» Démocratie et Citoyenneté

Comment vivre ensemble en temps de crise ?

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Comité Culturel & Festif
Reilhanette
06.60.49.42.51

Café Citoyen de la Vallée du Toulourenc

6 décembre 2011

A l'initiative du Comité Culturel & Festif de Reilhanette, un groupe de responsables du secteur associatif a décidé de créer des « Soirées Citoyennes », librement adaptées des Cafés Citoyens.

L'objectif premier est à la fois simple et ambitieux: rétablir des lieux publics d'expression où tous les citoyens peuvent se retouver pour discuter librement.

Le Café Citoyen est un lieu convivial où l'on débat de problématiques de société. Environ une fois par mois, les citoyens sont invités à débattre sur un thème qu'ils ont choisi, la séance précédente.
Ce qui importe au Café Citoyen, c'est la réelle participation des citoyens. Personne ne peut s'ériger en détenteur de la vérité, ni monopoliser la parole, que l'on soit spécialiste de la question traitée ou que l'on veuille persuader l'assemblée avec un point de vue dogmatique et partisan. Un Café Citoyen est donc régi par une Charte garantissant la liberté d'expression de chaque citoyen.
La séance dure de 1 à 2 heures. Elle commence par la présentation des règles et se termine par les propositions des participants et le choix du thème pour le Café Citoyen suivant.
Le débat fait l'objet d'un ou plusieurs comptes-rendus (synthétique, analytique). L'organisation nécessite un animateur et un secrétaire de séance.
Le compte rendu est ensuite publié par les canaux habituels d'information ( presse, réseaux sociaux, affiches, dépôt dans certains commerces).
Le second objectif est plus aléatoire, c'est de déboucher sur des propositions concrétes à mettre en œuvre localement ou à proposer aux collectivités locales.

Le premier Café Citoyen de la Vallée du Toulourenc s'est tenu le mardi 6 décembre à la salle des fêtes de Reilhanette dans une ambiance conviviale et chaleureuse. 14 participants ont échangés des idées, fait une proposition concréte et ont promis de se retrouver fin janvier sur le sujet suivant:
«Place du Citoyen dans la société».

Comité Culturel & Festif
Reilhanette
06.60.49.42.51

Compte-rendu du Café Citoyen du 6 décembre 2011

Vivre ensemble en temps de crise

L'attitude citoyenne ne doit pas se substituer à l'État qui se désinvestit de plus en plus du domaine social et de la culture; mais parer à ses carences.
Le côté dramatique de la crise est alimenté par les médias, et joue sur les peurs de chacun. Les gens qui manipulent l'information sont souvent du côté de ceux qui profitent de la crise.
Faut-il que tout s'effondre pour tout changer ?
La crise peut amener à la réflexion et à des prises de conscience qui pourraient aider à mettre en place d'autres rapports humains, porteurs d'éthique, d'attention aux autres et de partage, indispensables à la vie en société.
La crise n'a pas encore «vraiment» touché notre petite région rurale, mais on sent que c'est tout proche, les jeunes surtout ont des difficultés à trouver un travail, et sont découragés par les exigences des dirigeants et les rémunérations de moins en moins satisfaisantes.
Localement, on connaît peu de gens en situation de crise : ailleurs, on est vite confronté à ces situations. Peut-on aller plus loin s'il n'y a pas de demandes ?
Les expériences tentées ici ou là (localement toujours) que ce soit le covoiturage, les potagers communs, le soutien scolaire etc... n'ont pas été vraiment concluantes.
Il existe déjà des solidarités locales à quelques uns, peut-être faudrait-il les élargir et agir concrètement; la crise peut être une «chance» de renforcer les liens et le maillage local, en restant attentif à ceux qui seraient en difficulté sans l'afficher ouvertement, afin de renforcer l'entraide et le partage.
Il a été proposé de créer une liste de gens disposés à mettre leurs compétences au service de tous ceux qui le désirent ou en ont besoin.
A cet effet une réunion d'organisation doit se tenir début janvier.
Les systèmes de trocs et d'échanges croisés peuvent être une solution, en prenant garde de ne pas être en porte à faux vis à vis des professionnels (ne pas quantifier la valeur des échanges: on ne fait pas un travail, on apporte une aide).
Nous avons tous restreint nos façons de consommer, même si certains le font avec un relatif optimisme.

Les gens présents ont envie d'être actifs et d'aider, malgré les difficultés à recenser les personnes en situation délicate (sentiment de honte).