Compte-rendu synthétique par Corinne TANAY — Café Citoyen de Le Havre (01/06/2012)
Animateur du débat : Corinne TANAY
» Démocratie et Citoyenneté
Comment peut-on contrôler le travail des élus ?
Le débat a été très intéressant. Un cas d'école avec la présence d'une élue (conseillère municipale de Sainte Adresse) qui a annoncé la couleur "apolitique" mais proche de la droite. Malheureusement, elle n'a pas décliné son identité. Dommage, cela aurait été souhaitable.
La question du jour était :
Quel contrôle peut-on avoir sur le travail de nos élus ? Les participants ont ciblé les élections législatives de la semaine prochaine et le fait que les candidats à la députation ne se manifestent qu'à cette occasion en diffusant des tracts et les professions de foi distribués par les facteurs... dans les boîtes aux lettres des havrais. "Que sait-on d'eux ? Qui sont-ils vraiment ?" a demandé un participant. Une autre a ajouté : "Nous sommes contribuables. Nous payons des impôts prélevés sur la valeur travail que nous générons. Malgré cela et au final nous ne sommes pas consulté sur les décisions politiques prises.
Ces décisions concernent directement le citoyen (économie, le social, la qualité de vie etc) mais il est écarté. Pourquoi ?"
Un participant soulève le manque d'instruction civique du citoyen. Le manque de connaissances sur le système électoral, législatif et politique. "Connaissons-nous vraiment nos institutions républicaines ?"
L'élue présente a dénoncé un manque de curiosité du citoyen pour la vie politique et son fonctionnement.
Les participants ont réagi en contestant cette vision réductrice.
"Les gens s'intéressent à la politique, à son fonctionnement. C'est la raison pour laquelle ils sont à même aujourd'hui de pointer les dysfonctionnements. Vous ne pouvez pas dire cela !"
"Si nous sommes réunis ce soir, c'est bien que la vie de la cité nous intéresse. Ce qui dérange les élus, c'est justement notre lucidité !"
Il est rappelé à l'élue que la pédagogie fait partie des fonctions du politique. Elle ne semble pas d'accord. "Cela fait partie de votre rôle" insiste une participante.
"Les politiques ne peuvent pas faire de pédagogie car la plupart du temps, ils ne maîtrisent pas les sujets..." reprend un autre.
Au cours du débat, il apparaît que le citoyen est lassé d'avoir le sentiment de n'être qu'un "agent de dépôt du bulletin de vote dans l'urne" pour élire un candidat dont on ne sait rien, que l'on ne voit pas à moins de faire partie de la "caste" havraise ou régionale. "On se sent méprisé en quelque sorte par nos élus. Ils sont peu accessibles."
L'élue conteste en disant qu'il y a des réunions axées autour d'échanges entre élus-population.
La réponse ne se fait pas attendre.
Les réunions de quartier ou autres échanges offerts à la population sont "la bonne conscience des élus" pour tenter de faire croire à une implication, une concertation avec les habitants de la ville.
"Actuellement, on nous estime tout juste capables de choisir le nom du nouveau stade car nous sommes les habitants de la CODAH. C'est se moquer de nous et nous prendre pour plus bêtes que nous sommes. Choisir la couleur du tramway, donner son avis sur telle ou telle restructuration de quartier en sachant que tout est déjà décidé par avance. Il faut rappeler aux élus que tout cela nous apparaît comme extrêmement futile. De leur part, c'est un manque de respect."
L'élue souligne que l'on peut assister aux séances du conseil municipal. La réaction est lapidaire : "Assister aux séances du conseil municipal ne permet de s'exprimer ou de contester. Ce n'est pas là que le citoyen a un rôle à jouer et un pouvoir à exercer."
Des participants ont mis l'accent sur la vie associative qui est menée dans l'intérêt collectif mais en dehors de la mairie qui a "mis la main" sur des associations qui existaient depuis déjà au moins trente années.
"Beaucoup d'entre elles accomplissaient un travail remarquable. Elles ont vu leurs subventions s'arrêter. Elles ont été étranglées. On pourrait aussi parler du culturel. La culture pour les privilégiés et rien pour les autres !"
Une participante a poursuivi : "L'associatif est une alternative au politique pour changer les choses concrètement dans la cité en répondant à des demandes et des attentes précises. Certains quartiers du Havre sans l'associatif auraient déjà explosés."
La division entre le centre ville et les autres quartiers est ressentie. "D'accord l'actuelle mairie a fait du Havre une "belle ville" qui attire les touristes mais qu'a-t-elle-fait pour les personnes en difficultés qui connaissent une existence où ils doivent faire au jour le jour ?"
Le débat s'est orienté vers le problème de l'éducation. "Les écoles ferment, les postes de professeurs sont supprimés et les élus ne bougent pas le petit doigt."
