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Le terrorisme, arme ultime des opprimés ?

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Ce sujet nous a entraînés à analyser des situations géopolitiques concrètes : en effet on ne peut pas parler du terrorisme sans s’appuyer sur des faits réels et distinguer parmi les différents cas, les causes et les conséquences des actes terroristes.

Il faut faire la différence entre ceux pour qui l’acte terroriste est une arme de dernier recours, un acte de désespoir résultant d’une oppression permanente et destructrice : c’est la cas des Tchétchènes, des Palestiniens..etc et ceux pour qui le terrorisme est une arme de guerre érigée en système par des hommes de pouvoir n’hésitant pas à manipuler les êtres faibles (enfants, masses misérables..), en se servant d’idéologie comme la religion pour les embrigader à des fins politiques (Al Qaïda ).

Il y a aussi un terrorisme d'État ( Argentine, Chili…). L’embargo économique que subit l’Irak depuis 10 ans n’est-il pas une forme de terrorisme exercée de la part des oppresseurs occidentaux ? En somme le terrorisme se définit comme un moyen de pression faisant souffrir des innocents pour obtenir des changements de politique de la part des dirigeants présumés responsables.

La légitimité fortement contestable de ces moyens de pression remet en question celle tout aussi contestable des armes de guerre (bombe atomique, armes chimiques,..) qui détruisent de manière aveugle des civils innocents. Ce n’est pas parce qu’elles servent des buts de guerre que ces armes sont plus légitimes, et la terreur qu’elles suscitent est analogue à celle provoquée par les attaques terroristes.

Certains actes de délinquance, commis par des personnes désespérées, n’ayant plus aucun recours pour remonter la pente, et qui créent un climat d’insécurité ou de malaise social peuvent être comparés dans une moindre mesure, à des actes terroristes.

Dans toutes ces situations on peut distinguer différentes causes à l’origine du terrorisme :

- L’oppression directe : exactions des soldats russes dans les villages tchétchènes,
- La religion ou les prétextes religieux : Jihad au nom d’une guerre sainte qui est en réalité une lutte de pouvoirs économiques et politiques,
- Les causes économiques : embargos de toutes sortes, guerre du pétrole (Tchétchénie),
- Les causes territoriales : Israël / Palestine, conflit qui a aussi des implications sur les plans économique , politique et religieux,
- La manipulation médiatique qui permet de désigner un ennemi permanent, créant ainsi un sentiment de solidarité nationale ( Russie face à la Tchétchénie) et occultant les véritables problèmes intérieurs,
- Les causes historiques : colonialisme, exploitation des pays pauvres…

Toute cette guerre n’est possible que grâce aux relais que lui apportent les médias : Ceux-ci amplifient la portée du message, entretiennent le sentiment de terreur et d’horreur, faisant ainsi le jeu des terroristes. Ces derniers ont compris l’importance de la maîtrise des outils de communication (Ben Laden et la radio Al-Jazira) et donnent ainsi une dimension mondiale à leur combat. Par ailleurs les médias sont aussi utilisés à bon escient par les États qui sont visés par le terrorisme, exploitant et diffusant une image de victime et justifiant par là, des réponses d’escalade.

Malheureusement les seules solutions apportées jusqu’à présent par les États sont d’ordre répressif et ne proposent qu’une surenchère guerrière. Il est temps de sortir de cet engrenage et d’imaginer de véritables alternatives à ce problème. Il revient aux responsables politiques de construire un autre dialogue ( Nord/Sud), de manière à ce que les revendications des opprimés soient entendues par de véritables interlocuteurs. L'Europe en se construisant politiquement apportera peut-être un début de réponse en constituant une véritable force de contre-pouvoir et de proposition face à l’hégémonie économique et politique américaine.

Thèmes proposés pour le Café Citoyen du jeudi 19/12/2002 :

- Les hommes politiques et l’entreprise face aux risques majeurs?
- Le père Noël est-il une ordure ? Thème retenu
- Quel avenir pour Argentan ?
- La place de la voiture dans nos vies ?
- Démocratie participative ou représentative ?
- Les relations élus / citoyens ?
- Qu’est-ce que la laïcité ?
- Le corps et la société ?
- Faut-il aménager le droit de grève ?