Compte-rendu synthétique par couasnon yannick — Café Citoyen de Tusson (18/09/2012)
Animateur du débat : couasnon yannick
» Démocratie et Citoyenneté
Comment mobiliser les populations locales sur un projet ?
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Débat du café citoyen du 18 septembre
Nombre de Participants : 18 participants
Thème « Comment mobiliser les populations locales sur un projet ? »
Dès les premiers échanges, les intervenants ont exprimé la nécessité d’avoir un projet bien défini, sans quoi aucune mobilisation n’est envisageable. Les caractéristiques du projet doivent être identifiées de façon claire et précise et, pour rendre le débat plus concret, le groupe s’est accordé sur un projet dans lequel tous les participants pouvaient s’impliquer. « Le développement de la participation au Café Citoyen de Tusson » fut considéré comme un thème fédérateur, correspondant à un objectif cohérent avec l’idée du débat.
De la même façon, la communication a été rapidement considérée comme « l’outil n°1 », « le moteur unique» pouvant générer la mobilisation recherchée pour faire adhérer au projet.
Puis de nombreux exemples ont démontrés que la mobilisation nécessite, en amont, l’analyse des besoins (latents ou exprimés) de la population concernée.
Certains participants ont proposés, à ce titre, de se poser la question « pourquoi sommes-nous là ?». Le plaisir de la rencontre, la rupture avec le quotidien, et la création de lien entre les individus, sont, avec l’acquisition et la transmission des connaissances, les raisons exprimées et partagées, par la très grande majorité des participants.
Il fut aussi constaté que les habitants ayant choisi (ou subi) une mobilité géographique importante éprouvaient, davantage que ceux qui sont restés au pays, le besoin de s’investir dans des organismes structurés. Les participants ont mis en évidence le fait que les Arcadiens fidélisés dans le Café Citoyen de Tusson, sont généralement issus des rangs de ceux qui vivent, ou ont vécu, cette forte mobilité.
D’une façon plus générale, que nous soyons natifs de la région ou allogènes, nous aspirons tous, après avoir satisfait nos besoins élémentaires (physiologiques, sécurité, vie en société) à être reconnu ou estimé par nos pairs, à ces petits plaisirs ou petites satisfactions même minime du quotidien ; le marketing joue parfois sur ces ressorts et peut même les exacerber (avec connotation manipulatrice).
Les arguments ou caractéristiques du café citoyen ont ensuite été mis en regard des besoins déclinés ci-dessus. Nos conclusions corroborent la pertinence et l’adéquation entre les caractéristiques du Café Citoyen d’un côté et les besoins de la population ciblée d’un autre côté (pertinence démontrée d’elle-même par notre présence).
Puis l’analyse des obstacles fut engagée sur le même principe que celle des besoins en faisant appel à l’expérience des participants. Les raisons mises en avant par ceux qui se sont exprimés sont : la méconnaissance et le manque d’intérêt, l’autoprotection par rapport à l’inconnu, la simple timidité, l’ignorance, le fait de ne pas se sentir invité, l’excès lié à la fonction de consommation qui conduit à éviter les structures où l’on devient acteur créateur, au profit de celles où l’on reste passif et consommateur,
La communication, considérée comme le moteur unique de la mobilisation, a ensuite fait l’objet d’interventions diverses relatives à son usage et aux précautions à prendre lors de son utilisation.
- notre Café Citoyen est considéré comme un espace militant dans le domaine de la politique (terme qui rebute), il est donc impératif de décliner la dimension apolitique et agnostique,
- la communication directe orale a un impact de qualité qu'il est bon de valoriser,
- La communication par internet (hors réseau sociaux) peut compléter celle déjà mise en œuvre par les participants (bouche à oreilles, affiches et prospectus, annonce dans la Charente Libre)
- dans les rapports avec les représentants de la presse, proposer sans chercher à imposer, (ni les idées, ni les propos). Le journaliste est seul responsable de ses publications.
- dans le respect de l’éthique, les manipulations évoquées ci-dessus au sujet du marketing sont à proscrire, mais il est légitime de corriger les éventuelles interprétations erronées que l’on peut constater.
- Le fait que la conduite d’une réunion dans l’esprit arcadien ne peut excéder la trentaine de personnes.
En conclusion à ce débat, une méthodologie a été mise en place : détection des besoins de la cible - comparaison aux caractéristiques du projet- analyse des écarts et des obstacles – détections des moyens à mettre en œuvre et mise en œuvre
L’application de cette méthodologie au projet évoqué dans la première partie du débat conduit les participants à devenir acteur en relayant l’information, chacun à son niveau, en tenant compte des interventions faîtes au cours du débat, l’animateur demandera au responsable qui réalise les affiches d’ajouter le lien internet de l’Arcadie de Tusson et il proposera un petit texte tenant compte de nos échanges à la presse locale.
Cinq sujets furent proposés au vote des participants pour notre prochain débat qui aura lieu le mardi 16 octobre
1 L’esprit de clocher ou « les pas d’chez nous » 5 voix/17
2 de l’aide sociale à l’assistanat 15 voix/17
3 de l’organisation de la transition énergétique dans une zone rurale 13 voix
4 la manipulation des labos pharmaceutiques 16 voix /17
5 l’effet papillon du geste citoyen 8 voix/17
En accord avec l’Arcadien qui a proposé le quatrième thème (et avec l’ensemble des 17 participants présents au moment des votes) le choix retenu pour le mois d’octobre est : « De l’aide sociale à l’assistanat. »
Interventions
Jacques
lundi 24 décembre 2012 13:12:05 +00:00
Ce n'est pas en se proclamant a-politiques, a-confessionnels ou a-militants, que les cafés-citoyens vont attirer !?!
Maintenant, chassez le naturel, il revient au galop...sinon, pourquoi avoir repris aux chefs-de-guerre le mot "mobiliser" ??? On aurait pû choisr un autre mot...comme "intéresser"...ou "faire profiter"...car les exercices d'intelligence ne sont-ils pas d'abord du plaisir ?!? Oui, rendre clair à tout le monde ce qui paraissait obscure, injuste ou inaproprié, c'est du plaisir : fallait juste que quelqu'un ait un problème qu'il avoue ne pas pouvoir résoudre seul ?
Paraît-il qu'on distingue ici grands-sages et bonnimenteurs à ce que les premiers ne répondent qu'aux questions qu'on leur a posées, jamais à celles qu'on ne leur a pas posées !...
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