Comment peut-on contrôler le travail des élus ?
Le 6 mai un président sera élu (dans 4 jours précisément). Quelles garanties pouvons-nous exiger pour avoir une lisibilité et une visibilité de ces cinq années à venir ? Quels garde-fous pour contrôler le travail de nos élus ? (législatives en juin) Est-ce que le président élu aura la majorité parlementaire lors de ces élections ? Vu la situation actuelle de la France, de l'Europe, nous citoyens, devons envisager de nous mobiliser dans ce sens. Les préoccupations des Français sont le pouvoir d'achat, l'emploi, la dette publique. Quel dialogue et quelles concertations seront réellement partagés avec le peuple ? La démocratie a ses limites que le pouvoir et la raison politique ignorent trop souvent... Mais le peuple a-t-il voix aux "choses" de l'Etat une fois le passage dans l'isoloir et le bulletin de vote déposé dans l'urne ? Aujourd'hui, se met en marche un nouveau mode de fonctionnement de la population qui réclame d'être au plus près des décisions prises "en son nom" et pour "l'intérêt collectif". Une prise de conscience citoyenne qui doit parvenir jusqu'aux portes du gouvernement, de l'Assemblée Nationale et de tous ces lieux où l'élu légifère, décrète au nom du peuple. Que proposons-nous ? Quelles actions à mener ? Une idée citoyenne audacieuse et dérangeante mais qui annonce de vraies réformes dans notre régime démocratique. Ce débat n'a jamais autant eu sa place à l'heure actuelle de souffrance sociale et économique, d'inégalités qui se multiplient. Le changement (un mot cher à l'un de nos candidats) est entre nos mains. L'innovation est indispensable pour repenser un avenir qui offre transparence, dialogue et écoute. Ne soyons plus spectateurs de la vie politique gouvernementale, régionale et locale. Soyons acteurs et inventons des solutions qui sont à la portée de chacun d'entre nous. Les ambiguïtés de la démocratie sont dans la passivité citoyenne. Exiger de nos élus qu'ils nous rendent des comptes régulièrement est un juste retour de la confiance que nous plaçons en eux. Le débat et les propositions qui pourraient nous permettre d'atteindre cet objectif sont ouverts. L'avenir n'est pas sombre si nous reprenons le contrôle de nos vies, de nos villes. C'est peut-être le seul moyen de limiter la casse et les désillusions. Il est temps de redéfinir les compétences et les devoirs de chacun. Mais pour cela, nous citoyens, devons redéfinir nos responsabilités et clarifier auprès des élus nos exigences. La réflexion et le compte à rebours sont en marche !
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Ce débat a eu lieu le 01/06/2012 à Le Havre. Vous pouvez continuer à échanger sur le sujet.
Compte-rendus
Interventions
Le contrôle citoyen existe déjà : dans la participation, en tant qu'observateurs, aux séances plénières de nos élus ; dans l'implication en milieu associatif, d'entreprise... ; dans le lobbying (gros mot en France mais vertu en Europe) ; dans l'interactivité médiatique (quoique...).. Faut-il aller plus loin ? DOIT-on aller plus loin ? Peut-être. Nous avons, en France, des contrepouvoirs trop faibles, certainement. Relisons Montesquieu et Tocqueville, alors !!!
Corinne Café Citoyen du Havre
jeudi 31 mai 2012 15:53:53 +00:00
@Laurent
Merci pour les conseils de lecture.
C'est déjà fait...
Ce qui m'intéresse, c'est le présent. Tout ce qui existe en matière de "contrôle" doit avoir des manques, des failles car cela n'empêche pas les élus d'oublier souvent de prendre en considération le point de vue de leurs électeurs.
Tiens ! En ce moment, nous entendons parler de 4 lettres, IRFM dont les députés se gardaient bien d'entretenir le peuple. Silence là-dessus de la part des principaux concernés.
"Si le contrôle citoyen existe déjà", il n'est pas si étendu ni exercé que cela. Justement faute de contrôle...
Je vous recommande un ouvrage factuel, "L'argent de l'Etat, un député mène l'enquête".
L'absence de contrôle est mis à jour avec les raisons.
MAILLARD
mardi 05 juin 2012 07:39:23 +00:00
je suis l'élue qui n'a pas décliné son identité, je suis venue en pensant pouvoir partager des idées mais franchement je me suis retrouvée au café du commerce je conluerais par cette définition de l'éthique du debat de Paul Ricoeur " dans un dialogue le maximun de ce que je demande à autrui n'est pas d'adhérer à ce que je crois vrai mais de donner ses meilleurs arguments" définir ainsi le dialogue est exigeant et c'est peut-être une des raisons pour laquelle il est si rare en politique.
commencez par ne pas catégoriser les opinions, je n'ai jamais voté à droite ...........
