Compte-rendu synthétique par Thierry MERMET — Café Citoyen de Rennes (10/05/2012)
Animateur du débat : Thierry MERMET
Que signifierait un pouvoir au féminin ?
Que signifierait un pouvoir au féminin, belle question sur le papier mais comment l’aborder ? Notre café débat populaire s’employa d’abord à énoncer ce qui est l’apanage du féminin : intuition, vulnérabilité, sensibilité, moins de choses à prouver, recherche de la concorde, de l’équilibre, des compromis, capacité d’exprimer ses sentiments, plus proche de l’intime, écoute, subjectivité et surtout paix car le féminin crée la vie mais ne peut la détruire. La liste est donc longue . . . mais après une telle énumération la confrontation à la notion de pouvoir se révèle rude. Un accord unanime s’établit rapidement derrière l’idée que le pouvoir semble fondamentalement d’essence masculine : imposer, trancher, donner une direction, l’objectivité . . . Face à cette apparente impasse du débat, quelqu’une nous propose de pointer le projecteur sur ce qui se passe au sein du couple. Là en effet, il s’exerce idéalement dans un équilibre entre le masculin et le féminin. Ne pourrait-on alors pas revisiter le concept de pouvoir sous cet éclairage. La démocratie participative de Porto Alegre n’illustrerait elle pas la complémentarité entre une instance de décision légitimement élue de type masculin et une pyramide participative où négociation, recherche de consensus, écoute des minorités pour éclairer la gouverne des élus serait d’ordre féminin. Quelqu’un avance également l’expression : « mettre du féminin pour garder le pouvoir ». En substance il s’agit là d’ouvrir la porte d’une écoute où l’autre partie se sent reconnue. La diplomatie, quant à elle, suppose d’aimer le lien, l’écoute et la recherche du rapprochement des positions contradictoires, tout un art en féminin. A l’instar de la négociation, la proportionnelle s’y rangerait aussi selon l’avis partagé. Pour le fun, les débatteurs s’amusèrent alors à chercher au sein du personnel politique français, ceux ou celles pouvant être rangés dans cette qualification. A ce jeu E Guigou, E Joly furent promues ainsi que M Aubry en ayant à l’esprit de ne pas se laisser abuser par l’apparence visuelle . . . mais pas un homme. On s’en aperçoit ici clairement l’objectif de notre café débat populaire est d’ouvrir les pistes de la réflexion et non de répondre à la question posée. C’est toute le responsabilité du modérateur de faire en sorte que cela soit rendue possible, que le « café débat » progresse ensemble donc qu’il mette instamment en œuvre TOUTE SA FÉMINITÉ
Interventions
maryline bruneteau
vendredi 08 juin 2012 21:45:19 +00:00
Comme pavé dans la mare, n'avez-vous pas parlé de la perfidie, du commérage, de l'étalage, de la mesquinerie, de son amour de la soumission, de son masochisme parfois, de sa capacité à manipuler l'autre, de sa faiblesse, de son inhibition, de son aptitude à être vindicative, de son ambition démesurée et masquée, etc, etc, etc. Un vrai mec, quoi !
MERMET
samedi 09 juin 2012 19:16:13 +00:00
quel beau et pertinent complément ouvrant également une nouvelle piste de réflexion : n'est ce pas justement avec ces "qualités" là que la femme a pris le pouvoir dans l'histoire passée de l'humanité ?
zaragoza
mardi 12 juin 2012 07:36:15 +00:00
J'étais au débat et bien sûr 1h30 ce n'est pas assez long pour évoquer la puissance créatrice de la gente féminine mais c'est vrai, Maryline nous portons en nous ces travers, c'est notre part obscure (inhérente à l'humain) qui si elle est acceptée et redirigée vers la lumière peut aussi faire évoluer le monde car la femme a quelque chose qui prend en compte le collectif, qui l'entraîne intuitivement à tenir compte du bien être humain à un niveau global ; elle oublie souvent son égo au service d'une belle cause.La femme d'aujourd'hui n'a plus besoin de l'homme,elle sait seulement que grâce à l'homme elle pourrait aller encore plus loin et ça fait toute la différence mais là je pars vers un autre débat...
moudni
mercredi 21 novembre 2012 22:43:50 +00:00
le pouvoir au féminin ?? et pas de pouvoir au masculin, un pays qui doit se défendre contre un autre qui l'attaque doit déployer un pouvoir au masculin, guerrier.
quand un pays ou nation choisit le pouvoir au féminin, le consensus, "tout le monde est beau et gentil", faites l'amour pas la guerre", etc, il peut révéler à mon sens aussi sa défaite, du moins il peut aller ou tendre vers.
pourquoi ne pas inventer un pouvoir qui serait la combinaison des deux.
Mermet
mercredi 21 novembre 2012 23:26:52 +00:00
Poser la question ainsi ne veut pas dire que l'on écarte le masculin. Elle permet d'abord de se demander quels en seraient la nature, les contours car actuellement il n'est que masculin. Du coup on ne s'est pas interrogé sur la combinaison des 2.
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