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"Notre Monde", le film de Thomas Lacoste

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COMPTE-RENDU DU DEBAT
Lundi 29 avril 2013-Théâtre Canter, Université du Moufia, Saint-Denis.
Projection du film Notre Monde, de Thomas Lacoste (mars 2013).

Tout d’abord : Un grand merci à RESF qui a fait venir le DVD à la Réunion, et à Jacques Pénitot de la Ligue des Droits de l’Homme qui nous l’a gentiment prêté.

1. Education
- Besoin de développer les méthodes d’apprentissage par l’expérience.
- Les professeurs ont beaucoup de liberté d’exercer.
- Ils ne supporteraient pas la contradiction… Mais serait-ce un mythe ?
- Il faudrait faire des groupes de niveau, sans classe d’âge ; sachant que les enfants apprennent à lire entre 3 et 8 ans, alors pourquoi ne pas apprendre à lire avant 7 ans, comme cela se fait actuellement ?
- Au primaire : il y a de nombreux élèves créolophones : comment les insérer ?
- A l’Université : peu de dialogue, de débats au sein de l’université ; la pensée s’appauvrit…Les interventions des étudiants sont rares, en cours, même si on leur donne la parole : dommage ! Ils sont parfois passifs ; ils ne participent pas assez à la vie de l’université et de la société en général.
2. Société
- La société fonctionne sur le mensonge.
- La société de consommation a fait de nous des consommateurs ; il faut donc changer nos mentalités et devenir actif.
- Les médias montrent toujours les mêmes personnes : les intervenants qui s’expriment dans le film ne passent pas souvent à la télé : pourquoi ?
- Il manque un projet de société, une Pensée Commune (comme l’explique le philosophe Jean-Luc Nancy dans le film).
- Même s’il n’y a pas de solution économique, il est très important de ne plus rester isolé.
L’entraide et les activités associatives doivent permettre de resserrer les liens sociaux. Par exemple, aider les associations comme la CIMADE (Aide juridique aux migrants et demandeurs d'asile) ; à la Réunion, de plus en plus de mahorais ont besoins d’aide pour s’insérer.
- Les Français ont une forte tendance à l’auto-flagellation. C’est regrettable car il n’y a pas que des points négatifs en France.
- Le film a le mérite d’aborder le problème de la crise de confiance entre les citoyens et les élus politiques : comment faire une transition ? Doit-elle être politique ? Doit-elle être violente ou pas ? On a besoin d’hommes politiques compétents, « propres ». Il faut moraliser la vie politique. Impossible, selon certains (« C’est quoi ça ?? »), car les hommes politiques seront toujours « sales » !
- Si on fait une lecture financière du monde, on devient automatiquement très critique. Mais : pourquoi ne parle-t-on pas aussi des valeurs sociales ?
3. Critique du film
- « Notre Monde », ou plutôt « Notre France » : le film traite surtout de l’état de la France.
- Dans le film, on emploie souvent le mot « socialisation » des banques ; mais jamais les mots « capitalisme » ni « communisme » : étrange ! On ne parle pas non plus de la lutte des classes, ni du marxisme.
C’est un film du XXIè siècle, pas du XXè siècle. Il est piloté par l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). Nous ne sommes plus dans des schémas traditionnels.
- Le psychanalyste Christophe Dejours tient un discours très intéressant.
- Il manque le thème des ressources énergétiques, dans ce film...