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Vivre autrement : pourquoi ? Comment ?

A la Maison de Quartier de la Pierre-Heuzé

Quand on passe de la vie active à la retraite, on vit autrement, on a moins de contraintes et on devrait être plus libre de faire des choix. On vit autrement vis-à-vis des autres et vis-à-vis de soi-même. Il y a une difficulté à faire des choix devant toutes les offres et les sollicitations des associations ? Cette hiérarchisation des choix n'est pas facile à faire.

Qu'est-ce qui ne nous plait dans notre vie d'aujourd'hui ? Vivre comme on souhaiterait le faire, est-ce facile à réaliser ?

Il y a un décalage entre le modèle de vie que l'on souhaiterait et les freins que l'on met pour réaliser ces changements. Actuellement, la société évolue trop vite. Elle donne de l'importance à la finance, au bien personnel. Elle écrase l'individu plutôt qu'elle ne l'aide à se développer. Il y a des inégalités, des injustices, les individus n'ont pas les mêmes chances. Il y a un risque que le tout sécuritaire prenne le dessus. La liberté individuelle risque d'être bafouée.

On devrait donner plus d'importance à la formation, à la culture générale plutôt que de favoriser le tout répression. Plutôt que de mettre les individus en prison, il faudrait peut être leur donner la possibilité d'apprendre, les écouter et comprendre ce qui les a amené à cette situation..

On peut se demander, moi, qu'est-ce que je peux faire pour que cela change ? On peut peut-être apporter son grain de sel, en se regroupant pour traiter de sujets qui ne sont pas du tout individuel ? En se référant à la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, est-ce que l'on retrouve aujourd'hui les valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité ?

On a le sentiment que ces valeurs ne sont que des mots, l'on s'y réfère, mais seulement en parole.

Aujourd'hui, tout avance rapidement et les individus suivent. Ils suivent un mouvement global de la société qui évolue notamment à travers les technologies.

Mais, peut-on vivre autrement tout seul ? Dans la société, on n'est pas libre de faire ce que l'on veut, il y a toujours une interdiction quelque part, on suit l'évolution.

Changer est-ce courir après ceux qui mènent cette évolution ? Cette évolution est-elle le changement, ou est-ce un leurre ?

Ce qui semble important c'est la façon dont on appréhende la vie. Avoir du plaisir à vivre. Pour commencer à vivre autrement il faut s'écouter. Vivre pour ses valeurs, ses rêves. Qu'est-ce qui nous empêche de vivre de cette façon ?
Vivre autrement c'est aussi vivre à contre courant et il n'est pas facile de le faire. Vivre autrement ne se fait pas sans peur. Peur du changement, peur de perdre ses repères, peur de prendre des risques, peur du rejet de l'autre, peur de ne plus être accepté donc d'être rejeté par rapport à la norme. De plus pour certains, on a plus à perdre qu'à gagner. la façon dont on vit peut être assez confortable.

Pour vivre autrement, pour enclencher le processus de changement, il faudrait avoir le sentiment d'appartenir à la même société.

Pourquoi on se retrouve en clan ou en communauté ? Pourquoi on ne peut pas faire éclater ces clans ? Il faudrait avoir le courage d'être soi-même. On se laisse mener par un principe, une mentalité. On a envie de changement, mais on subie la règle "diviser pour mieux régner".

Comment renouer collectivement à vivre autrement ? Avec un vrai dialogue entre les différentes couches de la société. Actuellement, on fait semblant de dialoguer. Par exemple, on organise des réunions avec les habitants pour parler de rénovation, mais tout était prêt. On a cru que l'on avait notre mot à dire, mais ce n'était pas le cas. Là, on triche consciemment.

Se rassembler nécessite de faire des efforts sur soi, d'accepter des règles communes. Aujourd'hui, le confort matériel, les nouvelles technologies nous empêchent de nous retrouver.

Tout ce monde au chômage, notamment les jeunes, on ressent une détresse, une révolte.

Cette révolte n'est-elle pas salutaire ? Il y a quelque chose qui répond. Chacun de nous a un pouvoir, pouvoir d'être là et d'écouter, de parler. Si on s'organise on a du pouvoir.

Être citoyen, c'est être responsable. On ne peut pas abandonner notre pouvoir. On ressent des forces qui nous empêche d'évoluer, connaître ces forces nous permet de les combattre.

Les différents thèmes pour le prochain Café-Citoyen du 30 avril 2007 à 14h :

1 - Euthanasie : a-t-on le droit de choisir sa mort  ? (3 voix)
2 - L'enseignement va-t-il plus loin que les programmes scolaires ? (3 voix)
3 - Qui s'occupe des jeunes aujourd'hui ? (3 voix)
4 - Comment créer du lien entre les générations ? (6 voix)