Hann
dimanche 10 juin 2012 23:17:45 +00:00
@MAILLARD
Vous avez assistez à ce café citoyen que vous qualifiez de café du commerce ! Vous vous êtes présentée dans les prémices du débat comme une citoyenne lambda, puis, pour nous aider à situer votre discours, vous nous indiquiez être une élue mystère (jusque là, franchement, rien à redire).
Nous vous écoutons dénoncer chez certains citoyens le manque d’intérêt pour le fonctionnement des institutions politiques et l’absence de démarche visant à accéder à une meilleure connaissance de celles-ci. Vous exposez vos vues et êtes très catégorique quant à la nécessité pour les individus d’être dans une démarche active vis-à-vis du système politique, c'est-à-dire à accéder par eux même à la connaissance de ses rouages, par exemple en se rendant « à l’assemblée nationale (…) au conseil municipal » ! Vous ajoutez que les élus en font déjà beaucoup, ils n’ont pas, par-dessus le marché, à faire montre de pédagogie. On vous oppose qu’il est injuste de montrer du doigt ces citoyens désabusés, déçus, absorbés par un quotidien, des difficultés, qui effectivement confondent le conseil général et le conseil régional.
Je resitue à mon tour votre discours : vous êtes une élue qui annoncez à un débat citoyen public que le travail de transmission des valeurs républicaines, de sensibilisation et de diffusions des informations nécessaires à la connaissance des institutions de la république ne relève pas des responsables politique (« qui n’ont pas le temps ») mais du citoyen et de sa conscience morale. Cette position émise dans ce contexte a amené du débat contradictoire, des réactions, du questionnement (la question de la remise à plat de l’instruction civique…), de l’indignation.
Pour ma part, j’attends des responsables politiques qu’ils valorisent les cafés citoyen et/ou, tout espace qui permette de libérer une pensée citoyenne, apprenne à être critique et à se forger une identité citoyenne.
Le débat, le questionnement, les divergences, les désaccords sont au cœur de ce processus.
Vous, élue, qualifiant cet espace de café du commerce, je trouve cela très méprisant.
Corinne
lundi 11 juin 2012 09:35:52 +00:00
@Madame la conseillère municipale,
Votre post est exactement dans le manque de communication qui a été démontré par des exemples concrets lors de ce débat de vendredi 1er juin. Il y a un fossé entre les électeurs et leurs élus.
Vous défendiez la fonction, le rôle et le travail des élus (ce qui est tout à votre honneur) mais les participants ne pouvaient entendre ce que vous disiez car avez semblé tout le temps sur la défensive.
A tort.
Le débat a été très intéressant. Soit, il a mis en avant toute la problématique du travail des élus et de leur choix de communiquer plus que d'informer leurs concitoyens.
Les participants du Café Citoyen n'ont été ni accusateurs ni irrespectueux à votre égard ni envers les autres élus. Ils ont réagi en citoyens libres de s'exprimer avec clarté et certainement fermeté.
L'objectivité n'était pas absente de ce débat.
Que vous compariez ce rassemblement mensuel à celui du "café du commerce", est certainement une maladresse de votre part.
La voix du peuple, même issue du "café du commerce" est celle de la démocratie.
Nos participants sont des acteurs de la société civile. Parmi eux, un médecin, une infirmière, une éducatrice spécialisée, un professeur à l'université, des retraités, des étudiants à la faculté, des instituteurs, des jeunes chômeurs, des jeunes actifs.
Si leurs propos vous ont dérangée, c'est un fait mais la qualité du discours de chacune et de chacun relève le débat démocratique.
Actuellement, il se passe quelque chose d'exceptionnel du côté des citoyens qui, à en croire, la réaction des élus ou politiques, les préoccupent de plus en plus.
Nous sommes pacifistes et ouverts.
Le Café Citoyen ne fait pas de politique mais il tend à permettre à chaque citoyen de redevenir acteur de la vie politique, du fonctionnement de notre société et de nos institutions.
Granier
lundi 11 juin 2012 15:19:50 +00:00
On peut se féliciter de l'effort qui est fait d'aller sur ce forum.
Dommage qu'il ne donne lieu, qu'à des reproches de comportements et de postures sur des ressentis. Nous risquons de tomber dans le pujilat.
Peut-être que parfois les mots et les qulificatifs peuvent paraitre caricatureaux.
Cette conseillére municipale, si elle n'a pas toujours raison, elle dit des vérités.
Nous avons tous nos exaspérations, nous devons essayer de ne pas être trop passionné, et nous enfermer dans nos certitudes, ce n'est pas facile, les cafés citoyens doivent nous permettre l'apprentissage de la communication, pour qu'elle soit constructive, et éviter les invectives.
