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La liberté dans notre société

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La liberté est un des droits fondamentaux de la personne depuis deux siècles en Occident. Elle fait partie, dans notre pays, du triptyque républicain « Liberté-Égalité-Fraternité ». Cependant la notion ne va pas de soi et nous avons essayé de la cerner tant sur le plan philosophique que politique.

La liberté est tout d’abord un sentiment, une perception subjective. Ce sentiment naît notamment de la faculté de choisir. Chaque individu conserve la possibilité de ne pas se laisser atteindre par les contingences, de prendre de la distance, de se libérer du désir. La liberté de choix peut toutefois devenir angoissante car elle implique une prise de responsabilité. A chacun d’agir suivant sa propre conception de la liberté !

L’organisation sociale décline ce principe suivant des domaines où la Liberté est sensée s’appliquer : liberté de pensée, liberté d’expression, liberté de circulation, liberté d’association, liberté de culte…

L’évolution récente de la construction de l’Europe a conduit à définir de nouveaux droits au sein de la communauté européenne, notamment la libre circulation des marchandises ( acte unique européen au 01/01/93) et la libre circulation des hommes au sein de l’espace européen dit espace « Schengen ».

Ces principes s’ils sont garantis sur le papier, ont du mal à se réaliser dans la mesure où l’objectif premier a été de construire une Europe Économique et Financière, en laissant de côté la dimension sociale, domaine pour lequel l’uniformisation se fait plutôt par le bas. L’extension de l’espace européen à certains pays de l’Est risque d’accélérer ce processus : la liberté prend pour forme le libéralisme au détriment du respect de la personne humaine. Quelle est la liberté de choix des personnes licenciées ? interroge un intervenant. Il semble que nous soyons dan un système économique de plus en plus agressif niant des droits fondamentaux de l’individu. Le libéralisme serait-il une dérive perverse des démocraties dites libres ? Il en va de même du droit de propriété qui est devenu parfois un droit hégémonique en créant de véritables monopoles de la Finance, comme les brevets industriels qui s’étendent maintenant au vivant ( carte du génome, médicaments, OGM…).

Ces aspects socio-économiques nous ont conduits à définir les limites inhérentes au principe même de la Liberté. La liberté est forcément limitée du fait que nous vivons en société : celle de chacun s’arrête où commence celle d’autrui. D’autre part la vie sociale induit un conditionnement, un formatage des individus. Elle implique également le respect de la Loi qui permet aux citoyens de vivre ensemble, en limitant leur liberté tout en la protégeant. Le concept de Liberté est indissociable de celui d’Égalité avec lequel il semble antinomique : le respect de celui-ci est sensé éviter l’anarchie et la domination des puissants, limites qui garantissent une vraie Liberté pour tous. De même dans l’éducation des enfants il est important de comprendre que les contraintes bien comprises et acceptées sont porteuses de plus de liberté à long terme que la facilité et le laisser-aller, qui donnent un sentiment de liberté illusoire mais n’apprennent pas à l’individu la responsabilité.