Compte-rendu synthétique par Nicolas BAGUENARD — Café Citoyen de Paris (17/11/2010)
Animateur du débat : Thomas BRUN
» Démocratie et Citoyenneté
Quelle place pour le citoyen dans la prise de décision politique ?
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COMPTE RENDU SYNTHETIQUE SUR LE DEBAT DU CAFE CITOYEN DE MERCREDI 17 NOVEMBRE 2010
Sujet : quelle place pour le citoyen dans prise de décision politique ?
Une première intervenante s’exprime sur l’importance du référendum d’initiative citoyenne qui est pour elle sous utilisée. Un citoyen indique qu’un référendum est long à mettre en place et nécessite une logistique importante (mise en place d’urnes, édition de bulletins, dépouillement et possibilité de recomptage). Certains citoyens réprouvent la machine à voter, d’autres ne comprennent pas la non utilisation des nouvelles technologies pour le vote. Un citoyen a indiqué l’importance du dépouillement dans la gestation de la décision politique.
Un citoyen affirme que les électeurs ne se déplacent plus aux élections car ils n’y trouvent plus leur compte. Par contre, les élections locales sont plus prisées car elles évoquent des problématiques pratiques pour les gens.
L’exemple de la Suisse est cité comme un modèle de démocratie directe. En Suisse, plusieurs questions peuvent être soumises en même temps au vote. Mais il est aussi critiqué par certains Suisses. Le problème de désaffection des citoyens pour la reprise dans la décision politique n’est-il pas du à l’apathie des Français face à la décision politique ? La question a été posée. Le modèle culturel français ne serait-il pas propice à ce renoncement ?
Un citoyen rappelle qu’il existe beaucoup d’instances ou le citoyen peut prendre le pouvoir : conseils de quartier, conseil d’arrondissement, groupes d’influences, associations de lobbying.
Un citoyen s’interroge : « Est-ce qu’un citoyen lambda peut diriger une grande puissance comme la France ? La décision politique ne doit-elle être entre les mains d’une personne cultivée ? ». Dans la France d’aujourd’hui, les gens veulent le pouvoir, mais ils ne se rendent aussi pas toujours compte des devoirs liés à ce pouvoir. Prendre le pouvoir, c’est aussi avoir du courage. Un citoyen prend l’exemple des mouvements nationalistes basques, corses ou bretons qui n’ont pas hésité à prendre les armes par courage pour leurs convictions. Y a t-il aujourd’hui des Français prêts à se révolter ? Une citoyenne indique qu’il faut aussi prendre la notion de courage avec du recul, car ce sont parfois les personnes qui paraissent humbles qui ont marqué de grandes marques de courage dans l’Histoire de France. Le courage s’apprend aussi et se cultive en se renforçant au fur et à mesure des étapes de la vie.
Différents modes d’expression peuvent aussi sur la prise de décision politique. Il y a la manifestation bien sûr, mais aussi le lobbying auprès des décideurs politiques qui s’avère souvent très efficace. En effet, les politiques accompagnent les mouvements sociaux avec retard, alors qu’ils devraient les anticiper. Il y a aussi les sondages. Internet est aussi un bon moyen de sonder les grandes tendances d’expression. Certaines démarches s’y sont collées et sont parvenues à ce qui est appelée la sociocratie.
Internet peut aussi être un lieu de débat entre les citoyens. Il y a toujours les groupes constitués comme les syndicats ou les associations qui fonctionnent souvent sur le mode du leadership d’un ou de plusieurs de ces membres. Sur internet, il est possible de consulter de nombreuses informations, permettant au citoyen de se faire une opinion sur une question politique. Des avis d’experts peuvent être ainsi consultés, même s’il faut se méfier des experts qui souvent se trompent. Les référendums d’initiative citoyenne peuvent avoir lieu sur internet.
Un citoyen remarque qu’enfin la participation citoyenne est souvent plus faible que la participation électorale et que l’on doit le regretter. Un participant indique aussi qu’en tant qu’étranger, il n’a pas le droit de vote et donc de participer à la vie de la Cité.
