Compte-rendu synthétique par françois harotte — Café Citoyen de Nancy (26/03/2014)
Animateur du débat : françois harotte
» Économie
Faut-il freiner la société de consommation ?
Une dizaine de participants reprennent un débat qui leur parait toujours préoccupant. Le premier tour de table révèle en effet encore des questionnements sur le gâchis, les déchets, le packaging, l’obsolescence des produits (Alain), le recyclage pas toujours facile, la trop puissante incitation à l’achat…
Sont mis en évidence, la vente par lots soi-disant avantageuse, mais défavorable pour les célibataires (Nelly) ; la critique des mœurs des nouvelles générations « gâtées » (Noëlle) qui économiseraient moins (Lucienne) ; A contrario : la vente à l’unité revient (Alain) ; des entreprises et artisans font de la récupération (Françoise), une prise de conscience par nécessité voit le jour, symbolisée notamment par la customisation (Noëlle)…
« Plus on parle de durable, plus on fait de jetable !» lancera une participante, rejointe par plusieurs autres.
Des propositions viennent d’Antoinette, comme celle de la résistance à l’incitation, au rappel continu à distinguer essentiel et superflu, sans « suivre comme des moutons » ; de Véronique qui souhaiterait que l’on revienne sur l’éducation familiale et sociale et ainsi réapprendre le budget, l’alimentation, l’endettement… « On ne délivre plus les clés de la vie ». François demande à ce qu’on fasse la part des gestes individuels souvent énoncés de façon culpabilisatrice (ampoules, appareils en veille, fuite d’eau…) et des mesures bien plus graves (non interdiction des 4x4 en ville, du diesel ; dépenses en feux d’artifice en tous lieux, sens giratoires multipliés à l’envi…) « Ces décisions sont d’ordre collectif et donc politique ».
En même temps, chacun reconnait qu’il peut avoir parfois du mal à maîtriser ses dépenses (plaisir, habitudes et automatismes) mais qu’il reste responsable d’acheter ou non ! (par exemple, des fruits exotiques toute l’année…) On doit reconnaître qu’on demande parfois aux autres ce que l’on n’a pas été capable de faire nous-mêmes : ainsi les pays pauvres courent après la consommation des pays émergents qui copient les Européens…qui continuent à suivre le modèle des Etats-Unis !
Aborder les responsabilités de l’éducation, de la famille et de l’état, de la prévoyance des évolutions et d’éventuelles sanctions…suscite une relance d’échanges très vifs. Des objets cristallisent les critiques, comme l’utilisation des couches ; du plastique à tout-va ; des étiquettes peu claires ; des adaptateurs obligatoires ; des magasins délaissés au profit d’Internet ; de la surconsommation, du chômage et du niveau des salaires ; des prix des produits fabriqués en Chine ; de notre assistanat franco-français ; des difficultés de l’apprentissage et du tutorat ; de l’envahissement des mobiles (« haro au texto ») et des consoles de jeux. La liste serait trop longue ici…
S’il faut rester maître de sa vie, il faudrait également produire chez nous et ne pas regarder le prix comme seul critère d’achat. Cette option se retourne contre nous. Attention, lance une participante, à ne pas suivre suivre le « consommez plus et mourez plus tôt ! »
Prochain débat : l'europe.
Interventions
Jacques
mercredi 09 avril 2014 16:46:17 +00:00
Plutôt que se punir ou s'interdire, faudrait-il encourager les plaisirs de la conversation : chacun le sait : on ne parlait pas la bouche pleine !?! On sur-consomme lorsqu'on sous-communique...et puisque nos amis enseignants se targuaient d'être des professionnels de l'éducation, d'être les fers de lance du civisme, c'est à bon droit qu'on pouvait leur reprocher en retour de fabriquer des autistes...et pas du tout les citoyens-miracles annoncés !?!
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