Au-delà des élections européennes, l'écologie politique a-t-elle un avenir ?
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Il existe depuis quelque temps une prise de conscience générale dans les pays industrialisés : on doit largement tenir compte des effets de nos activités sur l'environnement. On tente par tous les moyens d'enrayer les conséquences de notre société de consommation (Grenelle de l'environnement...). Les technologies vertes fleurissent un peu partout et le développement tente d'être durable le plus possible. De plus, les élections européennes récentes ont marqué une nette avancée de la pensée écologiste, un nombre conséquent de votant ayant porté leur suffrage sur les listes "vertes". Dans notre société ou la croissance reste néanmoins un maître mot, y a-t-il un réel avenir pour des formations politiques mettant l'écologie au centre de leurs préoccupations ou la poussée des Verts aux dernières élections européennes est-elle un épiphénomène lié notamment au report probable d'une bonne partie des voix de gauche sur la liste dirigée par Daniel Cohn-Bendit ?
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Ce débat a eu lieu le 12/09/2009 à Caen. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
Compte-rendus
Interventions
La bipolarité de notre système politique s'effrite (mais tient encore bon il faut bien l'avouer) face aux multiples transversalités qui ont émergé depuis quelques années. Les politiques écologistes sont dans cette veine. Au delà des clivages, quasiment de l'ordre de l'intérêt général. De la gauche à la droite, l'écologie s'immisce dans tous les programmes. L'écologie est devenue incontournable.
Pourquoi ? Parce que le mouvement écologique possède la même force que le mouvement libertaire du XVIIIème siècle. Je veux dire par là que le mot « environnement » est aussi fort en potentiel de transformation sociale que le mot « liberté » l’était au XVIIIème siècle.
Jerzy Karczmarczuk
dimanche 30 août 2009 09:54:25 +00:00
Hmmmm... Mes deux filles et au moins deux de mes amis m'ont avoué qu'ils/elles avaient voté pour les partis écologistes, car ne savaient plus à qui, aucun parti ne leur inspirait confiance. Ainsi, il faut comprendre, qu'un élément du succès électoral des verts de toute orientation est d'être un //courant de substitution//.
Les verts parlent des choses utiles, comme la protection d'environnement, cela plaît à tout le monde, et voilà. Il est moins important le fait qu'ils n'ont pas vraiment des visions socio-économiques, ils ne peuvent pas gouverner... Les élections européennes sont différentes des nationales, ici on ne se pose pas tellement la question du *pouvoir sur nous tous*.
Mais, sincèrement, je ne crois pas que cette tendance soit persistante. La *vraie* écologie est à présent également au centre d'attention des partis traditionnels. Mais les questions de chômage, povoir d'achat, organisation des villes, règles du commerce, etc. domineront, et les "écolos" dans ces contextes sont faibles. Alors ma réponse est : sauf miracle - non, sur le plan national ils resteront très secondaires.
Hervé ROBERT
jeudi 17 septembre 2009 12:28:05 +00:00
Pour ceux que cela intéresse un bon article dans ma lecture favorite: le Canard Enchainé de cette semaine page 5 pour présenter un bouquin "les 2 âmes de l'écologies" qui rejoint en mieux dit ce que j'exprimai sur la scission à venir de l'écologie politique
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