Une participante ajoute :"L'éducation de nos enfants les concernent au plus haut point. C'est trop facile de se décharger de ce qui constitue le fondement même d'une ville ; l'éducation !"
"Une "belle ville" sans école a-t-elle une légitimité ?"
"Comment faire campagne pour le livre gratuit à la disposition de tous et fermer les yeux sur un réel problème. L'éducation de la jeunesse se doit d'être une priorité pour les élus."
L'ego des élus a alimenté le débat. "Le pouvoir les rend hautains, imbus de leur personne. Ils accèdent au pouvoir et oublient leurs promesses, leurs engagements."
"Peut-on faire de la politique si l'on n'est pas parvenu à gérer ou faire son deuil de son fantasme de "la toute puissance" ?" a interrogé un professeur à l'université.
La froideur, le manque de chaleur humaine des élus ont été soulevés. "Comment puis-je être élu et ne pas savoir sourire ou adresser un regard chaleureux ou humain à mes concitoyens ?"
L'absence d'échanges durant la campagne législative avec les candidats est soulignée. "Ils sont candidats. Ils font de la communication sur le papier, nous disent pour qui voter sur des blogs ou des sites mais on ne les voit pas. Il y a une contradiction ou déjà une volonté à seulement obtenir un siège de député...".
"Les outils et les circuits de l'information sur la vie politique locales avec les habitants sont limités à un journal municipal qui rend uniquement acte des avancées de l'équipe du maire."
"Le maire et ses adjoints sont en bonne place dans le journal mais est-cela communiquer avec ses administrés ?"
"Nous votons. Nous leur offrons un siège et la communication est interrompue dès la prise de fonctions."
En conclusion, les participants du Café Citoyen s'interrogent sur ce qu'il serait possible de faire pour changer ce fonctionnement qui est appliqué autant par la droite que par la gauche.
Les élus de l'opposition n'ont pas été épargnés. Le problème de la bipolarisation de la politique est revenu dans le débat (il a déjà été approché lors du débat "Voter a-t-il encore un sens ?")
Les participants ont proposé une "boîte à idées" dans laquelle chacun glisserait une proposition qui viserait à mettre en place des outils citoyens pour changer cela.
Le Café Citoyen remercie cette élue de sa venue. Nous aurions aimé connaître son nom.
Nous avons enregistré dix nouvelles inscriptions.
Maïmouna a fait son entrée officielle en qualité de coanimatrice.
Elle a été très complémentaire de Corinne.
Saluons son excellente synthèse de fin de débat.
Bravo pour ses notes utiles à la rédaction de ce compte-rendu.
Merci à toutes les citoyennes et les citoyens qui deviennent des fidèles et à toutes celles et ceux qui nous rejoignent chaque mois.
En fédérant, en rassemblant, demain nous serons légitimes pour prendre part à la vie de notre "cité".
Merci à Nicole d'avoir employé à plusieurs reprises ce mot, qui, s'il semble désuet, a tout son sens au Café Citoyen.
Interventions
Le contrôle citoyen existe déjà : dans la participation, en tant qu'observateurs, aux séances plénières de nos élus ; dans l'implication en milieu associatif, d'entreprise... ; dans le lobbying (gros mot en France mais vertu en Europe) ; dans l'interactivité médiatique (quoique...).. Faut-il aller plus loin ? DOIT-on aller plus loin ? Peut-être. Nous avons, en France, des contrepouvoirs trop faibles, certainement. Relisons Montesquieu et Tocqueville, alors !!!
Corinne Café Citoyen du Havre
jeudi 31 mai 2012 15:53:53 +00:00
@Laurent
Merci pour les conseils de lecture.
C'est déjà fait...
Ce qui m'intéresse, c'est le présent. Tout ce qui existe en matière de "contrôle" doit avoir des manques, des failles car cela n'empêche pas les élus d'oublier souvent de prendre en considération le point de vue de leurs électeurs.
Tiens ! En ce moment, nous entendons parler de 4 lettres, IRFM dont les députés se gardaient bien d'entretenir le peuple. Silence là-dessus de la part des principaux concernés.
"Si le contrôle citoyen existe déjà", il n'est pas si étendu ni exercé que cela. Justement faute de contrôle...
Je vous recommande un ouvrage factuel, "L'argent de l'Etat, un député mène l'enquête".
L'absence de contrôle est mis à jour avec les raisons.
MAILLARD
mardi 05 juin 2012 07:39:23 +00:00
je suis l'élue qui n'a pas décliné son identité, je suis venue en pensant pouvoir partager des idées mais franchement je me suis retrouvée au café du commerce je conluerais par cette définition de l'éthique du debat de Paul Ricoeur " dans un dialogue le maximun de ce que je demande à autrui n'est pas d'adhérer à ce que je crois vrai mais de donner ses meilleurs arguments" définir ainsi le dialogue est exigeant et c'est peut-être une des raisons pour laquelle il est si rare en politique.
commencez par ne pas catégoriser les opinions, je n'ai jamais voté à droite ...........
