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Compte-rendu analytique par Jean-Marie SeeuwsCafé Citoyen de Caen (25/11/2006)

Animateur du débat : Marc Houssaye

» Environnement

Comment répondre à l'urgence environnementale ?

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Vous consultez actuellement le compte-rendu analytique du débat (intégralité des échanges)

Vous pouvez également en consulter une synthèse :

Marc HOUSSAYE, président du Café Citoyen de Caen - Bienvenue à cette nouvelle séance du café citoyen, aujourd’hui le thème est : « comment répondre à l’urgence environnementale ? » et comme d’habitude je vous fais une présentation du café citoyen avant de lancer le débat. Aujourd’hui le café citoyen est en partenariat avec le relais de sciences qui organise Mardi prochain 28 Novembre une autre rencontre au café MANCEL entre scientifiques et citoyens : « peut-on faire l’économie de l’économie ? » Le bar des sciences nous a permis de rencontrer monsieur TAMAIN, ici présent, spécialiste des questions énergétiques. On a l’habitude de faire ouvrir le débat par la personne qui a proposé le thème. Celle-ci est absente mais nous a envoyé un texte pour débuter le débat. Je vais vous le lire.

"Notre environnement est en mutation. La communauté Scientifique est unanime, des biologistes qui assistent à une accélération de l’extinction des espèces animales et végétales, aux paléoclimatologies qui mesurent dans la calotte glaciaire un taux de Dioxyde de Carbone inégalé en 100 000 ans. Certes les impacts du changement climatique semblent faibles dans notre vie quotidienne aujourd’hui, mais d’aucun écoutant son cœur doit avoir conscience :
- d’une part que l’espèce humaine s’est développée extrêmement rapidement et selon un raisonnement qui ne s’est jamais projeté au-delà d’une vie ;
- d’autre part que notre espèce et son positionnement actuel au sommet de la pyramide animale sont la résultante d’une conjonction complexe de facteurs dont nous sommes loin de maîtriser la stabilité; Mutation signifie danger pour nous. Il y a urgence. Les prévisions scientifiques les plus optimistes ne prévoient pas de changements radicaux avant 50 ans ! Nous citoyens et dirigeants passés et présents, avons fait preuve de laxisme et de manque de courage pour se retrouver ainsi face à une échéance aussi brève. Il est en effet aisé de faire semblant de ne pas voir le problème et de continuer sur notre lancée « le nez dans le guidon », en payant, à la limite, des écotaxes pour se donner bonne conscience... Si vous êtes ici, c’est que vous êtes a priori d’accord avec ces deux postulats. Partant de là, que pouvons-nous faire en tant que représentants de l’espèce humaine, que devons-nous faire en tant que citoyens de France et du Monde ?"

Animateur - Cela implique de considérer qu’il y a urgence, la question étant dans cas : comment y répondre. Le débat est lancé, c’est un vaste sujet, on pourrait s’éparpiller mais je pense qu’il y a quelque chose qui peut cristalliser le débat.

1 - Je me suis occupé d’environnement dans l’administration pendant 15 ans, je peux vous dire que j’ai vu beaucoup de lois, de décrets, de circulaires administratives et techniques, cela m’a amené à un moment à dire au cours d’un repas avec des responsables du ministère de l’environnement : Moïse sur une table a fait la loi, Napoléon a fait le code civil avec quelques pages ,quelques dizaines de pages,, et vous ministère de l’environnement le code de l’environnement, il n’y a pas plus gros et il y a des centaines de pages de circulaires or on n’a pas beaucoup vu s’améliorer l’environnement. Alors je pense qu’effectivement ce ne soit pas du côté des politiques qu’il faut attendre quelque chose. Actuellement on les voit, ils font du jogging derrière Nicolas Hulot pour le rattraper, certains essaient même de la phagocyter, ils proposent un certain nombre de mesures qui ne ma paraissent pas tout à fait sérieuses, on parle encore de nouvelles taxes, qui va les payer, c’est la grosse question, pour les péages c’est pareil, qui paie les péages ? On va retourner à l’époque des rois, c'est-à-dire que vous aurez des personnes en carrosse et d’autres qui marcheront à pied. Ce n’est pas comme ça qu’il faut aborder le problème de l’environnement, il faut que chaque citoyen dans la vie quotidienne se comporte, disons en respect de l’environnement et notamment j’ai été stupéfait de voir un sondage qui disait que 12% des jeunes de 18 à 35 ans, 12% seulement étaient prêts à abandonner la voiture. Alors je me pose des questions sur l’esprit citoyen en France, je pense qu’il y a beaucoup à faire de ce côté là. Peut-être aussi y a-t-il l’exemple à donner là-haut, le jour où je verrai les ministres aller à pied au conseil des ministres, les gens qui se disent écologistes ne pas prendre leur voiture, je dirai ce jour là on a fait de grands progrès.

Animateur - Vous parlez d’exemplarité, c’est peut-être quelque chose qui va être développée dans le débat, mais vous parlez surtout de notre impuissance, vous parlez de la loi qui a fait qu’on a adopté le code civil, mais qu’aujourd’hui on a du mal à statuer avec des choses qui font acte qui agissent. C’est peut-être là une question c’est comment agir. On a l’impression qu’il y a tout un tas de mesures mais finalement que fait-on, comment agir finalement.

2 - J’en suis encore au stade des questions, j’ai vu, finalement beaucoup l’ont vu, le film réalisé par Al Gore, cela m’a effrayée, je ne pensais pas que l’urgence était telle. J’ai l’impression qu’on découvre quelque chose. J’ai 47 ans, je ne m’inquiète que depuis 4 ou 5 ans. On parlait effectivement de changements climatiques pour un futur mais pas celui de nos enfants et puis on découvre que c’est là demain pour nous. Je ne comprends pas, je me dis comment cela se fait qu’on a laissé autant d’années passer sans commencer à s’inquiéter.

Animateur - N’hésitez pas, Monsieur TAMAIN, à demander la parole si vous voulez donner votre opinion, à apporter des faits précis sur la façon dont les scientifiques ont abordé les problèmes.

3 - On parle effectivement d’urgence environnementale, c’est sur on en parle et pourtant, moi je me pose réellement la question, je vais me faire l’avocat du diable. Quand il y a urgence psychologiquement on n’est pas dans l’attitude qui consiste à faire des colloques à parler à faire prendre conscience. Quand il y a urgence, cela veut dire que la prise de conscience est là. Or je ne pense qu’elle soit là, il y a des gens qui considèrent qu’il y a urgence, ces gens sont médiatiques, je pense qu’ils ont raison, mais il n’y a pas pour chacun d’entre nous urgence environnementale. Le décalage se fait, c'est-à-dire que ceux qui montreront l’exemple en ne prenant pas leur voiture, moi je veux bien, pourtant il y en a beaucoup qui sont peut-être de sensibilité écologique mais qui n’ont pas le choix de prendre ou non leur voiture. L’urgence elle est qu’on est pris devant une barrière un petit peu infranchissable, on se rend compte qu’on a martyrisé la planète depuis 150 ans à peu près, puisqu’il faut savoir qu’entre 1900 et 1950 l’homme a consommé autant que depuis sa naissance jusqu’à 1900. Cela laisse voir la marge. Mais en tous les cas moi je me la pose cette question de l’urgence, parce que finalement il n’y a d’urgence que chez les gens qui le disent et il n’y a pas d’actions fondamentales pour enrayer un processus. Alors ce qui serait intéressant de voir, est pourquoi il n’y a pas d’actions pour retourner le processus, faire en sorte que les choses, pour voir que s’il y a vraiment urgence, on arrête, on stoppe toutes les voitures, on les brûle, on les détruit, pourquoi on ne peut pas,parce que justement on est soumis à deux phénomènes contraires, un le phénomène économique de croissance nécessaire, alors nécessaire entre guillemets dans notre système qui travaille par croissance, et de l’autre cette barrière environnementale.

Animateur - Alors on parle d’urgence et madame cite le film d’Al Gore, pour autant doit-t-on sombrer dans le catastrophisme, à priori si j’ai bien compris le film d’Al Gore est très alarmiste, j’ai plutôt l’impression que ça nous fige sur place et peut-être que ce côté catastrophique peut aussi générer de l’inaction. Donc, et je pense que cela peut être l’axe du débat, c’est l’attitude qu’on doit avoir face à quelque chose d’urgent, donc cette urgence environnementale, comment on l’aborde aujourd’hui, c’est vrai qu’on en parle beaucoup mais on en parle beaucoup seulement. Ce matin, petite anecdote, j’ai acheté le livre de Nicolas Hulot pour voir un peu ce qu’il présentait et la caissière m’a dit : » ah ! oui c’est vraiment une question d’actualité ». Alors est-ce seulement une question d’actualité ou quelque chose qui doit pénétrer profondément notre corps, notre cœur ?

4 - Je n’ai pas vu le film d’Al Gore, j’ai simplement fait le constat comme tout un chacun peut le faire, dans le mon de que nous vivons aujourd’hui je pense que l’urgence est à plusieurs niveaux. On n’a jamais été aussi nombreux sur terre, il y a des pays émergents avec tout ce que cela consiste, avec tout ce que cela a de probabilités de développement, qui fait que si on se réfère au même type de développement que celle des pays occidentaux on peut se poser effectivement la question de la pollution de la planète, puisque dans les décennies qui viennent je dirais que ces pays là seront à peu près au même niveau de développement que celui dans le quel on est en occident. Donc pour moi il y a une urgence à faire quelque chose. Par ailleurs au niveau du type de développement, de type de démocratie, je pense qu’on peut se poser des questions à la fois sur le fait qu’il faudrait toujours plus produire, consommer sans trop se poser de questions de savoir à quoi cela conduit. Le type de démocratie, parce que c’est bien sur pour un certains nombres de problèmes ce n’est pas au niveau des citoyens qu’on peut les résoudre, c’est au niveau des états puisque nous sommes tous interdépendants. Et puis je dirais pour amener ça à un niveau, cela concerne son propre environnement et là un certain nombre de citoyens, beaucoup de citoyens sans doute, ont une réflexion qu’ils n’avaient pas selon l’âge que l’on a, il y a quelques décennies, et donc pour moi il y a urgence à faire en fonction des problématiques que j’ai évoquées.