Un intervenant indique enfin que la décision peut souvent être paramétrée. Un sociologue s’est aussi avancé en affirmant que l’être humain pourrait déléguer sa décision à la machine, qui plus performante et plus réactive, et qui peut prendre une meilleure décision que l’esprit humain. L’exemple de la conduite d’un véhicule qui assiste de plus en plus le conducteur en lui enlevant son pouvoir de décision sur sa conduite, ceci dans un but de sécurité routière.
Interventions
Le citoyen n’a guère de place dans la prise de décision politique. La seule qui lui revient est celle de l’électeur et une fois son bulletin de vote déposé dans l’urne, comme a dit Henri Cueille : « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » .
Le citoyen est très mal informé sur les tenant et aboutissant de la prise de décision politique et je crois que les acteurs politiques sont les grands responsables en ne délivrant qu’une information tronquée sur pratiquement tous les sujets. Les médias ensuite pratiquent une discrète mais très efficace autocensure.
Cette place qu’on ne lui autorise pas, il lui faudrait la prendre avec habileté en sachant se regrouper, comme le font certains groupes de pression qui, par leur nombre d’adhérents (réels ou supposés) ne manquent pas d’effrayer les responsables politiques de tous bords par la simple éventualité d’une consigne de vote contre.
watrin
jeudi 11 novembre 2010 10:55:07 +00:00
Les conseils de quartier existent. Les rendez-vous citoyens se multiplient. Mais le citoyen est-il éclairé ? Peut-il seulement faire confiance à la démocratie représentative ? Le référendum sur certaines grandes questions pourrait-il changer la donne ? Le citoyen a-t-il vraiement l'envie de s'informer pour "faire de la politique" ? Préfère-t-il se réveiller, uniquement sur le tard, pour exprimer son mécontentement ? Et quelle place pour le citoyen dans le dialogue social qui entraîne le fait politique ?
Par ailleurs, l'information livrée par les responsables politiques eux-mêmes ne peut être réellement éclairée que par une presse libre et démocratique. La qualité de l'information, sur les grands médias généralistes, en particulier, fait souvent défaut pour expliquer "les tenants et les aboutissants" du fait politique. Il est aussi à mettre au compte du citoyen son manque de désir pour la société politique. Le consumérisme et le repli sur soi participent peut-être de cette non-volonté de citoyenneté dans la décision politique...
bon débat à tous.
laurent
tinsmar
mercredi 08 décembre 2010 11:13:02 +00:00
Pour découvrir une commune où 20% des citoyens sont à la base des décisions municipales depuis 40 ans, je vous invite à découvrir cette article : "Vandoncourt, exemple de démocratie direct en France"
http://elevons-niveau-nos-democraties.ning.com/profiles/blogs/vandoncourt-exemple-de
Ou cette article qui invite à "Créons 1000 Vandoncourt en France : http://la-cen.org/?p=837
Franck
dimanche 30 janvier 2011 08:07:33 +00:00
Voilà un site qui est fait pour que les citoyens s'expriment sur leur commune.
Vous pouvez géolocaliser vos idées, prendre des photos avec votre téléphone portable est poster vos idées directement sur le site idvilles.com.
C'est le meilleur outil du web pour favoriser la concertation entre les citoyens et les élus.
Mais pour cela, il faut PARTICIPER au débat en postant des idées.
Etre citoyen demande une implication et une force de proposition, à vos plumes.
delor
jeudi 19 avril 2012 05:49:37 +00:00
Je vous pésente un site permettant à tous les citoyens de s'exprimer librement sur leur communes.
Vous pouvez déposer des commentaires, des photos, géolocaliser votre idée en envoyer tout ceci à la commune via un mail automatique si vous cocher la case pourvu à cet effet.
A utiliser sans modération, le citoyen doit participer aux débats, il en va au final, de limiter la hausse constante des impôts locaux.
idvilles.com
Jacques
jeudi 29 novembre 2012 12:13:14 +00:00
La fonction citoyenne n'est pas d'abord une instance festive ou une instance thérapeutique : c'est une instance décisionnelle, voire décisionnelle "et" collective ; le caractère collectif s'exprime généralement à travers une dialectique synergétique de droits et de devoirs...plus qu'à travers des proclamations péremptoires !...
Ce n'est pas le courage qui serait l'apanage du civisme : ce serait la prudence : on ne saurait faire confiance aveugle en personne, pas même soi !...!
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