Hann
dimanche 10 juin 2012 23:17:45 +00:00
@MAILLARD
Vous avez assistez à ce café citoyen que vous qualifiez de café du commerce ! Vous vous êtes présentée dans les prémices du débat comme une citoyenne lambda, puis, pour nous aider à situer votre discours, vous nous indiquiez être une élue mystère (jusque là, franchement, rien à redire).
Nous vous écoutons dénoncer chez certains citoyens le manque d’intérêt pour le fonctionnement des institutions politiques et l’absence de démarche visant à accéder à une meilleure connaissance de celles-ci. Vous exposez vos vues et êtes très catégorique quant à la nécessité pour les individus d’être dans une démarche active vis-à-vis du système politique, c'est-à-dire à accéder par eux même à la connaissance de ses rouages, par exemple en se rendant « à l’assemblée nationale (…) au conseil municipal » ! Vous ajoutez que les élus en font déjà beaucoup, ils n’ont pas, par-dessus le marché, à faire montre de pédagogie. On vous oppose qu’il est injuste de montrer du doigt ces citoyens désabusés, déçus, absorbés par un quotidien, des difficultés, qui effectivement confondent le conseil général et le conseil régional.
Je resitue à mon tour votre discours : vous êtes une élue qui annoncez à un débat citoyen public que le travail de transmission des valeurs républicaines, de sensibilisation et de diffusions des informations nécessaires à la connaissance des institutions de la république ne relève pas des responsables politique (« qui n’ont pas le temps ») mais du citoyen et de sa conscience morale. Cette position émise dans ce contexte a amené du débat contradictoire, des réactions, du questionnement (la question de la remise à plat de l’instruction civique…), de l’indignation.
Pour ma part, j’attends des responsables politiques qu’ils valorisent les cafés citoyen et/ou, tout espace qui permette de libérer une pensée citoyenne, apprenne à être critique et à se forger une identité citoyenne.
Le débat, le questionnement, les divergences, les désaccords sont au cœur de ce processus.
Vous, élue, qualifiant cet espace de café du commerce, je trouve cela très méprisant.
Corinne
lundi 11 juin 2012 09:35:52 +00:00
@Madame la conseillère municipale,
Votre post est exactement dans le manque de communication qui a été démontré par des exemples concrets lors de ce débat de vendredi 1er juin. Il y a un fossé entre les électeurs et leurs élus.
Vous défendiez la fonction, le rôle et le travail des élus (ce qui est tout à votre honneur) mais les participants ne pouvaient entendre ce que vous disiez car avez semblé tout le temps sur la défensive.
A tort.
Le débat a été très intéressant. Soit, il a mis en avant toute la problématique du travail des élus et de leur choix de communiquer plus que d'informer leurs concitoyens.
Les participants du Café Citoyen n'ont été ni accusateurs ni irrespectueux à votre égard ni envers les autres élus. Ils ont réagi en citoyens libres de s'exprimer avec clarté et certainement fermeté.
L'objectivité n'était pas absente de ce débat.
Que vous compariez ce rassemblement mensuel à celui du "café du commerce", est certainement une maladresse de votre part.
La voix du peuple, même issue du "café du commerce" est celle de la démocratie.
Nos participants sont des acteurs de la société civile. Parmi eux, un médecin, une infirmière, une éducatrice spécialisée, un professeur à l'université, des retraités, des étudiants à la faculté, des instituteurs, des jeunes chômeurs, des jeunes actifs.
Si leurs propos vous ont dérangée, c'est un fait mais la qualité du discours de chacune et de chacun relève le débat démocratique.
Actuellement, il se passe quelque chose d'exceptionnel du côté des citoyens qui, à en croire, la réaction des élus ou politiques, les préoccupent de plus en plus.
Nous sommes pacifistes et ouverts.
Le Café Citoyen ne fait pas de politique mais il tend à permettre à chaque citoyen de redevenir acteur de la vie politique, du fonctionnement de notre société et de nos institutions.
Granier
lundi 11 juin 2012 15:19:50 +00:00
On peut se féliciter de l'effort qui est fait d'aller sur ce forum.
Dommage qu'il ne donne lieu, qu'à des reproches de comportements et de postures sur des ressentis. Nous risquons de tomber dans le pujilat.
Peut-être que parfois les mots et les qulificatifs peuvent paraitre caricatureaux.
Cette conseillére municipale, si elle n'a pas toujours raison, elle dit des vérités.
Nous avons tous nos exaspérations, nous devons essayer de ne pas être trop passionné, et nous enfermer dans nos certitudes, ce n'est pas facile, les cafés citoyens doivent nous permettre l'apprentissage de la communication, pour qu'elle soit constructive, et éviter les invectives.