Animateur - Alors on a parlé de l’action individuelle, on en parle beaucoup aujourd’hui, faites attention aux éclairages, faites attention, prenez plus le vélo, allez à pied au travail etc, donc il y a vraiment beaucoup d’informations, beaucoup d’organismes, d’associations qui nous invitent à faire attention personnellement. La question est de savoir où sont les leviers quine sont pas du domaine individuel mais du niveau étatique, mais est-ce qu’il n’y a pas un levier de ce côté là qui serait autre que ces petites touches individuelles qui existent qui sont bien là, mais peut-être moins fortes que ces leviers gouvernementaux.

4bis - Je voudrais juste ajouter, le niveau individuel n’est pas seulement celui qui est à portée de main, c’est aussi dans le type de démocratie à construire et pour quoi faire.

5 - Bonjour à tous et à toutes, plusieurs choses, déjà on parle de protection de l’environnement, sujet important mais moi j’ai quelques souvenirs, c’est un débat actuel mais en 1988,1987 ce terme là &était déjà d’actualité, puisque pour ceux qui s’en souviennent, lors de la campagne présidentielle de 1988 on en parlait déjà. D’ailleurs le parti des verts a éclos de façon plus marquée à cette époque là. Bon c’est une première chose. La deuxième chose, je travaille dans le domaine de l’environnement, dans une direction de l’environnement je peux vous dire qu’il existe des services qui essaient de protéger l’environnement, notamment au niveau local. Alors au niveau local il y a le conservatoire du littoral qui est chargé de protéger le littoral, il en existe un dans chaque département, enfin dans chaque région, mais il a aussi pour but de protéger la faune la flore, notamment dans le calvados de protéger les falaises qui s’érodent pour éviter les glissements de terrains et qu’il n’y ait plus de constructions immobilière qui se fassent de façon anarchique sur le littoral.

Animateur - Que faites-vous précisément dans votre structure.

5bis - On met en place des actions pour protéger les espaces naturels sensibles issue d’une loi de 1985, il y a des service des espaces sensibles dans tous les départements, ils sont chargés de protéger la flore, de pouvoir au titre des département acheter des terrains et éviter la construction immobilière anarchique. Donc cela au niveau local. Au niveau national, il y a un enjeu important maintenant et c’est vrai que des gens comme Nicolas Hulot, mais personnellement j’ai été sensible à l’environnement dès mon plus jeune âge. Cela a commencé quand j’ai vu les « animaux du monde, de François et Maryse De Lagrange » c’était un plaisir de découvrir les animaux, et après c’est vrai que Nicolas Hulot m’a vraiment sensibilisé de façon plus globale à la protection de l’environnement en découvrant des paysages qu’on n’aurait peut-être pu jamais voir. Après on peut critiquer la médiatisation de son action, mais je pense qu’il a su sensibiliser les français notamment à la nécessité de protéger l’environnement. Et pour terminer c’est vrai que j’ai vu le film qui n’est pas d’Al Gore, dont Al Gore fait partie en tant qu’acteur,je ne sais plus le nom mais c’est un américain qui a réalisé ce film, c’est vrai qu’il est alarmiste,mais on ne peut pas nier les images notamment es photographies d’années passées et de maintenant je pense au Kilimandjaro qui est assez flagrant, mais il donne des pistes et justement on rejoint ce que vous disiez tout à l’heure pour pouvoir agir individuellement à une petite échelle mais une échelle qui devient globale au niveau mondial et qui pourrait peut-être, notamment les générations futures, pouvoir par l’éducation être sensibiliser à protéger l’environnement.

Animateur - Juste une petite question pour prolonger le fil du débat,Nicolas Hulot a une sensibilité je pense due à tous ses voyages, au fait qu’il ait rencontré beaucoup d’écosystème, beaucoup de peuples, beaucoup de lieux et peut-être qu’effectivement il a retrouvé cette urgence. Il a d’ailleurs tendance à dire, si j’ai bien compris, qu’on ne se rend pas compte dans nos pays industrialisés des implications et des effets qui réels aujourd’hui sur les populations du tiers monde, et peut-être qu’on en voit les conséquences avec l’immigration de plus en plus importante, mais finalement est-ce que finalement, nous, ressentons-nous cette urgence ?

6 - Moi je voudrais un petit peu, vous avez abordé plusieurs sujets, et il y a un mot qui est central, c’est l’environnement pour nous. C’est la question posée, est-ce qu’il s’agit de notre façon de vivre actuellement, ou est-ce qu’il s’agit de la survie de l’humanité, les problèmes sont tout à fait différents. Est-ce qu’on aborde ça de point de vue individuel ou du point de vue mondial, je crois que les solutions sont tout à fait différentes. La façon dont l’humanité a évolué jusqu’à présent c’est le désastre qui se produit avec le réchauffement climatique, cette chose là doit être réglée, comme disait monsieur, sur le plan mondial. Mais on voit bien que les états les plus concernés, en particulier les États-unis, mais qui ne font partie de Kyoto, n’ont pas beaucoup d’impact sur les protections qu’on pourrait avoir. Le fait qu’on soit devant deux façons d’envisager l’avenir de l’humanité, est-ce qu’on est prêt à faire des sacrifices pour qu’on puisse continuer à survivre, est-ce qu’on veut avoir un environnement absolument clean, c'est-à-dire que les pays riches puissent être à l’abri de tous les méfaits mais qui ne sont pas prêts de laisser de côté les avantages acquis, ou au contraire est-ce qu’on est prêt à faire quelque chose sur le plan mondial. Je crois que ces deux choses doivent être vues de façon différente.

Animateur - Vous mettez en perspective la question d’aujourd’hui, finalement si on s’interroge sur ces questions là, je vais donner la parole à monsieur TAMAIN, c’est par rapport à l’humanité, ce n’est pas forcément par rapport à la nature ou à l’environnement.

6bis - Je trouve un peu bizarre qu’on soit obligé de protéger l’environnement, c’est notre environnement on devrait pas avoir à le protéger, s’il est protégé, cela veut dire qu’il a besoin de protection, on devrait vivre dans un milieu où on n’a pas besoin de protéger la nature, on ne devrait pas avoir à protéger quelque chose qui nous appartient à tous, c’est une notion, une attitude qui est contraire au bienfait de l’humanité. C ‘est évident, alors vous allez me dire que les gens ne sont pas des saints, on pense plus au profit immédiat qu’à la survie de l’espèce humaine.

Monsieur Tamain - Je voudrais intervenir sur trois points qui ont déjà été discutés. En premier, l’environnement, c’est un mot très très vaste, je voudrais me focaliser sur ce dont on parle le plus aujourd’hui, le réchauffement climatique. Je pense que sur ce point il y a une confusion, on mélange un peu tout, ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas, et au niveau médiatique je pense que le français moyen ne sait plus trop ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai. Alors à mon sens qu’est-ce qu’on peut dire sur le réchauffement climatique ? Une première chose qui est établie de façon claire, est que la température moyenne de l’hémisphère Nord a augmenté clairement dans les dix dernières années, c’est complètement établi. Deuxième question, est-ce que c’est l’homme qui est responsable ? Très probablement, oui, mais ce n’est pas complètement encore certain aujourd’hui, d’où les polémiques à la Allègre, je dirais. Je trouve que Allègre est coupable dans cette affaire, parce qu’il y a quand même un consensus de la communauté scientifique pour dire que c’est très probablement l’homme qui est responsable. Donc je pense, et c’est un peu coupable de la part de certain de dire, comme on n’est pas tout à fait sur, tant qu’on n’aura pas 100% de certitude et bien on ne fait rien, je trouve que c’est démobiliser les gens et donc c’est très, très mauvais. La communauté scientifique dans sa très, très large majorité pense que le réchauffement climatique est du à l’homme. Après il y a une troisième question encore, la corrélation entre les événements climatiques que l’on voit comme les cyclones et le réchauffement climatique, et là on ne sait pas aujourd’hui, on le saura dans une dizaine d’années mais là on ne l’a pas. La corollaire de tout cela est qu’est-ce qui se passera dans cinquante ans, quel sera le réchauffement dans cinquante ans et bien les scientifiques ne donnent pas une réponse totalement claire là-dessus parce qu’il y a des erreurs sur les modèles et les scientifiques sont trop sérieux, ils disent nous on ne sait pas trop. En fait le réchauffement climatique probable sera sur un siècle de 4 degrés. Alors c’est 4 degrés, plus ou moins 3 degrés, mais 4 degrés c’est colossal c’est ce qui nous sépare de la dernière glaciation dans l’autre sens. Donc moi il me semble en tant que citoyen quand on a un tel risque on ne peut d’un côté avoir comme politique le principe de précaution dont on nous parle partout et d’un autre côté dire : tant qu’on n’aura pas la certitude d’avoir un réchauffement de 4 degrés, on ne fait rien. Il y a une contradiction dans la façon de gérer ce problème. Je crois comme citoyen et scientifique que ce problème est majeur. Deuxième remarque que je voulais faire sur la notion d’urgence. Je crois que le difficulté est que l’ordre de grandeur pour le réchauffement climatique, cela va se passer dans les cinquante ans qui viennent, et l’urgence économique c’est cinq ans. Donc conflit entre deux ordres de temps, cinquante ans pour le réchauffement climatique et cinq ans pour l’économie et le monde marche à l’économie. Donc le problème de fond est celui-là je pense, ce conflit entre ces deux temps. Après troisième point peut-on faire quelque chose à notre échelle ? Oui je pense qu’on peut faire quelque chose à notre échelle même si cela ne sert pas énormément, éteindre les lampes quand on n’en a pas besoin, ne pas prendre sa voiture quand on n’en a pas vraiment besoin, ne pas aller chercher son gamin à l’école à 200 mètres en voiture, faire attention tout simplement. Ces petits gestes ne sont pas fondamentaux par rapport à l’environnement en tant que tels, mais qui participent au fait que petit à petit cela deviendrait une priorité. Donc c’est important de faire ces gestes et ces gestes petit à petit finiront par faire que les politiques suivront ils feront des choses importantes. Alors ces petits gestes tout de suite sont insuffisants c’est évident, parce que quand on regarde le réchauffement climatique, il est lié à la consommation d’énergie, mais quand on regarde un pays comme la France, je crois qu’il y a deux choses, les deux postes de consommation d’énergie en France c’est le chauffage de nos habitations, le deuxième c’est les transports. C’est difficile de résoudre ces questions là. Le chauffage de nos habitations pour le résoudre il faut changer l’isolation de nos maisons ou passer au chauffage solaire, donc faire des modifications profondes de nos habitations qui coûtent cher, qui ne se font pas comme cela en claquant des doigts, il n’empêche qu’il faut y aller petit à petit à ça il faut avoir la volonté de le faire et de le dire autour de soi. Les transports, c’est très compliqué,parce quand on regarde bien la situation on est dans un pays où les gens cherchent à habiter à la campagne, ce qui me paraît bien normal,mais ils travaillent en ville et comment on fait pour regagner la campagne, ce n’est pas simple. On tombe sur quelque chose de très compliqué à résoudre. Il n’y a pas de solution miracle mais je crois qu’il faut qu’on ait en tête cette idée là, les deux points sur lesquels il faut qu’on agisse d’une façon ou d’une autre, individuellement et collectivement c’est le chauffage de nos habitations et la clim, parce que c’est pareil la clim, ne pas pousser la clim à tout vent, c’est une énorme erreur, et puis les transports.

