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Honoré de Balzac (1799 - 1850)

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Compte-rendu synthétique par didier bies Café Citoyen de Messanges (10/02/2013)

Animateur du débat : didier bies

» Démocratie et Citoyenneté

Quelle place pour les citoyens dans la prise de décisions politiques ?

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Notre premier café citoyen s’est déroulé dimanche 10 février à la grange aux pierres sur le thème : quel rôle pour les citoyens dans la prise de décisions politique ?

En début de réunion un rappel est fait sur les conditions de déroulement des cafés citoyens (charte) Nous étions une trentaine de personnes, et malheureusement, nous n’avons pris l’identité de chacun qu’à la fin, ce qui ne m’a pas permis de nommer toutes les interventions.

- Dans l’ensemble les participants avaient plutôt un discours optimiste sur la possibilité de s’exprimer auprès des politiques.

A : à l’échelon de la commune, le maire a tous les pouvoirs mais en participant aux réunions du conseil municipal nous pouvons influer sur certaines décisions. Cependant beaucoup de projets sont pris au niveau national et là, il est très difficile de se faire entendre.

Micky : Pour se faire, il faut confronter l’élu en lui exposant nos connaissances sur le projet, et tester ainsi les siennes.

Yves : l’élu n’est pas un monarque, on le croise tous les jours et on devrait pouvoir discuter avec lui, c’est de notre responsabilité. Mais effectivement plus l’élu cumule les mandats plus son approche et son discourt sont stratégiques.

Pour beaucoup il faut rester vigilant même après avoir voter.

kriss : Il faut relativiser la représentativité de l’élu. Il est choisit en fonction d’un certain nombre de critères. Mais nous ne sommes pas forcément d’accord avec tout son programme. D’autre part il y a les promesses et ce qu’en font les élus une fois en place.

Michèle : les citoyens sont prisonniers de cette démocratie représentative. On ne nous donne jamais la parole. Tant qu’on n’aura pas refait la constitution on sera toujours dans une sorte de dictature.

Yves : Il y a des libertés en France que l’on n’utilise pas assez. On a tellement laissé tomber ces dispositifs d’expression de la société civile que l’on a tout à recommencer. Ce qu’il faut c’est recréer le sentiment que l’on peut faire quelque chose ensemble. Le plus difficile est d’aller vers des gens différents de nous.

- Très vite les intervenants ont exprimés des solutions, des expériences concrètes pour participer et influer sur les décisions politiques.

Florence : il est important de mettre en place des pouvoirs collatéraux, de se rassembler et de rester actifs auprès de nos élus pour les informer et peser dans leur décision.

Micky. Les élus ne sont pas obligés de faire ce qu’ils ont dit. Avec une démocratie participative on est constamment sollicité. Les élus sont guidés par des propositions qui viennent d’en haut et la plupart des projets sont proposés par les industries. Il est donc de notre devoir de proposer aussi des solutions citoyennes.

Eric : Avec internet on devrait pouvoir rassembler des opinions mais il y a tellement d’outils divergeant qu’il est difficile de s’y retrouver. Il faudrait pouvoir trouver un outil dynamique qui rassemble les solutions que nous proposons,avoir des plans d’actions locaux.

Divers idées et adresses de site sont exposées :

Journal local, comités débattant, site mis en place par des mairies, monnaie local, ville en transition, éducation, sel, enquête pour des projets européens…

Puis un vague sentiment de pessimisme gagna le groupe

Yves : les citoyens pensent avoir des intérêts divergeants. La difficulté est de mettre en réflexion un ensemble de citoyens sur un projet commun.

Miguel : beaucoup de gens sont conscient des choses mais se sentent isolés. Il faut réussir à sortir les gens de leur léthargie.

Martine : quand on traite le citoyen comme consommateur individualiste, on a du mal à penser collectif.

Eric : l’effondrement de cette société est imminent. En France, nous avons trop de privilèges. Il faudrait renoncer à beaucoup de choses.

Micky : si l’on inclut le citoyen dans la prise de parole politique, il faut voir la place que lui consent le politique. Mais lorsqu’il y a un projet aberrant ou une catastrophe, alors là la solidarité se fait. Revoir la constitution ne peut pas se faire par le haut car elle inclut l’impossibilité de la remettre en question. Donc notre vrai pouvoir viendra du bas en se
mobilisant.