Nous devons rester dans le sujet, dans deux café citoyen différent, un intervenant nous parle du libéralisme, qui n'avait rien à voir avec le sujet. l'animateur doit lui rappeler cet écart.
Corinne
lundi 11 juin 2012 16:40:50 +00:00
@Marcel,
C'est une excellente chose Marcel que tous ces mots viennent de vous.
Pour ce qui est du participant qui parlait du "libéralisme". Soyez reconnaissant de ses efforts à ne plus monopoliser la parole comme lors des débats précédents.
Cela signifie qu'il a bien entendu le message qui lui a été délivré au dernier débat par moi-même en ma qualité d'animatrice.
Il participe aux débats du Café Citoyen depuis ses débuts. C'est quelqu'un de discret qui parle du "libéralisme" comme vous, vous parlez souvent de la "corruption des politiques".
Vous l'écrivez très justement. Soyons tous attentifs, respectueux et humbles.
Les débats se déroulent dans une parfaite ambiance et le respect de la Charte de la LNA.
Ca, c'est une constatation plus qu'une certitude.
Corinne
Présidente de l'Arcadie du Havre
Animatrice des débats mensuels
Brice
mercredi 13 juin 2012 12:20:46 +00:00
Je comprends que le lien entre les sujets abordés et le libéralisme n'apparaisse pas immédiat, il n'en est pas moins réel et profond. Si l'on veut prendre aujourd'hui à bras le corps les problèmes qui agitent notre société et y apporter des éléments de réponses, nous ne pouvons pas (ou plus) faire l'économie d'une réflexion reliant entre eux les différents phénomènes et pointant précisément le mal qui ronge nos rapports aux autres. Autrement dit, on ne soigne pas une société malade en préconisant simplement des lavements, des saignées ou en observant ses humeurs.
Il faut au contraire caractériser au plus près la période présente, la replacer dans son contexte, décrire les mécanismes à l'oeuvre, si l'on veut avancer et trouver les remèdes adéquats. Ce travail nécessite de forger ensemble une vision commune à partir des représentations de chacun-e. C'est notre affaire à tous au « café du commerce ».
Mais changer les choses, ce n'est pas seulement bousculer l'ordre établi, la doxa, c'est aussi proposer et agir. A ce titre, je comprends le besoin d'un certain nombre d'entre nous de construire localement des structures de veille. Ce besoin est légitime et complémentaire ; mais il ne faut pas perdre de vue que la Nouvelle Arcadie voit sa base s'agrandir et sa zone d'influence également. Nous devons donc être porteurs de solutions plus globales dans un avenir proche (qu'elles se déclinent par la suite de façon plus locales ou non).
C'est pourquoi il me paraît essentiel de profiter de ces réunions pour multiplier les points de vue, cerner ensemble ce qui, selon nous, pose aujourd'hui problème au sein de la société, proposer de nouveaux éclairages, de nouvelles idées ( car c'est avant tout un combat d'idées), les mettre dans le débat, les enrichir ou les réfuter.
Réfléchir n'est-ce pas déjà agir ?
A ce propos, je rappelle que je tiens à la disposition de chacun-e un livre qui traite d'économie ( « libérale » n'en déplaise à Marcel) de façon plutôt pédagogique et qui ouvre sur un nouveau modèle économique. En ces temps agités et brumeux, cela devrait être utile.
Je m'arrête ici pour ne pas monopoliser la liste... !-)
Corinne
jeudi 14 juin 2012 07:37:29 +00:00
@Brice,
Tu as raison.
Réfléchir, c'est déjà agir.
Se rassembler toujours plus nombreux un vendredi par mois, c'est agir.
Communiquer dans le respect de la parole, de l'opinion de l'autre, c'est bien agir.
Dans "agir" il y a "acte" et "action".
A vendredi prochain pour un nouveau débat où chacun(e) a sa place ou doit la trouver.
Jacques
mardi 04 décembre 2012 16:39:35 +00:00
A quoi servirait-il de se payer des élus s'il fallait passer son temps à re-contrôler, re-vérifier, re-faire ? Non, c'était-là traces névrotiques d'enfances ratées !? Bien plus productif était-il de faire confiance...et poser que les mauvais édiles étaient justes fruits de systèmes de recrutement tarés.
Exemple, les politiciens ont ainsi réussi à faire gober que plus ils seraient rémunérés, plus ils seraient vertueux, compétents et empressés...galéjades !!!
Autre exemple, les présidentialisables ont fait croire que leurs plus fidèles seconds étaient les seuls à pouvoir leur succéder...après vingt ou trente ans de servilité...alors que la servilité ne pouvait mener qu'à la servilité...et à la pusillanimité !?
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