7 - Moi j’ai été comme beaucoup, sensibilisé à ce problème, cela fait des années&es que je me suis intéressé comme ça de loin, occasionnellement et j’ai fait des petits constats, tout ça se mettait en contradiction terrible et j’ai des exemples comme ça. Je me rappelle d’une commune où j’habitais qui avait découvert dans le sous-sol des sources d’eau chaude naturelles et avait établi le projet de chauffer les maisons avec cette eau naturelle chaude. Elle n’a pas réussi, elle a galéré, je ne sais pas ce que c’est devenu parce que je suis parti, elle s’est opposé à quelque chose d’insurmontable qui était le monopole de l’EDF, de l’état, qui dit monopole de l’état dit le pouvoir, si toutes les communes qui ont quelques ressources naturelles se mettaient à être autonome, en autarcie,il y aurait un bouleversement incroyable, donc l’état qui nous gère, l’état qui, ça c’était un exemple qui m’avait plus ou moins interpellé. Dans les exemples autour de moi, parce que j’habitais dans un secteur industrialisé, il y avait une entreprise qui polluait un cours d’eau, qui payait tous les ans une taxe élevée et la commune l’empochait. L’entreprise à réussi à résoudre son problème en faisant des installations coûteuses ; etc, elle n’a plus payé l’amende et la commune est restée le bec dans l’eau, c’était un manque à gagner et l’a regretté beaucoup, elle aurait voulu que la pollution continue parce que c’était une source de revenu. Alors moi je ne sais pas, on parle beaucoup de tout ça, et je suivais monsieur qui disait à juste raison, si tout le monde prenait conscience de cette économie de la vie, on va à pied on va ceci cela, on parle comme si il n’y avait que la France. Supposons que par un coup de baguette magique, tous les français deviennent exemplaires, est-ce que cela suffirait ? Non, si on voit les progrès que les chinois font en consommation et en expansion, on critique l’Amérique parce qu’on laisse les lumières allumées pour dissuader les voleurs et faire penser que les gens habitent les maisons, ils brûlent à eux seuls je ne sais combien d’énergie, et j’ai lu quelque part que si les chinois arrivaient à ce niveau là toute l’énergie mondiale ne suffirait pas. Ils vont vers plus de consommation d’énergie, comment leur dire ne faites pas ce qu’on a fait, puisque nous on continue. Alors ce n’est plus à notre échelle, je ne sais pas, ça devient affolant,le réchauffement de la planète ou quoi, je pense qu’il y a comme disait monsieur, il faut faire comme si il n’y avait pas de petites économies, faire en sorte que comme dans certains pays que j’ai visités, réchapper les pneus,mettre une pièce çà la chambre à air, tout ça, ça va d’une prise de conscience et d’une responsabilité, à l’échelle internationale qu’est-ce que ça peut apporter si on n’arrive pas à contrôler le mondialisme,la mondialisation?

Animateur - C’est vrai qu’il y a une contradiction entre les grands mouvements mondiaux et puis notre petitesse, mais c’est peut-être aussi une des grandes questions de la citoyenneté aujourd’hui, le citoyen a du mal à s’identifier avec un corps auquel il devrait appartenir, le monde est trop vaste aujourd’hui, on a du mal à se sentir citoyen du monde. Pourtant, comment dire, comme cela a déjà été dit, l’exemplarité, on peut citer plein d’exemples qui montrent que ça a changé des choses. Par exemple prenons la déclaration des droits de l’homme, quand ça a été imposé, les français qui ont voulu mettre en place la déclaration des droits de l’homme à l’époque ne se posaient pas la question de savoir comment allaient réagir les pays qui entouraient la France, sinon ils allaient abandonner et rester le bec dans l’eau par rapport au royalisme etc. Donc effectivement il y a une sorte d’exemplarité à prendre en compte et une prise de conscience individuelle généralisée qui pourra monter d’étage en étage comme ça a déjà été dit.

8 - J’interviens à un moment déjà avancé du débat, il y a déjà pas mal de choses qui nourrissent ce que j’avais envie de dire. Tout d’abord je voudrais revenir sur le fait qu’il y a encore quelques années la production était produite par les industries, par l’agriculture et à l’heure actuelle, c’est du vécu, je ne pourrais pas donner exactement les chiffres mais on m’a donné l’information ce sont les 60 millions de personnes que nous sommes qui polluons plus que l’industrie et l’agriculture, c'est-à-dire que ça y est, c’est ce qu’on appelle la pollution diffuse qui est la plus grosse source de pollution en France. Il n’y a pas de questions à se poser pour savoir s’il faudrait ou pas, nous individu s’y mettre, ça y est c’est nous au quotidien dans notre maison qui polluons plus que l’industrie ou l’agriculture sur lesquelles on voudrait faire porter notre culpabilité. C’est une première information que je voulais apporter, peut-être qu’elle pourra être validée ou invalidée par monsieur TAMAIN. Le deuxième point sur lequel je voulais revenir, il y a encore entre 7 et 10 ans, moi je voulais faire de l’éducation à l’environnement et c’est vrai que ce qui m’intéressait était les petites bêtes, les petits oiseaux et c’était beaucoup comme ça les images véhiculées même par l’environnement et par les écologistes, c’était les amoureux des petites bêtes et autres, et c’est très tardivement que l’image de l’éducation à l’environnement a pris un autre aspect qui était vraiment de l’éco citoyenneté, c’est quelque chose de vraiment très récent. LA question est de savoir si cette image qui était véhiculée n’avait un peu porté préjudice à la situation dans laquelle on est aujourd’hui.

Animateur - Tout comme le fait d’enfermer l’écologie dans une partie de l’expression politique, on parle des verts et des partis écologistes,

8-bis - oui en les taxant d’obscurantisme ou de n’importe quoi

Animateur - ou en tous les cas d’enfermer ce discours de façon partisane

8ter - Le troisième point c’est sur ce qui pourrait faire levier. Il y a récemment un film qui est passé à la télé, que j’aime beaucoup qui est « le goût des autres « ce qui est intéressant dans ce film c’est de voir, c’est un peu anecdotique mais je pense qu’il y a quelque chose à chercher là dedans, il y a une personne qui n’est pas du tout sensibilisée à l’art, à la culture avec grand C telle qu’elle est véhiculée et qui va se mettre à aller voir du théâtre classique, qui n’est pas du tout sensibilisée à l’art contemporain et qui tout d’un coup va trouver ça beau. Je pense qu’en terme d’éducation à l’environnement, en terme de sensibilisation, en terme de levier il y a quelque chose qui répond de cela aussi, c'est-à-dire, comme ici on est une quarantaine de personnes, le levier j’ai envie de dire chez nous il est en partie amorti mais c’est comment on est tous levier pour une autre partie de la population en fait. Donc on m’avait posé la question à partir de combien d’argent qu’on te donne es-tu prêt à vraiment te mettre à l’écologie, c’est des questions que je me pose, qu’est-ce qui fait que ça nous fait plaisir d’être acteur, ça nous fait plaisir d’être là, est-ce que c’est parce que ça nous apporte de l’argent ? Je pense que vraiment il y a quelque chose à creuser qui fait que ces 60 millions de personnes qui polluons le plus en France changent leur façon de vivre ? La seule chose sur laquelle je voudrais conclure, une remarque que l’on m'avait faite, c’était qu’au moment de Kyoto ou à Rio je ne sais plus, Bush père avait dit en fait que le mode de vie des américains n’était pas négociable, on pouvait faire ce qu’on voulait mais le mode de vie n’était pas négociable, je voudrais savoir parmi nous jusqu’où on est prêt au quotidien à négocier notre mode de vie.

Animateur - C’est une bonne question, cela fait rejoindre la prise de conscience et l’action, effectivement à toute action, préalablement il y a une prise de conscience. Aujourd’hui sommes-nous dans une véritable prise de conscience de l’urgence, l’avions-nous perçue comme s’il en était de notre vie et qu’est-ce qui nous pousserait à agir ? Vous avez évoqué différentes tentations, différents mobiles d’actions, qu’est-ce qui vous, vous ferez agir pour trouver une solution.

