» Démocratie et Citoyenneté

Les citoyens face à la crise: logement, chômage, exclusion... Que faire ?

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SYNTHÈSE DU DEUXIÈME CAFÉ CITOYEN
Le deuxième Café citoyen s'est tenu ce vendredi 5 avril 2012 à 19h00 autour du thème : "Les citoyens face à la crise: que faire ? ". Pour l'essentiel, la discussion a tourné autour de deux questions majeures : d'où vient crise ? Comment y faire face?

Dans un premier temps, il s'est agi de faire le point sur les origines et les causes de cette crise. Le caractère international de cette crise s'est imposé dans le constat. Mais en même temps, il est clairement apparu aux yeux des participants que les politiques n'ont pas vu venir cette crise et, par conséquent, n'ont pas su anticiper les effets dévastateurs cette crise sur le plan socioéconomique. C'est ce qui explique en partie le désarroi de leurs communication et postures actuelles.

Dans un deuxième temps, les participants ont clairement exprimé leur souhait de voir les politiques faire preuve de plus empathie à l'égard des victimes de cette crise. L'idée est de demander aux politiques de montrer leur solidarité avec des mesures symboliques mais concrètes comme par exemple la réduction de leurs salaires et des dépenses de leurs nombreuses fonctions à tous les niveaux de pouvoir. Il a également été question de l'urgence de prendre des mesures plus ambitieuses concernant la politique économique et budgétaire à l'échelon fédéral, regional et à travers la fourmilière des institutions et organismes intermédiaires dont on doute de l'utilité. Il s'agit grosse modo de mettre en place des mesures plus incitatives pour la création et la sauvegarde des emploi, de réduire les charges sociales et fiscales des entreprises, en priorité des PME et des industries locales en difficulté, ceci pour enrayer les délocalisations vers les pays dits émergents et attirer des investissements directs étrangers.

De la même manière, les participants ont souligné, pour le déplorer, l'apathie des citoyens face aux effets dévastateurs de la crise, comme s'il fallait tout attendre des politiques. Il a été question de pousser les gens à se mobiliser par des initiatives comme celui du Café citoyen pour redonner la parole aux gens sur le plan politique. Les gens doivent se reapproprier le débat public, ne pas attendre le vote pour faire valoir leur points de vue, ce d'autant plus que les arrangements politiciens et les accords pre-électoraux constituent des formes récurrentes de détournement du suffrage universel à la base de la démocratie.

Sur le plan socioéconomique, les participants ont émis l'idée qu'il est nécessaire que les gens réapprennent à devenir plus autonomes, moins dépendants du système et de ses travers procédurières. plus d'autonomie. En particulier, les chômeurs de longue durée ainsi que les victimes directes des faillites et des licenciements de ces dernières semaines doivent réapprendre à se débrouiller par eux-mêmes pour suivre des formations, se reconvertir si nécessaire, retrouver le goût de l'effort et du travail bien fait, devenir flexibles, mobiles et surtout raisonnables face au niveau d'exigence salariale. Bref, il est temps de faire le deuil de l'Etat-providence.

En conclusion, il a été clair pour les participants que c'est de la convergence des volontés d'agir des politiques d'un côté et des citoyens de l'autre que viendra l'esquisse d'une solution. Il est urgent de faire ce mouvement pour tenter de faire face à la crise actuelle et ses effets catastrophiques sur de nombreux pans de la vie sociale: crise du logement, chômage chronique, montée en puissance de la pauvreté, etc.