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Comment être heureux aujourd’hui ?

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La question a été posée de l’étymologie du mot bonheur. La racine « heur » vient du latin « augurium » qui signifie : observation et interprétation des signes, le présage lui-même ou le signe qui s’offre à l’augure, la prédiction, la prophétie. Le bonheur peut donc être défini comme étant le bon présage.

Aujourd’hui l‘adjectif heureux qualifie celui qui jouit du bonheur, c’est à dire celui qui atteint un état de complète satisfaction, de plénitude.

La notion a été appréciée à la fois dans sa dimension sociale, collective et dans sa dimension personnelle.

Sur le plan social et collectif, la réalisation de l’individu dans sa vie professionnelle, dans des activités altruistes, dans la vie de famille, lorsqu’elle est réussie, peut être source de bonheur. Cependant on peut se demander si le bonheur tel qu’il est présenté dans la société de consommation n’est pas un leurre. La satisfaction minimale d’un certain nombre de besoins matériels est certes indispensable au bien être : Ainsi tout le monde est d’accord pour reconnaître que les femmes du tiers-monde ont beaucoup moins de chances d’accéder au bonheur que les femmes occidentales qui sont « aidées » dans leurs tâches ménagères. Encore faut-il que ce minimum soit clairement défini car il peut être variable d’un individu à un autre, et la société a tendance à imposer des normes, créer des besoins.

D’autre part on constate que les occidentaux sont grands consommateurs d’antidépresseurs montrant par là que le confort matériel ne suffit pas à l’épanouissement des êtres.

Le fait que nous vivions dans une société « hyper » protégée ( sécurité sociale par exemple) peut être sécurisant mais en même temps déresponsabilisant. On pourrait croire que tout nous est dû ce qui tend à la perte du goût de l’effort personnel chez un grand nombre d’individus. On peut faire le choix de se passer d’un confort matériel superflu au risque de se marginaliser ( à chacun sa norme).

Pour ce qui est de la dimension personnelle, les participants ont envisagé différents voies pour accéder au bonheur. Pour certains le bonheur est étroitement lié à des situations, à des rencontres. Il se définit comme une suite discontinue de moments privilégiés et non comme un état permanent. Pour d’autres il est dans les choses simples ; il faut savoir apprécier ce que l’on a sans désirer la lune afin d’éviter une frustration permanente. Pour d’autres encore, le bonheur est dans le plaisir d’apprendre, de découvrir, de se cultiver ; il est alors envisagé comme un chemin personnel où l’on peut progresser.

Il faut alors se donner des buts, avancer, se remettre en question et continuer la quête. La vie nous apprend à coups d’épreuves successives, à traverser les moments difficiles pour les transformer en une force personnelle. Cette sagesse s’acquiert avec la maturité, et c’est en vieillissant qu’on prend conscience des choses essentielles de la vie. Le bonheur a aussi une dimension affective évidente : aimer et être aimé peut-être source de joie et d’équilibre ; le bonheur, loin d’être un bien égoïste, est alors partagé et échangé.

Pour conclure on s’est demandé si, au-delà de la dimension individuelle de la recherche du bonheur, on pouvait rêver à un bonheur collectif de la société ou de l’humanité, une sorte de société idéale, une utopie en quelque sorte.