9 - On a parlé de la problématique économique, c’est urgent, parce qu’on on voit les catastrophes naturelles et tout ce qui en découlent, la reconstruction coûte cher, et la dette mondiale de ce coup là n’est pas prête de s’arrêter. Là on accélère la problématique. Il y a un problème humanitaire, ça coûte des vies, ça coûte la santé, les problèmes sanitaires sont accrus à une échelle, à une puissance 10 au moins, on voit des maladies qui n’existaient plus qui réapparaissent, je vois aussi un problème vital, c’est le réchauffement climatique, des maraîchers m’ont dit qu’il y a des semences qui sont plus difficiles à garder, les semences d’une année sur l’autre se réduisent. Qu’est-ce qui en découle après, la famine. Donc moi je pense que pour agir, bon d’abord au point de vue individuel, je crois que les gens motivés répètent sans arrêt sincèrement et avec ferveur leur souci pour que ça se réveille dans les consciences, et agir collectivement, mettre des choses en place qui existent, il faut élargir les connaissances et se fier aux gens qui connaissent pour pouvoir agir après.

Animateur - L’information est primordiale, et peut-être qu’il y a encore plus besoin d’information, peut-être pas d’ailleurs. Qu’en pensez-vous, sommes-nous suffisamment informés aujourd’hui par rapport à ça, est-ce que ça a changé les choses qu’on soit encore plus informés, comment faire passer l’information, est-ce que c’est en faisant passer l’information que l’on ne pas forcément culpabiliser les gens ou faut-il les intégrer à cette réflexion. Toute cette partie de l’information c’est intéressant d’en discuter. Et d’un point de vue pragmatique aussi il y a quelque chose d’intéressant que vous avez évoqué, c’est le pragmatisme économique vous parlez des différents coûts que vont engendrer ces problèmes là. Dernièrement dans un appel de Paris, par ARTAC le professeur BELPOMME a fédéré un centre de scientifiques pour alerter les structures publiques et notamment le discours était de dire, toutes les maladies qu’il va falloir régler, traiter suite aux problèmes environnementaux vont coûter beaucoup plus cher que si on met en avant tout de suite maintenant les choses qui vont régler le problème à la source. Comment ce pragmatisme économique peut nous faire prendre conscience de ne pas détruire notre système mais bien de l’embellir.

10 - Juste une question parce que j’ai l’impression que l’énergie dans notre système est irréversible, on est dans un procédé irréversible et je me demande si les gens ne s’imaginent pas un peu l’irréversibilité dans leurs actes. Quand on parle d’urgence par exemple, d’urgence environnementale, le thème d’aujourd’hui est-ce qu’il s’agit de modérer simplement les choses qui s’emballent, aujourd’hui on ne va non plus demander à ce que la pollution elle-même diminue, je pense que ce ne serait pas un phénomène inhérent à l’homme, à mon avis. Donc je pense que la pollution continue à croître, l’énergie par contre on sait qu’elle décroît dans le système, je pense qu’à l’échelle humaine cela reste quelque chose d’encore assez lointain, mais comment réagit-on à ce niveau là comment peut-on prendre conscience de cette urgence à notre échelle et faire avec le fait que les choses sont irréversibles ; Je ne sais pas si la réflexion est posée comme ça, c'est-à-dire qu’on parle beaucoup d’action de tout un chacun, effectivement on peut être sensible à cela, mais comme vous disiez tout à l’heure c’est un phénomène que l’on ne s’explique pas que l’on peut éventuellement réfléchir comme étant un phénomène externe à la vie humaine sur terre. Je pense qu’effectivement énergétiquement on a un certain potentiel mais comparé aux énergies en jeu par rapport au système solaire c’est peanuts. Donc c’est un peu de savoir comment on se positionne à ce niveau là, comment énergétiquement on peut voir l’évolution humaine, comment avoir un impact au finish c’est un peu la question que je me pose aussi sans vouloir tomber dans une idée noire en disant il n’y a pas de solution. Comment est-ce qu’on gère l’urgence dans un phénomène qui pour moi est irréversible ?

Animateur - Du point de vue énergétique, je vais passer la parole à Monsieur Tamain. Est-ce qu’aujourd’hui on a une obligation de restreindre ou de décélérer la consommation d’énergie, est-ce quelque chose d’impératif ou est ce qu’en faisant en sorte de modérer, en faisant en sorte que la croissance ne s’emballe pas trop on arriverait à résoudre en tout cas de ne pas provoquer de trop gros problèmes.

Monsieur TAMAIN - Cette question rejoint ce que vous disiez sur l’information. A-t-on trop d’information, pas assez d’information, moi je crois qu’on est en train de toucher un point, il faut donner de bonnes informations. Il y a un tas d’informations qui ne servent à rien, qui tuent l’in formation parce qu’on est noyés. Et puis il y a des informations qui sont importantes pour pouvoir décider. Si on regarde les informations énergétiques, qu’est-ce qu’on sait ? On sait que le pétrole va s’épuiser dans les quelques dizaines d’années qui viennent, il ne va s’épuiser du jour au lendemain,mais il a être de plus en plus cher, il va venir de plus en plus loin, donc il y en aura toujours mais de plus en plus cher. Bref le mode de vie qu’on a devra changer dans les dizaines d’années à venir, c’est clair on le sait. C’est vrai pour le pétrole, c’est vrai pour le gaz, c’est moins vrai pour le charbon, il y en a pour plusieurs siècles. Bon ça pose la question, le charbon, de l’effet de serre, parce que le charbon est le plus polluant de très loin pour l’effet de serre, donc ça pose la question de la recherche pour séquestrer le gaz carbonique, utiliser le charbon sans laisser partir le gaz carbonique. Ça c’est au niveau de la recherche, c’est un choix politique,il faut forcer la politique à poser la question. J’ai été scandalisé cet été de voir qu’on allait construire dans la Nièvre une centrale à charbon de 1000 mégawatts mais je n’ai entendu personne dire qu’on aller séquestrer le CO2 qui allait en sortir. Je trouve qu’on doit le faire en même temps, c’est évident. Et même sur le plan économique la France pourrait le vendre après cela, donc ça n’a que des intérêts de faire ça. On n’est pas encore suffisamment conscient du problème pour le faire donc il faut prendre conscience de ça . La première réponse facile,pétrole, gaz, charbon,, j’ai dit les choses. Il y a une autre chose qu’il faut savoir, c’est que pour les énergies renouvelables, elles sont peu abondantes sauf une, c’est le solaire. Par exemple il faut savoir que les éoliennes, moi je suis très favorable aux éoliennes, mais pour remplacer un réacteur nucléaire c’est 5000 éoliennes de grandes dimensions il faut savoir ça, donc on ne remplacera sûrement pas les 58 réacteurs français avec des éoliennes, ce n’est pas possible. La seule énergie renouvelable abondante c’est le solaire, il faut donc se débrouiller pour récupérer le soleil. J’entendais tout à l’heure un monsieur qui disait est-ce que la commune ne pourrait chercher de l’eau chaude, il faut savoir que tout le géothermique du sous-sol français, tout le géothermique cela ferait 2.5% de l’énergie qu’on consomme aujourd’hui en France. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire que dis que ce ne sera qu’un appoint, c’est tout. Donc semons les énergies, faisons toutes les éolienne qu’on peut, tant de géothermique qu’on peut, le solaire parce que là il y en a beaucoup mais il faut savoir que l’énergie totale consommée dans le monde aujourd’hui c’est 1/10000 fois l’énergie solaire qui tombe sur la terre au niveau du sol, qui tombe au niveau du sol 10000 fois l’énergie qu’on consomme. Le problème c’est que c’est dispersé le solaire, pas facile de récupérer cette énergie. Il faut donc se poser la question, c’est là qu’il y a une chose importante.

Animateur - Parlez-nous du thermonucléaire et après on reprendra le fil du débat.

Monsieur TAMAIN - Il faut distinguer le nucléaire classique du thermonucléaire. Un mot sur le nucléaire classique d’abord. Si on continuait avec le nucléaire classique avec les centrales que l’on a en France aujourd’hui, on en a pour un siècle pas plus. C’est le m^me problème que pour le pétrole parce que on utilise l’uranium 235, il s’épuisera. Si on veut ne pas avoir d’épuisement il faut passer à une situation où l’on brûle du 238 et là on en a pour les milliers d’années. Cela implique de la recherche, des développements nouveaux, ça c’est pour la fission. La fusion c’est le projet ITER qui va être installée à Cadarache est un laboratoire d’essai, il s’agit de voir si c’est possible d’utiliser la fusion de façon contrôlée, il n’est pas évident que la réponse soit positive. Si ça marche la fusion contrôlée, ce ne sera pas avant la fin du siècle. Donc c’est un pari aujourd’hui que je trouve raisonnable de faire parce qu’il faut regarder tout azimut mais on ne peut pas dire que ça va marcher de façon sure, sûrement pas. Maintenant une autre remarque là-dessus, il faut savoir que contrairement à ce qu’on entend,la fusion thermonucléaire ne produirait pas de déchets, ce n’est pas vrai. Toutes les énergies produisent des déchets, toutes,le solaire d’ailleurs produit des déchets, pour faire du photovoltaïque on fait des déchets industriellement. Donc toutes les sources d’énergies conduisent à des déchets et ce sera vrai pour la fusion thermonucléaire si ça marche un jour.

Animateur - Les questions restent effectivement entières du point de vue citoyen, comment aborder le problème énergétique, faut-il diversifier et aujourd’hui ests-ce qu’on n’a pas besoin comme on a posé cette question dans un précédent café citoyen, croissance ou décroissance.

