni l'autre. Les parents ont des responsabilités. L'éducation nationale a les siennes. Depuis des années, entre parents et enseignants, le malaise s'accentue. Les chefs d'établissement sont coincés entre les circulaires ministérielles et académiques qui arrivent tous les jours sur leurs bureaux. Les enseignants sont coincés entre leur désir de transmettre un savoir, des savoirs, des connaissances, et leur obligation de respecter les délais et les programmes. Tous les ans, à chaque rentrée scolaire les mêmes thèmes "prioritaires" refont surface. Du vent. Des projets dont chacun sait qu'ils ne verront jamais le jour. La violence, l'absentéisme, les notions de citoyenneté, l'échec scolaire, la réduction des inégalités, la mise en place de structures pour aider les plus en danger de "décrochage" du système etc. L'objectivité des plus attentifs sait qu'il faut s'armer de courage pour bousculer une institution qui ronronne et ne supporte l'idée du moindre changement. Les parents démissionnent mais les enseignants aussi. Pour une bonne école, une bonne éducation, il faut de l'ambition avant même des moyens financiers et matériels. Il faut que les enseignants aient envie de transmettre, d'exercer leur métier. Il faut que les parents aient conscience que leur implication dans la scolarité de leurs enfants est indispensable toute l'année. Pas seulement pour connaître les résultats trimestriels ou venir réclamer des explications lors de notation "déplorable" ou qualifiée comme une "injustice" par les élèves et les parents. -Quelles sont les priorités absolues ? -Où doivent se situer les parents dans leur rôle d'éducateurs principaux ? -Jusqu'où le rôle de l'enseignant et du professeur va-t-il ? -Quels sont les garde-fous (en dehors de l'Education nationale) qui permettent de contrôler la pédagogie, le travail des enseignants ? -Quelles sont les absurdités de l'EN ? -Quel véritable projet éducatif ? -Quelle conscience citoyenne, civique ? L'éducation, c'est ce qui fait l'histoire de l'humanité mais c'est avant tout ce qui permet à chaque individu de mieux voir les réalités de l'existence. Il faut accéder à une réflexion philosophique qui serait par excellence adogmatique. Repousser les dogmes qui limitent la pensée. Il ne doit pas y avoir d'interdiction de penser comme ceci ou comme cela. L'éducation doit être encouragée par la réflexion, la prise de conscience au sein de l'école, de la famille, de tous les acteurs de la société civile. Eux, qui sont à même de mettre en place les solutions les plus adaptées à un meilleur fonctionnement sociétal. Toutes les décisions doivent être prises collectivement, et non par la classe politique ni les gouvernants qui se succèdent et leurs ministres. Nous vous attendons au débat du 27 mars à partir de 18h30 chez Kamel. L'équipe du Café Citoyen
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Ce débat a eu lieu le 27/03/2015 à Le Havre. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
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