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Honoré de Balzac (1799 - 1850)

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Compte-rendu synthétique par Élisabeth RodotCafé Citoyen de Argentan (21/03/2002)

Animateur du débat : Élisabeth Rodot

» Politique et Société

Les peuples ont-ils les gouvernements qu'ils méritent ?

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Dans les pays démocratiques, les gouvernements sont l’émanation du vote populaire. Malgré cela, les peuples se reconnaissent de moins en moins dans les politiques menées par leurs représentants.

Plusieurs critiques du système démocratique tel qu’il fonctionne actuellement en France ont été émises :

- Les citoyens se sentent dédouanés de la participation dans la mesure où ils ont délégué leurs pouvoirs à des représentants élus.
- La plupart des hommes politiques sont issus du même modèle de pensée, (énarchie) des mêmes origines sociales (bourgeoisie) et sont coupés des préoccupations populaires ; leur soif de pouvoir leur fait négliger le citoyen.
- Cette situation génère un taux d’absentéisme électoral grandissant. Le vote protestataire devient le véritable mode d’expression face à l’autisme des dirigeants.
- Le décompte des voix aux élections tel qu’il est effectué ne prend pas en compte la réalité des intentions des électeurs : le vote blanc et l’abstention ne sont pas exprimés dans le pourcentage définitif. Un homme politique peut se retrouver élu avec un faible nombre de voix exprimées.(majorité relative)
- Le système est parfois basé sur des concepts antidémocratiques : aux élections présidentielles, seuls les candidats obtenant 500 signatures de grands électeurs peuvent se présenter. Ce système génère un monopole au profit des grands partis, qui par ailleurs envahissent l’espace médiatique ; il favorise ainsi des manœuvres politiciennes.
- Certains participants estiment que les élus ne parlent pas des véritables problèmes ou sous forme de promesses qu’ils ne tiendront pas ensuite.
- La question a été soulevée du réel pouvoir des gouvernants : s’ils ont encore des marges de manœuvre en matière sociale, ils semblent avoir perdu la quasi totalité du pouvoir de décision en matière économique et financière. (globalisation, mondialisation)
- Le cumul des mandats en nombre et en temps apparaît également comme néfaste.
- La constitution et ses instances tant exécutives que de contrôle (Conseil Constitutionnel) auraient besoin d’être dépoussiérées.
- Les politiques menées nécessitent le recours à des experts dont le langage est inaccessible aux citoyens et dont la fiabilité est toute relative (pensée unique, instrumentalisation au service du pouvoir financier)
- L’avis populaire quand il est sollicité est peu respecté (référendum Caennais sur le tramway, tunnel du Mont-Blanc…)

L’assemblée a réfléchi également sur les significations des votes de droite ou de gauche. Pour certains, malgré le peu de différences, la gauche reste synonyme d’humanisme et de tolérance ; pour d’autres la droite est obligée de contenir la pression sociale, ce qui lui confère des résultats.

Les peuples ont soif d’amour, de reconnaissance et de justice. Les gouvernants que nous avons devraient être à notre service. Méritent-ils tous d’être investis de cette tâche ?

Face à ces constats les intervenants ont proposé des pistes de réflexion pour d’éventuelles solutions :

- Les maires devraient organiser des rencontres directes avec leurs administrés
- Le référendum populaire devrait être couramment utilisé sur des questions de choix de société
- La prise de conscience du citoyen est indispensable et une mobilisation constructive est souhaitable.
- Le système doit pouvoir sanctionner les omissions ou les manquements graves des hommes politiques en les écartant de la vie politique (pas d’amnistie)
- Le citoyen ne doit pas relâcher sa pression en restant toujours vigilant.
- La parité pourra peut-être permettre à des femmes de changer l’univers politique et d’apporter des idées neuves
- Un travail de pédagogie est à faire auprès des citoyens pour qui les lois sont une jungle inextricable
- Chacun a la responsabilité et le pouvoir de se former, d’avoir un esprit critique, de s’investir

Ces idées peuvent permettre à nos démocraties de retrouver un élan et un dynamisme qui seraient salutaires pour redonner confiance aux peuples dans leurs gouvernants.

Interventions

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bellanger

dimanche 15 avril 2012 13:03:22 +00:00

la république est elle vraiment un bon système politique...? n'y a t'-il pas autre chose...?
personnellement je pencherais pour une "CRF" ou confédération régionale Française qui s'inspire du système politique Suisse . bien sur il faudrait dans ce cas de figure se retirer de l'Europe .
chaque région serrait ainsi indépendante ,et le pouvoir serrait plus proche du peuple.
chaque région se gèrerait en fonction de ses propres intérêt .
il n'y a plus de chef d'état tout puissant mais un délégué représentant la confédération qui n'a aucun pouvoir et qui est soit élue soit pris a tours de rôles .
essayons de mettre a bas la monarchie républicaine actuelle pour ce système , et si le Français n'en été pas satisfait...? ,et bien qu'ils retournent a leur république...

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