11 - Il y a des choses qui fusent de partout, j’essaie de noter et de répondre à ce que j’ai entendu et qui me frappe. Le problème n’est pas à mon avis technique mais politique, tant que nos sociétés reposeront sur la consommation on aura beau produite avec d’autres sources d’énergie, les dégâts resteront les mêmes. En ce qui con cerne l’information, est-ce une question d’information ? Oui et non , depuis trente ans en gros 1972, on sait où en est, simplement les écologistes depuis trente ans passent pour des rigolos, mais on sait où l’on est. Moins d’in formation que de prise de conscience. Quelqu’un a posé la question du levier, mais ce n’est pas l’information, c’est la peur, mais oui, il faut voir qu’actuellement on nous raconte des petites histoires, de développement durable, recyclage des déchets, comportement citoyen, excuse-moi, c’est gentil. Ce qui nous attend, ce n’est pas moi seulement qui le dis, j’ai écrit quand même plusieurs livres sur la question, ce sont des bouleversements historiques et sociaux sans précédent. Le temps de l’écologie contrairement à ce que disait monsieur n’est pas un temps à cinq ans, cinquante ans, c’est un temps même pas à cinq ans, c’est le temps même pas d’aujourd’hui, c’est le temps d’hier. Ce qui nous arrive sur la figure aujourd’hui c’est la conséquence de comportements qui ont eu lieu il y a déjà longtemps, le pire reste à venir. Donc attention il faut faire peur, j’ai vu le film d’Al Gore, je souscris entièrement bien qu’il ne propose pas de solution, pourquoi faut-il faire peur, parce que les gens manquent d’imagination, c’est pourquoi l’information ne suffit pas. QU’est-ce qui peut faire que les gens soient décidés à en finir une bonne fois comme quand il se produit une révolution et bien c’est la peur,c’est pour les gens qui font une révolution c’est la peur de mourir de faim, pour eux et leurs enfants. Or nous en sommes quasiment là, mais c’est comme la tombe, ça ne se voit pas, pour l’instant c’est de la causette, nous en sommes là et les écologistes le savent depuis trente ans. L’imagination, je ne veux pas être trop long, mais monsieur parlait de la façon dont a été abordé l’environnement quand on l’enseignait, les petits oiseaux, les insectes, on s’émouvait quand un hérisson était écrasé, or aujourd’hui quand non seulement l’espèce entière des hérissons disparaît sous les pneus des voitures, mais que plusieurs espèces disparaissent chaque jour on s’en émeut à peine, ou pas assez, vous comprenez, c’est un problème d’imagination et là vous n’éviterez pas de passer, pour mobiliser les consciences, par la trouille. Excusez-moi, c’est comme ça, alors naturellement Al Gore n’est pas cru, j’ai vu son film, j’étais en projection privée, j’écoutais les gens attentivement qui discutaient entre eux après, c’était festif, ils discutaient entre gens bien élevés, moi quand j’ai pris conscience de ces choses là il y a pas mal d’années, ce n’était pas entre gens bien élevés, j’étais bouleversé n’est-ce pas et mes interlocuteurs comme moi étaient comme moi bouleversés. Al Gore va dans le bon sens, mais il faut tous les jours un Al Gore et bien d’autres choses encore.

Animateur - je vous demande de bien parler devant le micro, cela va faciliter le travail de celui qui fait le compte rendu analytique. Essayez de faire des interventions concises car il y a une foret de mains qui s’élèvent ? Je donne la parole en priorité à ceux qui n’ont pas encore parlé.

12 - La question est : comment répondre à l’urgence environnementale. Il y a de petites idées qui sont déjà sorties, par exemple je me souviens d’un truc que j’ai vu sur le journal de 20 heures, un agriculteur notamment qui avait trouvé comment faire fonctionner son tracteur avec de l’eau. Il a reçu des lettres de menace, anonymes. Alors personnellement je ne sais pas si c’est possible, mais ça semblait fonctionner, donc apparemment il y a quand même des solutions pour les voitures. Il y a aux États-unis une solution en la matière qui a été trouvée pour ajouter sur les voitures pour les faire fonctionner avez le l’huile qui à priori polluerait moins que l’essence. Maintenant, monsieur a parlé du club de Rome en 1972 où les scientifiques, la communauté scientifique au moins certains commençaient à dire attention, attention on va dans une direction excessivement dangereuse pour l’humanité. L’environnement, monsieur, c’est ce qui permet à l’homme de vivre, ce sont les petits oiseaux, l’herbe, ce qu’il y a autour qu’on piétine, on est un peu comme les petits enfants qui marchent dans le potager des parents et le s parents qui disent : oh ! là là attention on n’aura pas à manger ce soir, oui grosso modo c’est ça, et donc je pense que depuis le club de Rome, ce qui fait plus de trente ans, les hommes politiques de tous les pays n’en parlent pas beaucoup, ne disent pas grand-chose sauf maintenant. Je pense que c’est parce qu’on vit dans le monde du lobby. Le lobby c’est des structures d’influence pour influencer les comportements humains sur terre, notamment les États-unis notamment la France, les pays surtout industrialisés avec lesquels les medias sont surpuissants. Donc vous pouvez avoir le lobby du tabac, le lobby du pétrole, et pourquoi on ne peut pas faire marcher nos voitures à l’eau, alors qu’à priori et je dis n=bien à priori, je ne connais pas les solutions, mais j’en ai entendu parler, à priori ça semble possible mais pourquoi on ne le fait pas, tout simplement cause du lobby du pétrole parce que ça rapporte de l’argent à certains. En fait on vit dans un monde dirigé par une poignée un peu caricaturalement de personnes qui s’en foutent plein les poches et qui ne veulent pas que le pétrole soit oublié, qu’il serve jusqu’au bout. En fait la question que monsieur posait tout à l’heure, pourquoi beaucoup ne serait peut-être pas à priori, c’était l’idée&e me semble-t-il, ne serait pas susceptibles de changer naturellement de vie, et bien il faudrait un lobby autre ou supprimer tous les lobbies et éduquer, parler des problèmes cruciaux, je pense qu’à ce niveau c’est le problème du lobby le lobby de plein de choses. Alors autre chose aussi, monsieur a parlé de calotte glaciaire, j’entendais sur Europe 1, une personne qui a écrit apparemment avec Nicolas Hulot, et il disait à propos du réchauffement climatique, le problème n’est pas le réchauffement en lui-même, le problème est que ce qui se passe normalement sur 10000 ans se passe sur 100 ans. Il donnait l’exemple et je ne fais que répéter c’est un peu comme si on rentrait dans un mur avec une voiture, si on arrive à 2kmh ça va, mais si on arrive à 100 c’est beaucoup plus problématique. Ce qu’il disait également c’est que si la planète se réchauffe encore de 5°, c’est la période glaciaire, il ne semblait pas trop vouloir le dire il s’arrêtait dans sa formulation, donc 5° c’est la période glaciaire. Je ne sais pas si quelqu’un a vu le film, » le jour d’après » ce ne sera peut-être pas comme ça. Donc 5° ce n’est pas tant que ça, monsieur pourra donner un ordre de grandeur sur le temps possible si on continue sur la même tendance.

Animateur - On pourra demander à Monsieur TAMAIN quelques précisions notamment sur le moteur à eau, qu’en est-il de ce mythe du moteur à eau et puis sur la période glaciaire, qu’est-ce qui nous en sépare aujourd’hui. Je vais juste revenir sur une partie de votre intervention. Vous avez parlé des lobbies qui défendent effectivement des intérêts corporatistes, aujourd’hui doit-on souhaiter la mise en place d’un intérêt corporatiste écologique pour faire entendre cette question environnementale ou ne serait-on pas forcément plus enclins à renouer avec l’intérêt général, quelque chose qui est cher à la démocratie et donc se sentir tous concernés par cette problématique, qu’en pensez-vous ?

12bis - Juste pour terminer mon intervention, quels sont les moyens de pression, j’ai cru entendre que peut-être que les citoyens, si les politiques ne font rien pourraient infléchir leur décision. Je me souviens, dans mes cours d’histoire, dans une grande guerre qui commençait à n’en plus finir, les femmes ont dit : vous messieurs qui faites la guerre tout le temps et bien c’est ceinture jusqu’à que ce soit arrêté. Donc peut-être y a-t-il des moyens pour motiver pour s’entre motiver je dirais pour aller dans un sens qui est bon pour nous très clairement et surtout pour nos enfants.

13 - Simplement une remarque, enfin pas une remarque parce que je ne suis pas compétent sur tout ce qui peut- être écologiste, mais il y a quand même quelque chose qui me touche. Monsieur a parlé tout à l’heure pour dire que l’information est accessoire. Je ne suis pas tout à fait de cet avis parce qu’il y a quand même quelque chose à connaître, une éducation qui est nécessaire pour connaître bien les bilans, savoir quelle est la part de pollution qui est due à l’homme et celle due à la fatalité des choses, c'est-à-dire à la transformation rapide de notre système solaire qui fait que peut-être et c’est ça la question, en quoi l’homme participe au réchauffement de la planète et combien il participe aux rejets de CO2. On sait que l’on rejette naturellement du CO2 par tous les pores, les plantes rejettent du CO2, ça s’appelle la respiration des forêts, je veux bien qu’on ne coupe pas les forêts si on les coupe ça fera moins de CO2 mais….Disons les bilans ne sont à mon avis pas clairs du tout, j’entends des géologues avertis qui me disent être hésitants pour se prononcer.

Animateur - Maintenant on a deux positions particulières,je vais donner la parole à Monsieur TAMAIN avant de reprendre le débat citoyen, on a la raison qui parle et en fait avant de m’engager quel et l’impact de l’homme sur l’environnement quel est le pourcentage, est-ce vraiment vrai le taux de pollution etc. et d’un autre côté on a aussi pour faire changer les choses réellement il faut que la peut soit un moteur ; Donc quelle attitude par rapport à la prise de conscience, comment agir à partir de la prise de conscience ?