Mais finalement, le désir de communiquer, de se rassembler, de ne pas avoir peur, de faire ensemble, de créer des collectifs, des réseaux, d’approcher l’élu, de faire avec ou sans, de ne pas se laisser gagner par un sentiment de fatalité…fusent de tous les participants qui expriment de façon unanime et évidente le sujet du prochain café citoyens : quelles actions à mettre en place pour initier un mouvement citoyen à l’échelle local ?

Le débat s’est terminé sur une énergie optimiste et sur une volonté de « faire ensemble ». Le nombre important de participant a certainement influé cette dynamique ! Cependant la plupart des personnes présentes sont venues suite à l’annonce de l’abandon du projet d’EDF en partie grâce à la persévérance du collectif citoyen constitué à cet effet et qui sert d’exemple.

Interventions

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darzacq miguel

samedi 26 janvier 2013 21:59:13 +00:00

vaste question mais où les termes restent à définir plus exactement;car pour avoir une place dans la décision il faut etre dans une vraie démocratie où existe un contre pouvoir légal,or ce contre pouvoir qu'assurait le parlement par le biais de la constitution n'existe plus,la constitution a était largement réaménagée et ne protège plus grand monde,et qu'aujourd'hui peu de politiques ont encore le souci de se faire nos porte paroles .je pense personnellement que oui,le citoyen a sa place dans le débat politique,une place majeure même,car c'est lui le premier acteur de ce pays,lui et lui seul qui connait sa région et ses besoins et est le mieux placé pour définir les choix à poser,cntrairement à ce que pensent nos politiques;
mais pour se faire entendre aujourd'hui il ne faut plus se contenter de confier nos revendications à nos élus,mais de constituer un collectif citoyen à tous les niveaux de la société,quartiers,villages,villes,départements et régions,afin de fédérer le maximum de gens et d'associations,seuls capables à mon avis de porter un projet commun et d'impulser des changements radicaux à notre société .
nous ne pouvons plus faire confiance à nos gouvernements,nos élus,nos institutions,nos médias,nous sommes restés trop longtemps à faire confiance et se reposer sur nos institutions pour tout gérer à notre place,aujourd'hui nous nous réveillons et c'est à nous de réinventer nos circuits d'informations paralleles,nos organisations citoyennes,et de créer suffisamment de liens en réseau jusqu'au niveau national pour représenter une force significative qu"écouteront nos dirigeants malgré la pression des lobbies.
comme le dit bien jeremy rifkin,la structure pyramidale de la société est devenue obsoléte,les consciences se sont éveillées,et la future societé sera à structure horizontale à spectre tres large,ou bien elle ne sera plus.....

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bies didier

dimanche 27 janvier 2013 14:22:05 +00:00

notre territoire (landes) vient tout juste de se débarrasser d'un vaste projet couteux et inutile, que voulait nous imposer EDF , afin de stocker du gaz dans notre sous sol à des fins purement spéculatives et au mépris des lois littorales qui protègent notre océan. Notre opposition s'est maintenue durant un an par le biais d'un collectif citoyen et aujourd'hui nous avons gagné. L'une des armes que nous avons utilisée a été d'obliger nos élus a débattre et a prendre position. Nous avons écrit a une quarantaine de maires afin qu'ils inscrivent a l'ordre du jour du conseil municipal la question de l'opportunité d'un tel
projet et qu'ils votent une motion.Ils ont tous acceptés et nous sommes devenus alliés contre le projet. Nous avons organisé un forum citoyen dans lequel nous leur avons demandé de s'expliquer de leur choix devant les citoyens. Cela ne s'est pas fait sans grincements de dents, mais tout le monde a joué le jeux de la démocratie participative. Notre collectif est devenu une force reconnue. Les médias locaux nous demandaient notre point de vue. De cette expérience nous avons appris beaucoup de choses que nous avons pas encore complètement assimilées. Mais une chose est certaine, nous avons changer le regard de la classe politique sur nous les citoyens. Ils ont pu sentir notre réactivité, notre pouvoir a faire circuler l'information et notre ténacité a défendre notre territoire. ils ne reste plus qu'a continuer.

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