Nous devons rester dans le sujet, dans deux café citoyen différent, un intervenant nous parle du libéralisme, qui n'avait rien à voir avec le sujet. l'animateur doit lui rappeler cet écart.
Corinne
lundi 11 juin 2012 16:40:50 +00:00
@Marcel,
C'est une excellente chose Marcel que tous ces mots viennent de vous.
Pour ce qui est du participant qui parlait du "libéralisme". Soyez reconnaissant de ses efforts à ne plus monopoliser la parole comme lors des débats précédents.
Cela signifie qu'il a bien entendu le message qui lui a été délivré au dernier débat par moi-même en ma qualité d'animatrice.
Il participe aux débats du Café Citoyen depuis ses débuts. C'est quelqu'un de discret qui parle du "libéralisme" comme vous, vous parlez souvent de la "corruption des politiques".
Vous l'écrivez très justement. Soyons tous attentifs, respectueux et humbles.
Les débats se déroulent dans une parfaite ambiance et le respect de la Charte de la LNA.
Ca, c'est une constatation plus qu'une certitude.
Corinne
Présidente de l'Arcadie du Havre
Animatrice des débats mensuels
Brice
mercredi 13 juin 2012 12:20:46 +00:00
Je comprends que le lien entre les sujets abordés et le libéralisme n'apparaisse pas immédiat, il n'en est pas moins réel et profond. Si l'on veut prendre aujourd'hui à bras le corps les problèmes qui agitent notre société et y apporter des éléments de réponses, nous ne pouvons pas (ou plus) faire l'économie d'une réflexion reliant entre eux les différents phénomènes et pointant précisément le mal qui ronge nos rapports aux autres. Autrement dit, on ne soigne pas une société malade en préconisant simplement des lavements, des saignées ou en observant ses humeurs.
Il faut au contraire caractériser au plus près la période présente, la replacer dans son contexte, décrire les mécanismes à l'oeuvre, si l'on veut avancer et trouver les remèdes adéquats. Ce travail nécessite de forger ensemble une vision commune à partir des représentations de chacun-e. C'est notre affaire à tous au « café du commerce ».
Mais changer les choses, ce n'est pas seulement bousculer l'ordre établi, la doxa, c'est aussi proposer et agir. A ce titre, je comprends le besoin d'un certain nombre d'entre nous de construire localement des structures de veille. Ce besoin est légitime et complémentaire ; mais il ne faut pas perdre de vue que la Nouvelle Arcadie voit sa base s'agrandir et sa zone d'influence également. Nous devons donc être porteurs de solutions plus globales dans un avenir proche (qu'elles se déclinent par la suite de façon plus locales ou non).
C'est pourquoi il me paraît essentiel de profiter de ces réunions pour multiplier les points de vue, cerner ensemble ce qui, selon nous, pose aujourd'hui problème au sein de la société, proposer de nouveaux éclairages, de nouvelles idées ( car c'est avant tout un combat d'idées), les mettre dans le débat, les enrichir ou les réfuter.
Réfléchir n'est-ce pas déjà agir ?
A ce propos, je rappelle que je tiens à la disposition de chacun-e un livre qui traite d'économie ( « libérale » n'en déplaise à Marcel) de façon plutôt pédagogique et qui ouvre sur un nouveau modèle économique. En ces temps agités et brumeux, cela devrait être utile.
Je m'arrête ici pour ne pas monopoliser la liste... !-)
Corinne
jeudi 14 juin 2012 07:37:29 +00:00
@Brice,
Tu as raison.
Réfléchir, c'est déjà agir.
Se rassembler toujours plus nombreux un vendredi par mois, c'est agir.
Communiquer dans le respect de la parole, de l'opinion de l'autre, c'est bien agir.
Dans "agir" il y a "acte" et "action".
A vendredi prochain pour un nouveau débat où chacun(e) a sa place ou doit la trouver.
Jacques
mardi 04 décembre 2012 16:39:35 +00:00
A quoi servirait-il de se payer des élus s'il fallait passer son temps à re-contrôler, re-vérifier, re-faire ? Non, c'était-là traces névrotiques d'enfances ratées !? Bien plus productif était-il de faire confiance...et poser que les mauvais édiles étaient justes fruits de systèmes de recrutement tarés.
Exemple, les politiciens ont ainsi réussi à faire gober que plus ils seraient rémunérés, plus ils seraient vertueux, compétents et empressés...galéjades !!!
Autre exemple, les présidentialisables ont fait croire que leurs plus fidèles seconds étaient les seuls à pouvoir leur succéder...après vingt ou trente ans de servilité...alors que la servilité ne pouvait mener qu'à la servilité...et à la pusillanimité !?
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