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Compte-rendu synthétique par Club MarpenCafé Citoyen de Tusson (19/06/2012)

» Politique et Société

Faut-il réviser notre système électoral ?

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Après avoir précisé que le thème de la soirée s’appliquait aux élections politiques, excluant ainsi celles liées aux activités professionnelles (prud’homme, tribunal de commerce, comités ou Conseil d’Administration d’entreprises par exemple) ou associatives, l’animateur a fait un rappel succinct de la typologie des systèmes électoraux et des modes de scrutin. Il a ensuite présenté quelques ouvrages dont la lecture est de nature à mieux appréhender certains aspects liés à la nomination des dirigeants de nos sociétés: Le Vote blanc d'Olivier Durand, Pour en finir avec la démocratie de Francois Amanrich.
Les échanges qui ont suivi, ont porté sur :
- le fonctionnement des appareils politiques et les procédures associés à la désignation des candidats (parachutage – décisions prises par les bureaux de parti – liens entre le financement des structures et le nombre de voix, pouvant conduire à des arrangements lucratifs),
- La faible représentativité des ressortissants dans les partis politiques (moins de 1% d’adhérents pour l’ensemble de l’appareil politique)
- la différence entre le vote blanc et l’abstention et plus particulièrement la non prise en compte du choix électeurs qui veulent exprimer un refus des candidats proposés à un suffrage,
- les paramètres extérieurs qui peuvent réduire de façon notable l’intérêt des citoyens (programmes et horaires des émissions télévisées – culture civique non prioritaire – influence des évènements internationaux),
- le déni de démocratie que constitue la volonté de ridiculiser une élection par un acte de candidature avec « campagne à zéro euro »,
- l’influence des sondages sur la décision des votants,
- les médias qui prennent position et vont parfois jusqu’à attribuer des qualifications personnelles aux gestes des candidats en campagne,
- les animateurs de débats qui peuvent avantager un candidat et défavoriser son adversaire,
- l’isolement du monde politique qui s’est mis à l’écart en se professionnalisant et qui s’engage vers une forme de « carriérisme » en s’éloignant des attentes et des besoins des électeurs,
- La disparition des élus venant du monde économique et social (chef d’entreprises – commerçants – agriculteurs) qui sont remplacés par des candidats issus de la fonction publique (administrations ou grands corps d’état)
- L’obligation de voter qui, lorsque le sens du geste électoral n’est pas acquis, ne donne pas de bons résultats (la Grèce serait dans ce cas)
- La clérocratie (ou désignation par tirage au sort) des dirigeants qui, associée à une durée de mandat assez brève, évite le carriérisme.
- Le suffrage capacitaire qui est considéré comme une régression de la démocratie par certains participants.
Un consensus s’est dégagé sur l’intérêt de certaines modifications ayant pour but de réduire la professionnalisation et d’améliorer la représentativité de l’électeur de base. Ces modifications (réduction du nombre de mandats simultanés – réduction du nombre de mandats successifs) sont du niveau décisionnel des acteurs eux-mêmes et n’ont donc malheureusement que peu de chance d’être validées).

Rédacteur: Yannick Couasnon

Interventions

Mhoussaye

Marc Houssaye

samedi 11 août 2012 09:10:51 +00:00

Le compte-rendu de Café Citoyen se termine par "Ces modifications (réduction du nombre de mandats simultanés – réduction du nombre de mandats successifs) sont du niveau décisionnel des acteurs eux-mêmes et n’ont donc malheureusement que peu de chance d’être validées".
Et c'est bien là une conclusion pas très optimiste, quoique malheureusement assez réaliste car en phase avec ce que nous percevons depuis des années des comportements de ceux qui nous gouvernent.
N'y aurait-il plus parmi ces derniers des êtres éclairés qui s'acquitteraient de faire passer ces réformes ? On serait tenter de l'espérer pour que ne gronde pas le peuple. Une révolution possède ses excès dont beaucoup d'innocents sont victimes...

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Joseph Jules LUCAS

jeudi 30 août 2012 15:27:05 +00:00

Nous serions en ineptocratie selon un auteur : C est un système de gouvernement qui consisterait à faire élire les moins bons d entre nous par des personnes les moins capables de produire quoique ce soit.
Dans lequel nous relevons actuellement que. Les élus les moins compétents se font conduire à nos assemblés et responsabilités des collectivités territoriales par le tiers des inscrits des listes electorales( 50% ne se déplacent plus pour voter, 24% votent contre le candidats proposés par les partis et 26% disent oui. Quid de la représentativité de nos élus, de leur notoriété de leur capacités à parler aux noms des 74% qui leur ont refusé leurs suffrages par abstentions ou votes blancs ou votes contre leur élection
NOTRE DÉMOCRATIE TROUVE LA SES LIMITES ET RESTE À ÊTRE RÉINVENTÉE
JOLUC

Et

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couasnon

samedi 01 septembre 2012 06:52:46 +00:00

Vos propos, cher Monsieur Lucas, me font penser à cette citation de W. Churchill "la démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres". J'y ajoute, pour corroborer l'idée exprimée,en me cachant derrière Platon,que "Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités ou que ceux que l'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pas vraiment philosophes... Il n'y aura de cesse aux maux des cités. »

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Jacques

mardi 15 janvier 2013 17:28:04 +00:00

Question législation, tout était à jeter...ou presque : personnellement convaincu que la séparation de la réflexion administrative en trois instances de pouvoir était sagesse, force m'est de constater que le but inavouable de tous les partis "politiques" était de vider de contenu toute séparation du pouvoir. Moi, aurais-je pleins pouvoirs, plutôt qu'interdire, je commencerais par imposer aux membres du corps législatif un test d'écriture anonyme, deux reçus pour un collé, groupe parlementaire par groupe parlementaire...et je laisserais la qualité venir d'elle-même...et je laisserais le népotisme reculer de lui-même.
Côté exécutif, je supprimerais les hommes-de-paille formant lactuel gouvernement de notre bon prince-président au profit d'un sénat...et pareil, on garderait deux sénateurs sur trois... mais sur un critère qui serait lui en rapport avec la fonction exécutive : on garderait les mieux réélus localement, groupe sénatorial par groupe sénatorial.
On pourrait ajouter deux vice-présidents, pour pouvoir changer de président sans avoir à bouger le ban et l'arrière-ban.
Ici suis-je persuadé que les politiciens sont les premières victimes du système.
Le vrai obstacle, ce serait chacun de vous : vous râlez mais jamais n'agissez rationnellement...et vous appelez ça "être raisonnable !!!

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