Monsieur TAMAIN - Première chose le moteur à eau fait partie des choses fausses que l’on trouve sur Internet, ça ne marche pas. Le moteur à huile marche très bien à partir d’huile de colza mais il faut savoir des choses. Il faut savoir que par exemple lorsqu’on utilise de l’huile de friture comme ça a été fait près de Lisieux comme j’ai entendu pour chauffer sa maison. Ce monsieur qui se prétend écologiste et en fait anti-écologiste, parce que on rejette dans l’atmosphère n’importe quoi et en particulier des ….. qui sont particulièrement dangereuse pour la santé, donc il se croit écologiste, en fait il n’est pas écologiste. Il faut utiliser des huiles propres, huile de colza par exemple, mais il faut savoir que si on utilisait la moitié des terres françaises pour produite du diester ou du méthanol cela ne couvrirait que 10% des besoins pour le transport. C’est une information qu’il faut donner aux gens pour qu’ils ne s’imaginent pas qu’on peut faire plus. Pour le réchauffement on sait qu'il a un siècle c’était moins 4° par rapport à aujourd’hui, que dans un siècle ce sera plus 4° mais c’est énorme , cela veut dire par exemple que le Bengladesh sera recouvert d’eau. Sur un temps aussi court cela poise des problèmes de population énormes. Une dernière chose à propose de ce qui a été dit sur les forêts, elles conservent le gaz carbonique, donc elles sont favorables pour le CO2. D’autre part est-ce l’homme qui est responsable du réchauffement, et bien cela se mesure, le taux de CO2 qui est dans l’atmosphère a presque doublé depuis un siècle à cause de l’homme c’est clair. Combien sera-t-il dans trente ans c’est moins sur mais on voit bien l’évolution. [Cette intervention de Monsieur TAMAIN est peu audible elle est donc en partie reconstituée sur la base des parties audibles].

Animateur - On parle aussi des forêts primitives qui disparaissent de plus en plus aujourd’hui. On se repose la question finalement, je ne sais si vous vous en êtes rendus compte, mais depuis le début du débat, est-ce que c’est vrai. On commence par se demander quel est la taux d’implication de l’homme et petit à petit on recommence à se poser la question de la véracité de l’urgence finalement. Alors en prenant du recul sur notre débat, ne pourrait-on en retirer quelque chose sur la façon d’aborder cette urgence ou pas ?

13 - Monsieur a dit tout à l’heure que Bush père avait déclaré que s’il y avait quelque chose à ne pas changer, c’était le mode de vie des américains. On se fiche tous de Bush et de sa politique et pourtant on fait exactement la même chose même si on signe tout un tas de beaux protocoles entre messieurs bien cravatés qui se sont serré la main. Il n’y a pas un politique aujourd’hui en France qui va se présenter en 2007, qui dirait aux gens qu il faut se serrer la ceinture, il va falloir arrêter de faire des bêtises. Parce qu’il ne faut pas rigoler, s’il y a trop de voitures et bien on ferme le usines on ferme tout, on met trois quatre ou cinq mille personnes dehors. J’entendais avant-hier en Belgique, Volkswagen va fermer une usine, va virer trois mille personnes, et j’entendais juste avant quelque chose qui parlait du problème écologiste. Je me disais chouette on vire trois mille faiseurs de voiture, génial. Mais ça ne se passe pas comme ça. Monsieur disait qu’il faut faire peur, je pense que l’homme dans toute son histoire a montré qu’il n’était pas assez sage, ce qui le conduit c’est sa faim. Il y a toujours eu des gens qui sont pris pour des prophètes mais qui ne sont pas écoutés et ensuite quand le malheur arrive on regrette de ne pas les avoir écoutés. Aujourd’hui on fait les mêmes erreurs. Il faut abandonner radicalement sans même se poser la question de savoir si c’est des deux ou trois degrés, il faut radicalement abandonner notre mode de vie. Tant qu’on ne l'aura pas fait pas on pourra toujours gloser sur le problème. Je dirais que c’est le syndrome, alors je mets des grands guillemets parce que ce n’est pas facile à dire, c’est le syndrome des camps d’exterminations, je m’explique. Qu'est-ce qui se passait à Auschwitz, il y avait quelques dizaines de gardes et des milliers de prisonniers, on peut se demander pourquoi il n’y a pas eu une mutinerie générale qui aurait fait que les quelques dizaines de gardes seraient morts bien sur il y aurait eu de nombreux morts parmi les prisonniers mais ensuite peut-être Auschwitz serait arrêté, peut-être. Au lieu de cela des milliers de gens sont morts parce que justement il y ce syndrome qui fait que si les gens disaient on fait tous ça, mais ça ne se passe jamais, parce que psychologiquement il y a un blocage, je veux bien mais je ne veux pas être le premier sous la mitraille. Cette idée de dire si on faisait tous la même chose, arrêtons c’est de l’escroquerie. Ce n’est même pas la peur, c’est la mort, pas la mort virtuelle, c’est pas comme dans les problèmes de la route, vous avez l’enfant qui s’écrase sur le tableau de bord, c’est pas ça qui a fait changé les gens, c’est parce que ça les a touché. Alors on met des radars automatique parce que le gens ne sont pas sages, on leur a montré des films pendant des années pour montrer les dangers de la route et puis on a été obligé de mettre des radars pour leur piquer leur pognon, c’est quand même hallucinant d penser ça et pourtant moi je pense que comme pendant toute l’histoire on est dans ce cadre là,c’est la fiabilité d’une partie de l’humanité qui fera prendre conscience à l’autre qu’il fallait faire quelque chose. On a beau être humaniste, avec cette façon d’envisager l’avenir, l’humanité en tant que telle ne va-t-elle pas comme d’autres espèces finir par mourir, mais à la différences des autres espèces, l’humanité mourra de sa propre mort. [Intervention ci-dessus reconstituée et donc résumée car difficilement audible probablement par un mauvais positionnement du micro.]

14 - Avant d’aborder une question avec les scientifiques présents, je voudrais simplement dire qu’en ce qui concerne l’industrie, elle est moins polluante pour la simple raison c’est qu’on l’a délocalisée en Chine, c’est ce que nous reproche d’ailleurs les chinois. Maintenant pour en revenir à la grosse question, quel avenir pour notre mode de vie. Alors les scientifiques jusqu’à maintenant ont été des accélérateurs du progrès et ont participé indirectement à la situation que nous connaissons, alors ils nous alertent, c’est très bien, mais moi je pense quez si on veut que les gens prennent conscience, ben il ne faut pas simplement leur faire peur, pare que si on leur fait peur, on risque d’avoir la réaction inverse, c'est-à-dire après moi le déluge, profitons-en bien un coup parce qu’après on verra. Moi je pose la question aux scientifiques, eux qui ont œuvré pour le progrès, est-ce qu’il y a des perspectives pour un modèle énergétique dans l’avenir. Quand on pense au soleil, on a parlé tout à l’heure, on sait bien que le moteur à eau ne fonctionne pas, mais quand on pense au soleil avec cette boule d’hydrogène qui produit une énergie considérable on peut se poser la question, est-ce qu’un jour on n’arrivera pas à maîtriser le soleil pour avoir de l’énergie qui serait propre.

Animateur - Il y a des solutions technologiques ou techniques, on peut toujours imaginer effectivement la recherche, la recherche est quelque chose d’intéressant mais doit-on toujours attendre la recherche pour résoudre les problèmes, est-ce qu’il n’y a pas comme ça a été sous-entendu aujourd’hui, on pourra toujours développer tout un tas d’énergies, d’utilisation énergétique ça ne comblera pas toute l’énergie qu’on utilise aujourd’hui , est-ce qu’il ne faut pas passer par quelque chose qui s’apparenterait à de la décroissance. Je lance juste cette idée là pour essayer de vous poser la question, est-ce que quelqu’un qui se présentant, proposant un programme qui se tient et qui pourrait effectivement changer du discours partisan de certains hommes politiques, proposer on va direz d’aller dans une direction où il faudra faire des concessions personnelles, pensez-vous être prêt à lui accorder votre voix, pensez-vous être prêt à croire quelqu’un qui vous dit de vous serrer la ceinture

15 - C’est juste pour revenir sur les moteurs parce qu’il y a quand même le moteur Pantal qui fonctionne avec un mélange eau et essence et aussi celui qui fonctionne à l’air comprimé pur, ça fait quelques années qu’on en parle.

Animateur - attendez on laisse mademoiselle s’exprimer et après s’il y a des choses à rectifier je vous passerai la parole.

15bis - C’est juste pour appuyer sur le fait qu’il y a déjà des énergies qui existent et qui ne sont pas développées à cause des lobbies dont on parlait tout à l’heure. Je pense que des gens ont un discours cohérent sur la décroissance et les alternatives mais ils ne sont pas relayés au niveau des médias.

Animateur - pourtant le catastrophisme se vend bien médiatiquement. Qu’est-ce qui se passe avec Rosaire et le micro ?

