Compte-rendu synthétique par Thierry MERMET — Café Citoyen de Rennes (13/06/2013)
Animateur du débat : Thierry MERMET
» Éducation
La sexualité...naturelle ou culturelle ?
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Contribution Café Débat Populaire – jeudi 13 juin - Thierry
Nous étions 16 en ce jeudi du 13 juin à arriver, à bon port, de cette 2ème saison du Café Débat Populaire Rennes. Un sujet sur la sexualité, en question au sein d'une assemblée, mixte en âge et en sexe, durant plus de 2h . . . ce fut un beau débat, soutenu voire animé, mais, en sa très grande mesure respectueux, dont voici quelques traits saillants.
« C'est celui qui dit qui fait ! »: ce fut donc celui qui eut l'idée de la problématique du jour qui fut sollicité pour lancer le débat. Il fait alors état de sa perplexité et de ses interrogations à l'encontre de sa fille de 16 ans au sujet de sa découverte de la sexualité. Il avance l'idée qu'il se sent la responsabilité de la prévenir, de l'informer, d'une manière intelligente et sensible, pour lui faire comprendre que la sexualité c'est aussi culturel, qu'il y des choses à savoir avant de faire. Pour une autre participante, jouer son rôle de parent en la matière, ça passe d'abord dans le rapport au corps dès le plus jeune âge. C'est pour elle, dès le plus jeune âge, donner du toucher, donner du contact, donner de la parole douce, tout en respectant le corps et . . . l'esprit de l'enfant, donner aux enfants la confiance dans sa capacité à s'aimer dans son corps. Et ça va jusqu'à laisser l'enfant découvrir son corps jusqu'à la masturbation, renchérit le groupe, pour qu'advienne la confiance qu'on peut être désiré, et plus tard aimer une autre personne. Oui, bien sûr que la sexualité c'est culturel, comme les marques de séduction, d'apparences, assénées par les médias, imposant par la même un modèle culturel fort, comme les informations valides ou erronées accessibles par internet. Doit on « laisser faire ça » au risque d'une culture « bas de gamme » en la matière, voire avilissante (site pornographique) ? Ne doit on pas dénoncer le culturel stéréotypé ? Quelqu'un pointe sur sa fiche de fin de débat qu'il existe une différence culturelle entre l'Orient et l'Occident, parlant « d'art du sexe » pour le 1er et de « science du sexe » pour le second. Et à contrario les non dits, les blancs que la famille, la société laissent, qui placent certains enfants, dans l'empêchement de se poser les questions qui les concerne ? Par ailleurs, il faut aussi une place pour informer sur la physiologie du plaisir, sur les empêchements, sur les entraves posées justement par la culture ? Et que fait l'école sur ce plan là ? Si elle traite d'éducation sexuelle, chacun s'accorde à reconnaître qu'il y a à distinguer entre ce qui peut être déclaré à titre informatif, et c'est précieux, et la part d'intime qui sera toujours irréductible au discours distancié de la prévention, par ailleurs plus susceptible de réfréner les ardeurs de la nature que de les laisser s'épancher. Est alors avancée l'idée, de concourir plutôt à des cercles de paroles entre pairs, que ce soit dès la maternelle (partir de ce que les enfants se disent dans les mots de leur âge) ou en groupe démixé plus tard (pour favoriser l'identification au même sexe d'abord – et parler aussi d'homosexualité ?). Au niveau des adultes, l'exemple à suivre serait celui des cercles de femmes, qui, depuis bien des années déjà, s'apprennent mutuellement à connaître leurs corps, leurs cycles etc. Quoi qu'il en soit, la sexualité c'est quelque chose qui s'apprend au fur et à mesure de la vie. On découvre son corps, c'est une démarche personnelle de vouloir, d'avoir envie de trouver du plaisir et en donner à l'autre. Quelque soit les modalités, l'affaire n'est pas d'ordre technique. Le maître mot de l'épanouissement sexuel, c'est la confiance en soi . . . et aussi que l'autre porte la capacité à favoriser celle de l'autre. Il s'agit aussi de laisser parler le naturel et ne pas s'observer dans l'acte. Il s'agit de découvrir sa sexualité par soi-même sans apprentissage trop poussé. Et on soulève alors la question de l'amour. L'assistance se clive alors en 2 camps, ceux qui prônent une découverte de l'amour par la sexualité, à partir des élans du corps pour cultiver ça en amour, les autres pensent que « la sexualité devrait être la cerise sur le gâteau de l'amour ». Laissons chacun à son intime conviction !
Le débat jusqu'alors de bon aloi et plutôt consensuel, pris une tournure plus polémique quand un intervenant posa l'éventualité suivante : « et que dire de la possibilité dans laquelle pourrait être placée la famille et donc l'enfant d'avoir connaissance que les parents font l'amour ? ». Malgré, la controverse, qui ne sera pas exposée ici, le débat resta suffisamment respectueux pour qu'en bilan final tous reconnaissent son intérêt et le plaisir qu'il procura.
Interventions
Jacques
jeudi 06 juin 2013 12:21:30 +00:00
La partition sexuelle étant une chose que l'homme partageait avec nombre d'insectes et de plantes apparues bien-bien avant lui, on dirait bien que la sexualité soit une chose naturelle!...?
Si c'est de l'homosexualité dont on parle, elle aussi était apparue avant l'homme !!!
Qui a pû poser une question pareille ?...?
Jacques
jeudi 20 juin 2013 15:38:23 +00:00
En fait, si j'ai bien lu la version gentille des débats, la question ne portait pas tant sur la sexualité que sur la vie en 2013, à RENNES...et aurait dû s'intituler : notre mode de vie est-il naturel ? A-t-il encore quelque chose de naturel ? Comment se passer de ce maudit état de nature qui nous courre aux fesses...
...le comment, c'est justement ce qu'on cherche !
Lr pourquoi ça nous est arrivé, c'est bien tout ce qu'on a trouvé !?!
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