16 - Moi ce que j’ai peur c’est dans les abstractions et les constats. On sent très bien qu’on a besoin, on a envie de montrer du doigt soit les citoyens qui polluent, nous sommes de plus en plus nombreux, comment ne pas utiliser l’eau chaude à cette quantité, économiser etc. On a parlé des lobbies, bon bien on montre du doigt, on peut montrer du doigt les industries qui polluent à cause des intérêts du profit, etc. Mais moi je crois qu’il faut montrer du doigt et prendre le pendant quand même, parce que le pays, citoyen responsable et les états, ben oui. Tout à l’heure j’ai donné un exemple d’une commune qui avait trouvé de l’eau chaude qui voulait chauffer des maisons. Elle a eu un obstacle, ce n’était pas les lobbies, ce n’était pas, je ne sais pas quel rapport entre l’état et les lobbies, mais quand même l’état qui s’est imposé. Monsieur disait que l’eau chaude ne pouvait assurer que 2% etc, je ne vois pas sur ce terrain de solution, je pensais, il a mis cela en évidence, que le soleil pouvait apporter beaucoup plus, mais le problème restera le même, si l’énergie solaire s’oppose au même obstacle, c'est-à-dire les autorités parce que cela porte atteinte aux intérêts d’un état, le pouvoir la maîtrise de l’énergie, c’est une partie du pouvoir. Moi je ne veux pas montrer du doigt le citoyen, les lobbies mais aussi les états. Je suis conscient que ça nécessiterait une révolution du fonctionnement où nous sommes. J’ai discuté avec un écologiste qui disait je me chauffe toute l’année avec une bûche de bois, je me mets torse nu et je me mets au soleil, ça m’a fait rire. On accuse les américains, les américains ont refusé de signer un certain traité, c’est ce qu’on m’a dit, j’ai voulu savoir pourquoi. Ils ont dit, si la Chine en faisait autant, nous on le ferait. Si les américains refusent à cause de cela, arrêtons de montrer du doigt les USA. [Audition toujours difficile donc certains passages sont peut-être mal retranscrits]

Animateur - Alors on l’a assez répété tout au long des cafés citoyens, être citoyen c’est être responsable, et on sait très bien que fustiger l’autre parce qu’il fait des choses pas bonnes n’est pas une solution, il faut aussi avant tout montrer l’exemple et devenir responsable. Qui fait quoi et pourquoi, ça effectivement n’est pas quelque chose qui apporte des solutions.

Monsieur TAMAIN - Je voudrais d’abord démarrer sur ce que vous disiez tout à l’heure, que sait-on en définitive puisqu’on l’impression qu’on ne sait pas grand-chose, on n’arrive pas à démêler ce qu’on sait et ce qui relève de l’opinion. En fait on sait très bien démêler les deux, il y a des faits scientifiques qui sont ce qu’ils sont par exemple que le rendement d’une éolienne c’est 22%, c’est une loi scientifique c’est comme ça, on sait que le soleil qui tombe sur terre c’est 10000 fois l’énergie qu’on consomme sur terre, c’est un fait. Donc on sait des choses. Après ce qu’on en fait c’est une autre affaire, mais il y a des choses qu’on sait. Une chose que je revendique c’est qu’on enseigne, que les médias donnent ce qui corresponds à ce qu’on sait et qu’à partir de là les citoyens puissent se faire une opinion, il y a des choix à faire, ces choix doivent se faire à partir de ce que l’on sait et on y ajoute sa sensibilité, ses choix politiques, mais il y a d’abord ce qu’on sait au départ. La science n’est pas une opinion, c’est la première chose que je voulais dire. La deuxième chose, on a parlé de faire peur. Alors là je parle en tant que citoyen pas en tant que scientifique,personnellement je ne partage pas du tout ce point de vue,parce que c’est un point de vue triste, cela veut dire qu’on ne peut faire avance l’homme simplement qu’en lui faisant peur. Heureusement que ce n’est pas vrai il faut bien que les hommes avancent autrement et donc je ne souhaite pas qu’on fasse cela, mais ça pose la question des solutions. Quand on regarde le problème de l’énergie il y en a deux. Première solution, changement radical du mode de vie, c’est une révolution, un peu ce que vous dîtes, ça c’est dramatique parce que faire un truc comme ça serait forcément violent, ça se passerait très mal, donc j’espère bien qu’on ne fera pas un truc comme ça, j’espère qu’on est capable de décélérer, de devenir raisonnable, consommer moins faire attention donc en devenant citoyen m ais de trouver des solutions techniques qui permettent aux pays émergents de se développer en utilisant mieux ce qui nous est donné . Alors quelles sont les pistes que l’on peut prévoir pour l’avenir ? Je disais tout à l’heure en parlant des transports. Les transports c’est un poste très consommant, alors le moteur à eau, non, parce qu’il ne fonctionne pas, le moteur à air comprimé ça marche, mais comment on a comprimé l’air avant, c’est ça qu’il faut voir, il faut voir le cycle complet, pour comprimer l’air il faut de l’énergie. C’est la même chose avec le moteur à hydrogène qui marchera très bien, mais il n’y a pas de mine d’hydrogène sur terre. On tire l’hydrogène de l’eau et pour cela on dépense de l’énergie qu’on récupère après. L’hydrogène est un moyen de stockage de l’énergie ce n’est pas une source d’énergie. C’est de la science, ce n’est pas une opinion. Alors l’hydrogène on peut effectivement de demander, est-ce qu’on n’arrivera pas à extraire l’hydrogène de l’eau en utilisant intelligemment l’énergie solaire ou l’énergie nucléaire. Ça c’est possible techniquement mais est-ce économiquement rentable, c’est possible je ne veux intervenir là-dedans c’est très compliqué ».A propos des lobbies, c’est vrai qu’il y a des lobbies mais il ne faut pas les exagérer quand même. Vous savez qu’en France aujourd’hui, regardez la loi, quelqu’un qui produit du photovoltaïque chez lui peut le revendre à EDF 55 centimes d’euros le kilowatt. Le coût réel du kilowatt/heure en France aujourd’hui quand on le produit de façon gaz ou nucléaire c’est 2,5 centimes d’euros soit vingt fois moins. C’est un choix politique que je ne partage pas de vouloir développer le photovoltaïque malgré cela. Cela veut dire que le photovoltaïque n’est pas rentable du point de vue économique mais il est soutenu par cette décision qui consiste à dire si quelqu’un produit du photovoltaïque chez lui on lui rachète 55 centimes d’euros alors que le prix de revient par ailleurs est 2,5 centimes d’euros. Alors ça existe c’est un fait mais il faut quand même le dire. On ne peut pas dire que les lobbies disent tout ce n’est pas vrai même si les lobbies sont effectivement très embêtants.

Animateur - Effectivement il faut souligner les initiatives gouvernementales qui mettent au point peut-être des choses qui sont de caractère d’essai qui ne sont pas généralisables et on pourra se poser la question,mais ce sera peut-être une question pour un autre café citoyen, l’énergie parce qu’il y aussi quelque chose la diversification de l’énergie pour ne pas être dépendant d’une seule source, c’est ce que vous mettez en avant et effectivement la démocratie consiste à ce que tout les citoyens décident d’aller d’un e point A à un point B, c’est ce qu’on appelle la démocratie et pour autant il faut aussi être éclairé par des fait vrais et entouré par des scientifiques qui nous disent à partir de quoi on doit réfléchir et penser.

17 - Je voulais revenir sur ce qui disait monsieur à propos des américains. Zen fait ce que j’avais compris de la politique américaine est q’ils ne veulent pas changer leur mode de vie et qu’ils croient fondamentalement pouvoir un jour capturer et piéger le dioxine de carbone. En fait ils investissent des milliards et des milliards pour développer cette technique.

Animateur - D’accord c’est un pari sur l’avenir, oui

Monsieur TAMAIN - Simplement une information, l’Europe a financé au Danemark la première opération de séparation du CO2, parce qu’il faut d’abord le séparer puis le stocker. La séparation a été financé » par l’Europe au Danemark sur une centrale électrique qui a été inaugurée en Mars dernier.

Animateur - Il faudrait essayer de sortir de la technicité et de poser la question dans sa globalité en tant que citoyen, comment réagir devant l’urgence environnementale, on n’est pas obligé, et parfois on dit des bêtises, en tant que citoyen de dire des choses techniques.

18 - Je voulais aussi parler des américains, les américains ne veulent pas revenir sur leur mode de vie, mais même dans notre pays je pense qu’il y a beaucoup de gens qui veulent garder le même confort de vie et sur la planète il y a énormément de monde qui voudrait avoir ce niveau de vie que nous avons. Je pense que la décroissance de ce point de vue est mal partie, il y a les trois quarts de la terre qui veulent acquérir notre niveau où on se trouve en fait. Donc par rapport à l’environnement je voudrais revenir sur les CFCs (Chlorofluorocarbures) , sur la couche d’ozone, il y a un problème qui s’est posé il y a quelques années, tout le monde s’est mis autour d’une table et on a réussi à résoudre ce problème, la couche d’ozone n’est plus en péril grâce à nos efforts qui ont été faits. Donc je voudrais apporter un point d’optimisme, le CO2 aujourd’hui, il est incontestable que c’est un grave problème et que cela cause des problèmes à la planète, maintenant je pense qu’il y a toujours des solutions à envisager. Là où je ne suis pas d’accord c’est que les lobbies sont très forts, le lobby pétrolier est fort aussi et ils ont mis jusqu’ici beaucoup de bâtons dans les roues aux autres énergies et ils continuent à le faire, moi je pense qu’il faut envisager toutes les énergies. Au niveau de l’agriculture, il y a de nouvelles cultures, c’est vrai qu’on parle de la betterave et du blé pour le méthanol à mettre dans les moteurs mais il y a une deuxième génération de cultures qui se met en place et qui peut créer plus d’énergie à l’hectare et qui est aussi une alternative, une solution. Je pense aussi que les solutions vont se trouver naturellement par le porte-monnaie, je pense que si le pétrole augmente comme ça, c’est que ça nous oblige à nous remettre en question à chercher des solutions. Je pense que si on explique aux gens que si ils isolent mieux leur maison, qu’à la construction ils respectent les normes d’isolation et en faisant attention à l’orientation de la maison, rien que ça peut leur faire économiser 50% de dépenses énergétiques, je pense que ce sont des choses que les gens peuvent très bien comprendre grâce au porte-monnaie en fait.

Animateur - On a encore cinq minutes, je vais donner la parole à ceux qui n’ont pas encore parlé. Alors juste pour éventuellement, il n’y aura pas de conclusion à ce débat, il n’y a jamais de conclusion, on ressortira avec la construction de ce qui s’est dit. Alors sur les CFC, il y a quelque chose qui s’est mis en place, est-ce qu’on doit considérer cela comme encourageant, à l’inverse si on a un autre point de vue, est-ce que la quantité de problème qui sont de l’ordre du CFC n’est pas tellement important que finalement on ne pourra pas se mettre tous à table pour discuter des choses à mettre en œuvre et que la cassure est tellement nécessaire pour arrêter la machine qui est en marche. C’est peut-être aussi la question est- ce qu’on doit prendre tous les problèmes un par un pour essayer comme le cas du CFC d’avoir un impact sur les production sur toute la société en général, mais si on fait ça il y a quand même pas mal de problématiques qui sont en jeu

19 - Tout à l’heure on a beaucoup entendu des mots comme niveau de vie comment est-ce qu’on peut revenir en arrière, on parle de croissance économique, on est effectivement dans une société qui fonctionne avec la croissance économique donc on ne confond pas économie et qualité de vie. Tout à l’heure monsieur parlait de perte d’emploi pour les gens de l’automobile, donc effectivement ça touche au niveau de vie mais déjà une reconversion écologique de la société pourra produite beaucoup plus d’emplois à court terme. Par exemple si on abandonne le transport individuel on peut développer des emplois dans le transport collectif, si on abandonne des choses comme le nucléaire on peut développer dans l’isolation des maisons ou dans les économies énergétiques par exemple dans l’énergie renouvelable. Donc passer dans une société beaucoup plus écologique ne signifie pas chômage, au contraire moi je pense que c’est plus d’emplois qui ne sont pas dé localisables parfois aussi beaucoup plus intéressants, plus durables et donc du coup quand on parle de qualité de vie, elle peut être améliorée en ayant une croissance beaucoup^plus zen, un e croissance beaucoup plus écologique et donc la société américaine qui a un niveau de vie supérieur aurait une qualité de vie excellente. Dans une société beaucoup plus écologique c’est un changement dans la manière de penser, changement dans la manière de produire avec beaucoup plus de démocratie, démocratie participative, peut-être moins de sciences et plus de politique. D’ailleurs je m’étonne que les invités aujourd’hui soient des scientifiques et non des politiques c’est une petite parenthèse comme ça et donc du coup, voilà, je voulais juste dire qu’une société peut être écologique avoir un niveau de vie amélioré, on peut avoir un niveau de croissance plus faible mais un niveau de vie beaucoup plus élevé.

Animateur - Juste un précision sur le mode de fonctionnement du café citoyen. D’habitude on n’a pas d’invité, viennent au café citoyen ceux qui veulent participer au débat citoyen et notamment des politiques peuvent venir, on leur demande simplement de ne pas s’afficher comme parti politique. C’est une question importante parce qu’aujourd’hui effectivement le débat est source de nouvelles idées et jusqu aujourd’hui effectivement les politiques, il n’y en pas beaucoup qui sont venus au café citoyen pour essayer de changer leur vision ou de tâter le pouls. Dernières interventions avant de choisir le thème du prochain café.

20 - Je suis inquiète, je ne crois pas trop aux démarches individuelles, je ne coirs pas non plus à la prise de conscience collective quand on a en face des pays comme la Chine l’Inde, j’ai du mal à croire à tout ça quand on voit le parti écologique qui est encore rêveur et en tout cas incapable de gouverner et on est toujours dans un système de consommation et de production. Moi je pense qu’il faudrait qu’on soit au pied d’un mur grave pour qu’il y ait une prise de conscience mondiale. Est-ce que les scientifiques ne savent pas quelque part qu’il est trop tard, ils ne le diront jamais, mais est-ce qu’il n’est pas déjà trop tard.

Animateur - Alors je passe la parole à monsieur derrière et ensuite je donne la parole pour répondre sur ce point là à monsieur TAMAIN non pour se faire le chantre de la parole scientifique mais nous donner vraiment quelle est l’appréhension des scientifiques ? Je sais pour avoir assister à un colloque où il y avait beaucoup de scientifiques, l’appel de Paris que c’est non pas considéré comme catastrophique mais ils parlent de bombe à retardement, ils emploient des mots qui ne sont pas généralement utilisés dans les discours scientifiques.

21 - Je voulais revenir sur le fait, j’ai lu le dernier rapport du café citoyen, c’est une critique de la société de consommation de Mai 68, la société des lobbies. J’ai l’impression que depuis des années on est dans une société de consommation et oui il faut une prise de conscience, et j’ai l’impression qu’avec ce type de discours disant c’est la faute des lobbies, il faut la décroissance il faut arrêter la consommation, ça ne mène pas à grand-chose, on est encore là à se poser la question. Donc est-ce que se retrouver au pied du mur, faire peur est-ce vraiment la solution. Je suis désolé, je martèle un peu je reviens sur ce que je disais tout à l’heure, c’est vrai que cette idée d’être face à la mort peut peut-être faire quelque chose encore que je pense qu’à l’heure actuelle on nous a déjà mis face à la mort, mais le cauchemar de Darwin on voit les Inuits qui crèvent.

Animateur - Je pense que quand monsieur parlait de face à la mort c’était intellectuel et non conceptuel. [Passage inaudible car conversations croisées alors que bien sur tous ceux qui parlent n’ont pas le micro]

21bis - Ce n’était pas une critique mais est-ce que ce papier est du papier recyclé est-ce que l’encre qui a servi à écrire ces documents d’Arcadie est de composés volatiles, voilà, il y a combien de lumière allumées ici, qu’est-ce qui fait qu’on aurait plus de plaisir, d’envie vraiment à venir ici, moi j’achète je consomme je circule en voiture parce que je n’ai aucune envie de passer deux heures dans les transports en commun le matin et deux heures le soir parce que maintenant avec un salaire ce serait beaucoup moins facile, c’est vraiment le plaisir l’envie et en effet la qualité de vie qui régit tout chez l’humain on reste des personnes qui voulons du plaisir et de l’envie, parce que si on nous sucre ça, ça ne pourra pas aller, je pense que la solution est de trouver où est le plaisir où est le bonheur dans un autre mode de fonctionnement.

Animateur - alors effectivement on peut trouver dans le plaisir, un moteur sauf que les problématiques qui nous arrivent ne vont pas faire plaisir et peut-être qu’il faut passer par autre chose,le plaisir de se faire des contraintes,mais vous en parliez tout à l’heure la dimension politique est importante. Ce qu’on oppose généralement à toute transformation sociale c’est les urgence comme les emplois tout un tas de choses qui au regard des transformations sociales et polliniques n’ont plus lieu d’être puisqu’en changeant de fonctionnement social on change les métiers, la façon de concevoir la société etc. Comment passer outre ces intérêts qui ont un écho en nous un impact sur notre travail. On va essayer de clore le débat, il est tard, je donne la parole à monsieur TAMAIN. Il est moins 9, il est important parce que c’est ça aussi la café citoyen qu’on puisse choisir le thème du prochain débat.

Monsieur TAMAIN - La situation énergétique est grave, c’est clair, après à partir de là on peut avoir des sensibilités différentes, on est optimiste ou pessimiste. Je crois que vraiment ce qu’on peut dire, c’est que si on veut s’en sortir il est certain qu’il faut qu’on change notre mentalité individuellement et collectivement. Le collectif commence par l’individuel donc j’en viens à ce qu’on disait tout à l’heure. Et puis la solution énergétique ne sera pas unique, c’est des solutions qu’on mêlera à d’autres, donne r la place aux énergies renouvelables sachant qu’elles sont limitées mais il faut donner la place au maximum à ces énergies là, il faut donc tout développer en parallèle au mieux, si on résout le problème de l’hydrogène, a ne résoudra pas le problème des transports, il y a beaucoup d’efforts fournis au niveau de la recherche dans ce domaine là. Moi je suis d’un tempérament plutôt optimiste donc j’espère qu’on s'en tirera après tout l’humanité au total a progressé dans l’histoire.

Animateur - soyons optimistes et essayons de dépasser nos peurs et en tous les cas les approfondir ce qui pourra éventuellement nous conduire au même constat changer nos comportements individuels mais aussi d’imaginer des leviers beaucoup plus importants et sociétaux. On va clore le débat aujourd’hui désolé pour les personnes qui voulaient prendre la parole mais il y avait trop demains qui se levaient et on va passer maintenant au choix de la problématique pour le prochain café. Une question, je me méfie je me suis laissé avoir une fois.

Rosario - La question je la poserai au prochain café. Je me suis laissé dire par des scientifiques au café Mancel une fois sur le nucléaire, ça m’a troublé comme information, ils ont dit que dans l’immédiat la solution nucléaire était la solution actuelle mais qu’on ne pensait pas aux générations futures à cause du stockage, alors beaucoup d’idées ont été& avancées et le stockage présentera de graves problèmes, ils imaginent des fûts en verre, or, non n on c’est pour après, attendez, le verre aussi est dégradable à longue échéance, le nucléaire est une solution provisoire mais le nucléaire présente des dangers dans l’avenir, alors la question c’est : quel avenir pour le nucléaire ?

Animateur - et bien c’est tout simple il suffisait de dire : quel avenir pour le nucléaire donc :

Les autres discussions de ce genre pour préparer les questions ne sont pas retransmises.

Liste des questions retenues :

1 - Quel avenir pour le nucléaire ? 6 voix
2 - L’information est-t-elle compatible avec le développement de l’esprit citoyen ? 4 voix
3 - Quelle image de la politique donne la politique de l’image ? 14 voix
4 - Est-ce responsable ou raisonnable d’avoir des enfants aujourd’hui ? 15 voix
5 - L’information et l’éducation sont-elles nécessaires pour faire changer la société ? 11 voix
6 - Comment passe-t-on de la prise de conscience à l’acte en faveur de l’environnement ? 16 voix
7 - La multiplication des lois déresponsabilise-t-elle le citoyen ? 17 voix

PROCHAIN CAFE LE SAMEDI 9 DECEMBRE 2006 - THEME RETENU : La multiplication des lois déresponsabilise-t-elle le citoyen ?

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